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On la sentait en forme, déterminée, sûre d’elle, mais Marie Wattel, 22 ans, a fait bien mieux que confirmer les bonnes impressions entraperçues en série. La plus britannique des nageuses tricolores (elle s’entraîne en Grande-Bretagne, ndlr) s’est adjugé la troisième place des demi-finales du 100 m papillon des championnats du monde de Gwangju avec une aisance qu’on ne lui avait encore jamais vu. Demain (lundi 22 juillet), la native de Lille disputera la première finale mondiale de sa carrière. L’occasion d’engranger de l’expérience en vue des Jeux Olympiques de Tokyo et, qui sait, de nous surprendre encore en montant sur la boîte.

Marie, que retiens-tu de cette victoire ?

Déjà, ce matin (dimanche 21 juillet), c’était très agréable. Ce soir, c’est encore plus fort ! Je m’éclate, je me bats, ce n’est vraiment que du bonheur. Pour la finale, on verra demain, mais si je peux aller chercher un podium, je vais tout donner pour jouer ma chance. Ça m’aidera en tout cas à emmagasiner de l’expérience dans la perspective des Jeux Olympiques de Tokyo, l’an prochain.

Comment s’est déroulé ta course ?

D’ordinaire, le deuxième cinquante, ce n’est pas mon point fort, mais là, j’ai senti que j’en avais encore en réserve. Aux championnats de France, ça a souvent été de la douleur, mais là, vraiment, je suis relâchée, en confiance, heureuse de nager. Il y avait bien un peu de stress avant d’entrer en lice ce matin, mais ce soir, j’étais nettement plus détendue.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Et puis, quelle touche, à l’arrivée !

Oui, c’est vrai (sourire)… J’ai vu que je n’étais pas loin alors je me suis dit : « Marie, il faut que tu utilises tes grands bras ». Quand j’ai vu que j’étais première, l’émotion m’a submergé. C’est une belle récompense pour tout le travail réalisé ces dernières années. Parfois, ça ne se passe pas comme prévu, mais aujourd’hui, tout a parfaitement fonctionné.

Penses-tu pouvoir nager plus vite demain ?

Je ne vais pas vous mentir, j’étais à fond ce matin et ce soir, alors demain, je ne sais pas, on verra… Mais si je peux descendre sous les 56’’, ce serait un rêve. Chaque chose en son temps. Pour le moment, je savoure.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Malgré tout, as-tu déjà une petite idée de la manière dont tu vas aborder cette première finale mondiale ?

Je vais conserver la même stratégie de course. C’est un bon plan d’action. A termes, il faudra réussir à le répéter. C’est encore nouveau pour moi, mais on dirait que ça me correspond bien. Si je parviens à signer régulièrement des chronos de ce genre, ça va porter ces fruits.

As-tu le sentiment que cette finale va t’ouvrir de nouvelles perspectives ?

Complètement ! J’ai l’impression que je change de dimension. Les filles que je pensais inaccessibles, j’ai soudain l’impression qu’elles sont à mon niveau. Aujourd’hui, j’ai pris conscience de ce que j’étais capable de réaliser. Je suis en train de prendre confiance en moi.

Recueilli à Gwangju par A. C.

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