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Auteur d’un chrono stratosphérique (47’’65) dans la première demi-finale du 100 m nage libre des championnats du monde de Budapest, Mehdy Metella s’est clairement positionné comme un sérieux prétendant au podium. Demain (jeudi 27 juillet), s'il aborde la finale avec le même relâchement, nul doute qu'il pourrait rejoindre sa soeur Malia au palmarès des championnats du monde (elle avait été médaillée d'argent du 100 m nage libre aux Mondiaux de Montréal en 2005, ndlr).

Ça devient sérieux.

Sérieux de quoi ?

Ton chrono, il est très sérieux.

(Il sourit)… J’ai bien mené ma course. Je suis satisfait de mon premier 50 mètres. Demain, j’essaierais de faire la même chose.

Et si c’est le cas ?

Eh bien, les premières places seront jouables.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

A quelle médaille penses-tu ?

Peu importe, si je fais une médaille, je serais satisfait de moi. Et puis ce chrono (47’’65, meilleure performance tricolore en textile, ndlr), je m’y attendais pas, surtout dans le contexte des championnats du monde. Je l’envisageais plus pour dans deux ans. Mais là, c’est fort !

Dans quel état d’esprit étais-tu avant de prendre le départ de ta demi-finale ?

C’est la première fois qu’Adrian (Nathan Adrian, le sprinteur américain, champion olympique de l’épreuve reine en 2012 à Londres, ndlr) a dû voir un nageur pas concentré du tout dans une chambre d’appel. Il a fini par me demander pourquoi je dansais et je lui ai répondu : « Parce que je n’ai pas de stress ». Et là, il a fait : « Oh shit, man ! » (*). Ça m’a fait du bien, mais comme j’ai l’habitude de le dire, chacun est différent (rires)

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

C’est un jeu pour toi ces Mondiaux ?

Non, mais si j’avais déjà six titres de champion du monde, ce serait un jeu, mais là, non, ce n’en est pas un.

Mais ne ressens-tu pas un peu de pression ?

Non, pas du tout ! Même avec ce chrono, je ne suis pas assuré de faire une médaille. Tout dépend du sommeil. Si je ronfle, c’est sûr que je vais nager vite, mais si je ne ronfle pas, ça va veut dire qu’il y a un souci. Mais bon, je pense que je vais bien ronfler (sourire)

Recueilli à Budapest par A. C.

(*) Oh, putain, mec !

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