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Déjà qualifiée pour les Mondiaux de Gwangju sur le 200 m nage libre, Charlotte Bonnet avait, malgré tout, envie de bien figurer en série des championnats de France de Rennes. Et même si elle manque encore de fraîcheur, la Niçoise était plutôt satisfaite de sa performance (1’57’’54) même si elle espère nager encore plus vite en finale.

As-tu réussi à bien aborder cette course malgré le manque d’enjeu ?

Je manque également un peu de fraîcheur. Je m’étais fixée entre 1’57’’5 et 1’58’’00 ce matin. Je voulais essayer de m’employer un peu pour que ça se passe mieux en finale. J’espère nager un peu plus vite ce soir. 

Comment expliques-tu ce manque de fraîcheur ?

J’ai contracté un virus après le meeting de Marseille. J’étais vraiment KO et ça m’a embêté pendant dix jours. Je pensais même avoir la mononucléose mais c’était finalement un petit virus. À seulement deux semaines des championnats, même si ce n’est pas un enjeu majeur de ma saison, je ne savais pas dans quel état j’allais aborder cette compétition. Entre mon 50 m nage libre et le 200 m nage libre de ce matin, c’est plutôt pas mal. 

Le travail spécifique du sprint ces dernières semaines a-t-il été difficile à digérer

Je suis un peu comme Jordan, j’ai une nage un peu déliée sur des distances légèrement plus longues comme le 100 ou le 200 m. Le travail sur le sprint m’a un peu perturbée au début du cycle de travail et encore un peu maintenant. J’ai la chance, à la différence de Jordan, de bien transférer cette vitesse sur un 200m. Ça m’avait bien servi pour Glasgow et j’espère que ça va continuer comme ça. 

Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire

Qu’espères-tu ce soir en finale ?

Je n’ai pas d’autres enjeux que de réaliser un bon chrono. 1’56’’00 ce serait bien. J’ai regardé ce qui s’est fait au niveau mondial. Avec mon état de forme actuelle, je ne peux pas descendre à 1’54’’. J’essaie de remettre les choses dans le contexte. J’ai été malade, ça m’a un peu perturbée. Et comme j’étais déjà qualifiée avant les France, Fabrice n’a pas axé la préparation là-dessus. Je veux juste me concentrer sur moi et ce sera bien. 

Les arrivées de Jordan Pothan et Jérémy Stravius ont-elles été bénéfiques ?

Ça change bien et dans le bon sens du terme. Depuis le début de l’année, j’ai l’impression de revivre les années que j’avais vécues en 2012 et 2013. Ça me fait vraiment plaisir. Jéjé a réalisé le temps ce matin sur 50 m dos. C’est un chrono qu’il n’avait pas fait depuis longtemps et on est vraiment super heureux pour lui. C’est un bel état d’esprit et un groupe soudé. On fait aussi des choses en dehors de l’eau. C’est ça l’esprit de groupe. 

Y-a-t-il une véritable émulation ?

On apprend les uns avec les autres. Il y a des choses sur lesquelles je suis un peu plus forte que les garçons, notamment les bras. Ils sont plus forts sur les jambes et les coulées. On s’aide, on se donne des conseils. Ce qui change, c’est l’ambiance qu’il y a dans le groupe. Ce n’est pas toujours évident de plonger à 6 heures du matin. On est content de se retrouver et de rigoler et ça nous aide aussi. 

Fabrice a-t-il changé sa manière de fonctionner ?

Fabrice n’a jamais été désintéressé même quand il y avait des jeunes et de la formation. Là c’est un autre défi. Jordan a traversé des moments difficiles et il a fallu le remettre sur les bons rails. Il reste un an et demi de travail à Jérémy et il a envie d’être le plus performant possible. Ça donne un nouveau défi à Fabrice. 

Recueilli à Rennes par J. C. 

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