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En lice dans la même demi-finale du 50 m dos des championnats d'Europe, Analia Pigrée (deuxième ex aequo en 27''68 toutes demi-finales confondues) et Mary-Ambre Moluh (cinquième en 27''86) se sont qualifiées d'office toutes les deux pour la finale de ce dimanche soir (18h06). Impressions.

Analia, Mary-Ambre, comment avez-vous vécu cette demi-finale ?

A.P. : Ça va ! Nous faisons une et deux donc nous sommes qualifiées d'office. Un peu compliqué pour moi, au niveau des sensations, comparé au matin (en série). On va tout faire pour que ce soit beaucoup mieux en finale. Là, j'avais vraiment l'impression de ne pas pousser.

M.-A.M. : Pareil ! Un peu plus compliqué mais si j'ai fait un meilleur temps que le matin. J'ai été un peu déstabilisée par le départ, le fait qu'on s'arrête alors que j'étais vraiment dans ma course. Ça m'a un peu sortie de l'histoire, ça ajoute un stress supplémentaire – à tout moment, on peut tomber – mais ça va. Je pense qu'on peut faire mieux en finale.

Quel est votre objectif en finale ?

A.P. : Je vise le titre. Pour y parvenir, il va falloir que je sorte mon meilleur, très clairement (elle rit). On va aller le chercher ! Je serai à côté de l'Italienne qui a fait 27''39 (Silvia Scalia). C'est très bien. J'ai beaucoup progressé cette saison, notamment au niveau de la puissance, et j'arrive à le mettre en évidence. Pas en demie (elle rit), mais ça va ! Le mental reste le même, lui. La médaille de Budapest (troisième aux Mondiaux au début de l'été) m'aide un peu, je me dis que je peux jouer (avec les meilleures).

M.-A.M. : Je suis un peu fatiguée, je l'avoue. Mon objectif, c'est de prendre de l'expérience. Regarder comment ça se passe autour de moi. C'est ma première finale individuelle chez les seniors ; je vais essayer de prendre un maximum de plaisir – c'est comme cela que je nage le plus vite, de toute façon. C'est un bonus. Un petit plus dans ma saison. Je suis contente. Je vais prendre ça tranquillement. On va voir. J'ai hâte. Je vais tout donner !

Le fait que vous soyez toutes les deux en finale a-t-il une influence ?

A.P. : Non, je ne pense pas. On s'entend très, très bien. Il n'y a aucune rivalité. Voir son sourire, nager avec elle, c'est un grand plaisir.

M.-A.M. : Pour nous, ça ne change rien. Les autres, on peut leur montrer que les Françaises sont là ! Nous, ça nous fait plaisir.

A.P. : Se dire qu'on peut avoir deux Françaises sur un podium, c'est très motivant !

À Rome, David Lortholary

Photos KMSP/Stéphane Kempinaire

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