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Du haut de ses 35 ans, Rémi Saudadier est, sans conteste, l’un des « anciens » du collectif tricolore victorieux face à l’Espagne (14-11), hier soir (mardi 15 février), à Reims. Un joueur expérimenté qui fait aujourd’hui les beaux jours du Cercle 93, mais qui n’en demeure pas moins habité par l’ambition de s’impliquer pleinement dans l’aventure olympique qui doit mener le groupe tricolore jusqu’aux Jeux de Paris en 2024. Avant cela, la route de l’équipe de France croisera celle de l’Allemagne, de la Suisse, de la Belgique et de la Slovénie dès demain et jusqu’à la semaine prochaine dans le cadre du tournoi de qualification pour le championnat d’Europe de la spécialité qui se disputera à Split (Croatie) du 27 août au 10 septembre 2022.

Cette victoire face à l’Espagne était-elle attendue ou s’agit-il d’une surprise ?

L’un et l’autre, je dirais. L’Espagne est une très grosse formation mondiale. On savait que la marche serait haute. Et puis, il s’agissait aussi de notre premier match sous l’ère Bruzzo (de retour à la tête des Bleus depuis le départ de Nenad Vukanic en septembre 2021, ndlr). Il y a des retours, un élargissement du staff, mais le mélange entre l’expérience et la jeunesse a très bien fonctionné ce soir (mardi 15 février). On espère vivre le début d’une grande aventure.

L’équipe de France est-elle désormais armée pour créer la surprise et bousculer la hiérarchie mondiale ?

Créer la surprise, je ne sais pas. Ça bosse dur dans les clubs. On le voit notamment avec Marseille qui réalise un superbe parcours en Ligue des Champions. On a aussi quelques joueurs qui disposent d’un solide vécu à l’étranger, donc nous avons indiscutablement des atouts à faire valoir. Le potentiel est là, c’est certain, mais il faut maintenant le concrétiser !

Qu’est-ce que ça fait de revoir Florian Bruzzo sur le banc de touche six ans après les Jeux olympiques de Rio ?

Ça fait plaisir, évidemment ! En 2016, le water-polo français a franchi un cap important avec lui en retrouvant les JO après vingt-quatre ans d’absence. L’avantage, c’est qu’il connaît bien le groupe et nous, les joueurs, connaissons aussi son fonctionnement. Dans la perspective des Jeux de Paris, c’est forcément un atout.

Qu’est-ce qui manque aujourd’hui à l’équipe de France pour atteindre son rêve de podium olympique à Paris en 2024 ?

De travailler ensemble. Les qualités sont là, mais il faut fluidifier nos automatismes et rendre les choses encore plus faciles. Si on veut arriver au plus haut niveau, il faut vraiment que l’on soit une équipe soudée et pas seulement un assemblage de joueurs motivés et ambitieux.

Comment abordez-vous le tournoi de qualification pour les Euro (Split, 27 août-10 septembre) que vous disputerez en Slovénie à partir de demain (jeudi 17 février) face à l’Allemagne, la Belgique, la Suisse et la Slovénie ?

Ce sera intéressant de voir comment nous allons nous comporter tout au long de ce tournoi. Allons-nous réussir à rester focalisés sur l’objectif continental ou est-ce que cette victoire face à l’Espagne n’était qu’un coup d’éclat isolé ?

Recueilli à Reims par Adrien Cadot

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