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Deuxième du 100 m dos (51’’55) derrière Benjamin Stasiulis (51’’04), l’Amiénois Thomas Avetand (à gauche sur la photo de podium), 21 ans, a décroché sa qualification pour les Mondiaux de Windsor. Le jeune dossiste intègre pour la première fois l’équipe de France A et nous a confié son bonheur à l’issue de la course.

Thomas, te voilà qualifié pour les Mondiaux de Windsor.

Ça fait du bien, c’est un truc de fou…

Te sentais-tu capable d’atteindre ce niveau en finale ?

Il y avait des conditions parfaites pour que je me qualifie. Camille (Lacourt) n’était pas là, Jérémy (Stravius) a fait forfait sur la finale, je savais que le temps était à ma portée. J’ai réussi, je suis content.

Quand as-tu débuté la natation ?

J’ai commencé la natation en arrivant au collège, en sixième. C’est un peu tard pour débuter mais je rattrape mon retard petit à petit. Je suis vraiment content de me qualifier pour ma première équipe de France. Ça me motive pour la suite. C’est toujours bon, lorsqu’on arrive à un certain âge et à un certain niveau, de valider le travail en obtenant des qualifications internationales.

Quel est ton rythme d’entraînement à Amiens ?

Je nage deux fois par jour dans le groupe de Michel Chrétien. Ça fait trois ans que je m’entraîne à Amiens, mais avant, j’étais licencié à Beauvais et je remercie vraiment mon ancien entraîneur Olivier Dubois. Je lui dédie aussi cette qualification parce qu’il m’a forgé durant toutes mes années là-bas. Depuis le début d’année, j’ai signé à Amiens pour intégrer le plus haut niveau et j’en suis ravi.

Alors qu’une inquiétude concernant la relève pointait, de nombreux jeunes partiront à tes côtés au Canada.

On est là, il suffit qu’on prenne nos places. Les anciens commencent à partir et on ne va pas manquer l’occasion de prendre leur place. On a autant envie qu’eux de performer au plus haut niveau.

Le 100 m dos est-il véritablement ta spécialité ?

Je suis à Amiens depuis trois ans et je n’ai pas choisi ce club par hasard. Les présences de Jérémy et de Michel (Chrétien, son entraîneur), ont joué un rôle prépondérant dans ma décision. Je suis dossiste et le 100 m est ma distance de prédilection. Ça me fait plaisir de prendre la relève de Jérémy sur cette course en portant les mêmes couleurs que lui. J’espère qu’il sera heureux aussi pour moi.

T’es-tu nourri de la rivalité entre Jérémy Stravius et Camille Lacourt sur cette course ?

La première fois que j’ai vibré devant une course de natation, c’était en 2011 aux Mondiaux de Shanghai quand ils sont champions du monde ex-aequo. Ce jour-là je me suis dit : « si j’arrive à nager comme eux, ce sera bien ».

De quoi es-tu le plus impatient désormais ?

J’ai hâte d’être à l’aéroport et de me retrouver avec toute l’équipe de France pour partir au Canada. Il y aura de jeunes nageurs comme moi qui vivront ça pour la première fois et d’autres qui sont en place depuis quelque temps. J’ai envie de montrer aux plus expérimentés de l’équipe ce que je vaux et que je ne suis pas simplement le petit jeune qui arrive.

Quels seront tes objectifs à Windsor ?

Je pense que je peux faire encore mieux. Je vais regarder ma course de ce soir, mais il y a quelques erreurs qui peuvent me permettre de gagner de précieux centièmes. J’espère aller le plus loin possible.

Une fois la saison en petit bassin achevée, penses-tu pouvoir te qualifier pour les Mondiaux de Budapest ?

Je n’en suis pas encore là. On va aller voir au Canada comment ça se passe et ensuite on repartira en janvier avec un nouvel objectif et des nouveaux championnats de France en grand bassin. La qualification pour Budapest n’est pas inatteignable.  Mais mon objectif final reste Tokyo en 2020.

Entre Oleg Garasymovytch, Maxence Orange et toi, la rivalité en dos risque d’être importante dans les années à venir.

La confrontation et la rivalité entre nageurs d’une même nation, c’est très important pour nous. C’est ce qui permet de se dépasser et d’aller chercher les centièmes qui manquent pour décrocher la qualification.

Recueilli à Angers par J. C.

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