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À 25 ans, Mehdy Metella vient de décrocher sa première mondiale en individuel et la première du clan tricolore en natation course. Pour une première finale à ce niveau, le Français a pris la troisième place du 100 m nage libre (47’’89), dans le sillage des Américains Caeleb Dressel (47’’17) et Nathan Adrian (47’’87). Si la déception était d’abord au rendez-vous, le Guyanais a rapidement retrouvé le sourire, tout en se projetant sur le 100 m papillon dont il prendra le départ demain (vendredi 28 juillet, ndlr).

Que ressens-tu après cette course ?

Il y a beaucoup d’émotions et de sentiments qui se mélangent. Je suis soulagé et en même temps un peu déçu. Après le virage, je me colle trop à Nathan Adrian et il profite de ma vague pour revenir. Mais c’est tout de même très satisfaisant pour la suite. Je suis troisième mondial et premier européen, c’est de bon augure pour les Euro l’année prochaine. Je peux envisager un titre à Glasgow. C’était ma première finale mondiale sur 100 m nage libre. J’apprends encore. À Berlin, en 2014, pour les championnats d’Europe, je participe pour la première fois à une demi-finale et je dois passer par un barrage contre Laszlo Cseh. Depuis, j’ai accumulé de l’expérience. Toutes ces étapes me permettront de progresser et d’apprendre.

Que t'a-t-il manqué ce soir?

C’était une super course et je pense que je pouvais prétendre à la première place, mais pas avec cet état de fatigue. Une finale, c’est toujours particulier. Il faut se satisfaire de n’importe quelle médaille.

KMSP/Stéphane Kempinaire

Dressel était-il intouchable ?

Je n'en suis pas certain. En fin de course, je remonte un peu sur lui, mais je regarde également Adrian qui revient fort. À ce moment-là, je ressens une grosse douleur aux jambes et ça a stoppé mon élan. J’étais cuit. J’espérais toucher deuxième. C’est pour ça qu’en sortant de l’eau, j’ai d’abord été déçu. C’est la loi du sport et je vais garder le sourire avec cette médaille de bronze.

Comment as-tu vécu cette journée ?

C’était une longue journée. J’ai bien dormi cette nuit et j’ai même ronflé, mais apparemment ça n’a pas suffi (rires)...

KMSP/Stéphane Kempinaire

Malgré la fatigue, il faut replonger dès demain pour le 100 m papillon.

C’est comme aux championnats de France. Avec une bonne récupération et un bon massage, je serai prêt pour le 100 m papillon. J’ai déjà switché sur la journée de demain. Je pense que je ne réalise pas encore ce que j’ai fait ce soir. Peut-être qu’il me faudra quelques semaines. J’espère que cette troisième place va donner le sourire aux Français, mais moi, je n’ai pas encore fini ma compétition donc je savourerai plus tard, même si je suis fier de cette médaille.

Qu’attends-tu du 100 m papillon ?

Pourquoi ne pas faire mieux ? Et si je suis une nouvelle fois troisième, ce sera évidemment une immense satisfaction, parce que même Phelps n’a pas réussi à être médaillé sur 100 m nage libre et sur 100 m papillon en même temps. C’est un bon objectif.

Recueilli à Budapest par J. C. 

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