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Cette victoire-là, Maxime Grousset ne risque pas de l’oublier ! Dix ans que Florent Manaudou - l’icône du sprint tricolore - ne s’était plus incliné face à un Français dans son jardin hexagonal. C’était en 2012, lors des championnats de France de Dunkerque qualificatifs pour les Jeux de Londres, face à un certain Amaury Leveaux. A l’époque, on ne le savait pas encore, le cadet de la fratrie Manaudou était sur le point d’entamer un règne long de cinq ans sur la plus courte des distances. A Chartres, pour le dernier jour des championnats de France (15-20 juin) supports des sélections olympiques pour les Jeux de Tokyo, le nageur de Michel Chrétien s’est offert un titre et un second ticket individuel en claquant un retentissant 21’’74 devant Florent Manaudou (21’’84).

Que retiens-tu de cette victoire de prestige ?

C’est une belle victoire ! Cela fait longtemps que j’ai envie de battre « Flo ». C’est aussi grâce à lui que je réalise cette performance. C’est lui qui me permet d’élever mon niveau parce que je sais que pour gagner il faut faire minimum cette performance.

Florent Manaudou n’a plus été battu sur 50 m nage libre en France depuis 2012…

(Il sourit)… Ah ! Je n’étais pas au courant, mais oui, je suis fier et content d’avoir gagné ce 50 m nage libre. Le titre national et la qualification individuelle, je ne pouvais pas rêver mieux sur ces championnats.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Es-tu surpris par ta performance ?

Un peu, mais pas tant que ça car je me sentais bien à l’échauffement, mieux que ce matin. Je savais que je pouvais aller plus vite, mais je ne pensais pas gagner deux dixièmes.

Depuis les Euro de Budapest en mai dernier, on a le sentiment que tu progresses à chaque compétition. Comment l’expliques-tu ?

J’aborde les compétitions en me concentrant sur chaque épreuve. Je ne laisse rien au hasard. De toute façon, il n’y a pas de hasard, surtout en sprint... Et puis, j’essaie d’être serein, d’apprendre de chacune de mes sorties car je sais que les Jeux vont arriver vite.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

On imagine que tu as fait le plein de confiance pendant ces championnats de France, non ?

Oui, elle est top depuis les Euro de Budapest ! C’est d’ailleurs ça qui m’a permis de franchir des paliers.

Penses-tu au record de France de Frédérick Bousquet du 50 m nage libre (20’’94, Montpellier 2009) ?

J’en suis encore loin ! Sept dixièmes sur cette distance, c’est énorme ! Mais c’est vrai que je l’ai dans un coin de ma tête. Je ne veux pas me fixer de limites. D’autant que je n’ai pas travaillé spécifiquement le 50 m cette année. Avec Michel (Chrétien, son entraîneur à l’INSEP) nous nous sommes focalisés sur le 100 m nage libre. Mais nous savons que des courses fonctionnent ensemble…

Comment ça ?

Le 50 permet de progresser sur 100 m, comme le 100 m permet de performer sur 200 m nage libre. Il y a des liens. Je n’ai pas travaillé le 50 cette saison, mais je récupère une partie du boulot effectué sur 100 m nage libre.

Recueilli à Chartres par A. C.

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