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Forcément, c’est un peu décevant. La première finale mondiale de Marie Wattel s’est finalement soldée par une huitième place alors que les promesses entraperçues la veille (dimanche 21 juillet) en série et en demi-finale (57’’00, son record personnel) laisser augurer autre chose… Un podium, par exemple ! Il faudra encore patienter. Pour l’heure, il importe de retenir le positif, à commencer par la hargne et la détermination dont la jeune papillonneuse de 22 ans a fait montre tout au long de ces trois courses. Un cap a été franchi en Corée. Marie Wattel est en train d’opérer sa mue et il y a fort à parier que cette finale ne reste pas lettre morte.

Quel sentiment prédomine à l’issue de cette première finale mondiale ?

Un peu de frustration. J’aurais aimé faire un peu mieux et aller chercher un top 5. Je pense que c’était possible, après ce n’est pas si mal que ça. Ça va me donner encore plus d’énergie pour l’année olympique. Je pense que j’ai ma place parmi les meilleures mondiales. C’est ça qu’il faut retenir aujourd’hui (lundi 22 juillet).

Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette finale ?

J’étais dans le même état d’esprit qu’hier pour les demi-finales. Bon, il y avait beaucoup de stress, mais j’étais motivée. Je pense malgré tout que je paie un peu les deux grosses courses d’hier. Physiquement, j’étais sans doute un peu plus crispée. Il y avait de la fatigue. Mais encore une fois, ce n’est pas grave. Il faut que j’en retire des leçons. Je finis sur une moins bonne note, mais il y a encore pleins de points sur lesquels je vais pouvoir travailler.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Outre la fraîcheur physique, qu’est-ce qui t’a manqué ?

Les meilleures ngeuses en avaient peut-être gardé sous le pied, mais moi, j’ai tout donné hier. Il y a aussi une part d’expérience et puis j’étais stressée. Peut-être qu’il va falloir améliorer mon approche des grands rendez-vous et travailler encore plus sur le relâchement. Malgré tout, je n’ai pas cédé sous la pression ni livré une mauvaise course, loin de là, mais bon, il y a toujours des choses à améliorer.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

La défaite « surprise » de la Suédoise Sarah Sjostrom – battue par la Canadienne Margaret Macneil – démontre que même les « légendes » peuvent s’incliner. N’y-a-t-il pas là matière à espérer ?

Oui, carrément ! Sarah Sjostrom c’est une des plus grandes nageuses actuelles. Ça montre que rien n’est impossible. Même si, à mon avis, ça va lui donner un petit coup de boost pour l’année prochaine. Elle aura encore plus la haine aux Jeux de Tokyo, mais nous (ses poursuivantes), ça nous donne l’énergie pour les bousculer.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Raconte-nous un peu cette finale. Comment as-tu géré ton effort ?

J’ai essayé de faire la meilleure course. J’étais dans un bon état d’esprit, mais malheureusement, ça a un peu craqué sur la fin. J’ai raté mon arrivée.

As-tu le sentiment d’avoir franchi un cap à Gwangju ?

J’ai réalisé que je suis capable de faire de belles choses. Je fais partie des meilleures mondiales. Ce sera un peu juste pour l’année prochaine, mais je ne vais pas m’interdire de rêver. En tout cas, je compte bien nager jusqu’à Paris 2024. Ça me laisse le temps de gravir les derniers échelons.

Recueilli à Gwangju par A. C.

 

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