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Deux jours après avoir raflé l’argent du 100 m nage libre des championnats du monde de Budapest (mercredi 22 juin), le sprinteur tricolore de l’Insep, Maxime Grousset, 23 ans, a récidivé en s’adjugeant, cette fois, la médaille de bronze du 50 m nage libre en 21’’57 (nouveau record personnel). Avec deux breloques mondiales au compteur, le nageur de Michel Chrétien, auteur d’une convaincante quatrième place sur la distance reine aux Jeux de Tokyo, confirme sa progression et sa capacité à répondre présent dans les grands rendez-vous.

Médaillé de bronze sur une ligne extérieure (huit), c’est quand même costaud !

Franchement, sur un 50 m nage libre, ça ne change pas grand-chose d’être bien placé. On l’a bien vu avec Florent (Manaudou) aux Jeux de Londres en 2012 (champion olympique ligne sept, ndlr). Ce soir, tout était possible. Ça a nagé très vite devant. Je fais un podium en 21’’57. Je pense que c’est très honorable. L’objectif, c’était de monter sur la boîte. Je suis très content (sourire)

On a le sentiment que depuis ton barrage d’hier (jeudi 23 juin) face au Brésilien Bruno Fratus (victoire en 21’’59, record personnel, ndlr), tu as franchi un cap mental. Peut-on parler d’un déclic ?

Je pense ! Cela faisait un moment que je n’arrivais pas à descendre sous les 22 secondes. Surtout que nous n’avons pas fait beaucoup de sprint cette année. En fait, j’ai l’impression de redécouvrir mon 50 m cette année à Budapest. On va dire que j’apprécie. D’autant que c’est mon premier amour. C’est la course sur laquelle j’ai été le plus fort chez les jeunes. Maintenant, je préfère le 100 m nage libre et je vais peut-être me mettre au 200 m. De toute façon, j’adore nager (sourire)

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Qu’est-ce qui te plaît dans le 50 m nage libre ?

Le fait que ça aille super vite, qu’on ne respire pas et qu’on ne soit jamais fatigué ! Je pense que ça doit être très spectaculaire à suivre.

Deux médailles mondiales sur 50 et 100 m nage libre. Peut-on dire que tes championnats du monde hongrois sont réussis ?

Mes objectifs sont atteints ! Mais honnêtement, je ne sais pas si j’espérais une médaille en arrivant. Je savais que c’était de l’ordre du possible, mais je n’y croyais pas (sourire)

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Comment expliques-tu ta progression ?

Avec de la fraîcheur. Et aussi une montée en pression sur les championnats du monde disputés dans une superbe piscine (Duna Arena). Un peu de tension et les chronos suivent.

De quelle manière as-tu abordé cette finale ?

Sereinement et avec le sourire. J’avais très envie de la nager. Et puis, je n’avais absolument rien à perdre. Du coup, je me suis laissé aller !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Que représentent ces deux médailles mondiales ?

Le début de ma carrière ! Je débloque les compteurs (sourire)

Assez étrangement, on a parfois l’impression que tu te transformes en guerrier lorsque tu arrives derrière le plot de départ…

Dans la vie de tous les jours, je suis quelqu’un de très posé et de très calme. Je ne m’énerve jamais. Mais dès que j’arrive sur la plage de départ en compétition, j’ai envie d’en découdre et de tout défoncer !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Depuis ta quatrième place sur le 100 m nage libre des Jeux de Tokyo, on te parle beaucoup de ton statut et cela a parfois tendance à te crisper. Maintenant que tu es double médaillé mondial, comment vas-tu réagir ?

C’est sûr que mon statut va drastiquement changer. Je vais l’assumer. Cela ne me fait pas peur. De toute façon, je sais où je vais. Cela fait un moment que je me projette sur les Jeux de Paris. On verra où le chemin me mène. Pour le moment, j’emprunte une pente ascendante et c’est très agréable (sourire)...

A Budapest, Adrien Cadot

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