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Les Jeux de Tokyo, Mehdy Metella n’aurait jamais dû les voir. Opéré de l’épaule au cours de la saison 2019-2020, puis lancé dans une longue rééducation, le Guyanais de 28 ans aura finalement profité du report olympique d’une année pour se reconstruire et retrouver un niveau de compétition digne de ce nom. Si hier (vendredi 18 juin), il n’a pas réussi à bousculer Maxime Grousset (vainqueur en 47’’89), Mehdy aura malgré tout pris une convaincante quatrième place (48’’93 en finale après un solide 48’’78 en série) qui lui permet de rejoindre Grousset, Rihoux et Mignon au sein du prestigieux relais 4x100 m nage libre.

Que retiens-tu de ton retour sur le devant de la scène ?

Que c’est une reprise, justement (sourire)... Après un an d’absence, j’ai le sentiment d’avoir réussi à remonter un peu la pente. Mon chrono en finale n’est pas dégueulasse vu qu’il y a deux semaines je faisais encore 50’’02.

Il n’y a donc aucune déception de ne pas te qualifier en individuel ?

Non, pas trop ! Je me demande même si le chrono de Maxime (47’’89) sera suffisant pour entrer en finale aux Jeux de Tokyo. Moi, je sais aussi d’où je viens et ce que j’ai traversé. Il va me falloir encore un peu de temps pour retrouver mon meilleur niveau. Je sors d’une année à courir derrière les sensations alors non, il n’y a pas de regret.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Et puis il y a le relais 4x100 m nage libre…

(Il sourit) Oui, on va se battre pour les couleurs de notre pays !

Comment te sens-tu physiquement après ta longue convalescence ?

Je me sens bien. Il n’y a plus de douleur. Là, ça me fait bizarre d’être de retour aux championnats de France (sourire)… Cela faisait longtemps que je n’avais vécu cette ambiance.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Qu’attends-tu du 100 m papillon de dimanche (20 juin) ?

Je ne sais pas encore, mais c’est la distance que j’ai le plus travaillée à l’entraînement. En fait, pour tout vous dire, je me suis remis au crawl il y a quinze jours pour le meeting de Canet. Mon coach (Julien Jacquier, CN Marseille) me disait pendant la préparation des championnats que j’avais déjà nagé 47’’65 (championnats du monde 2017 à Budapest, ndlr), mais intérieurement je savais qu’il essayait de me motiver au max et que ce serait beaucoup plus difficile que ça… Revenir après une opération, c’est vraiment compliqué. Je me suis posé beaucoup de questions.

As-tu songé à arrêter ?

Oui, comme je vous dis, il y a eu des moments très difficiles, mais je crois que le plus dur, c’est de revenir. Lors du meeting de Canet, il y a quinze jours, je me suis même demandé si ça valait le coup de nager aux championnats de France. Je voyais les autres nageurs performer alors que je n’avais pas de sensations.

Recueilli à Chartres par A. C.

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