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Pour leur grand retour aux championnats du monde après 12 ans d’absence, les filles de l’équipe de France de water-polo ont pris la 14ème place de la compétition. Une performance honorable mais dont ne peut se contenter le directeur de la discipline à la Fédération française de natation, Julien Issoulié, qui attend désormais que les Bleues passent un cap.

Julien, quel bilan tirez-vous de cette 14ème place ?

Avant la compétition, nous n’avions pas vraiment de repères parce qu’on avait jamais joué d’équipes non européennes à l’exception de la Chine. Mais c’était il y a un an et entre temps leur équipe a évolué. Notre ambition était de réaliser le meilleur résultat possible. Mais vu la qualité de notre groupe, nous savions que nous ne pouvions pas jouer autre chose que les places du bas du classement. Notre victoire contre le Japon est satisfaisante. Contre la Nouvelle-Zélande, pour notre dernière rencontre, on réalise un non-match. Il n’y avait plus vraiment d’énergie et on ne marque pas beaucoup de buts tout en en donnant quelques-uns gratuitement. Ce dernier match nous laisse un goût amer. Malgré tout, notre classement est meilleur que celui de notre précédente participation aux championnats du monde en 2003 où l’on avait terminé dernier. Nous avions largement la place de terminer 13ème mais on a manqué un peu de caractère.

Les premiers matches de la compétition ont-ils laissé des traces pour ces matches à enjeu ?

Pas vraiment, parce que les filles savaient que ce serait dur. Elles imaginent toujours faire un résultat mais à la vue de notre groupe elles savaient que les matches seraient compliqués à gérer. Ce qui est difficile, c’est le rythme. Il y a un match tous les deux jours, elles passent beaucoup de temps à l’hôtel. Elles sont dans un faux rythme qui peut faire perdre du jus quand tu n’y es pas habitué.

Cette année, l’équipe a participé à la Ligue mondiale. Sentez-vous des progrès avec l’enchainement des matches de haut-niveau ?

Il y a toujours des petits progrès, mais ce n’est pas suffisant. C’est bien mais on ne peut pas s’en contenter. Il faut qu’on ait envie d’aller plus loin et que les filles prennent conscience qu’elles en sont capables.

Quels vont être les objectifs de l’équipe désormais ?

Il y a le tournoi de qualification aux championnats d’Europe en septembre. Ensuite, j’espère que nous participeront à ces Euro à Belgrade en janvier. L’objectif sera de réaliser la meilleure performance possible pour se qualifier de nouveau aux Mondiaux de Budapest en 2017. Après, si on peut accrocher un meilleur classement et être convoqué au tournoi de qualification olympique, ce serait l’occasion de disputer une grosse compétition et d’emmagasiner encore de l’expérience. Notre équipe est en construction. Il faut qu’on arrive à garder notre noyau dur, le faire évoluer et progresser.

Recueilli par J. C.

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