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Forcément, il a repensé à sa mésaventure des demi-finales du 100 m dos (lundi 26 juillet) au moment de prendre le départ des séries du 200 m dos ce midi (mercredi 28 juillet), mais au final, Yohann Ndoye Brouard aura livré une course maîtrisée, bien que légèrement en retenue. Un choix tactique qui n’aura toutefois pas porté ses fruits. Le nageur de Michel Chrétien à l’INSEP se classe dix-septième des séries du 200 m dos des Jeux de Tokyo en 1’57’’96.

Quelle était ta stratégie de course ?

Ces derniers jours, je me suis rendu compte que les finales se nageaient moins vite parce que les nageurs ont du mal à enchaîner. Tout le monde s’engage à fond, donc j’ai décidé de m’économiser pour passer les tours jusqu’en finale. J’ai tenu pendant la course avant d’accélérer dans les derniers cinquante mètres. Je voulais finir quatrième de ma série et ça a été le cas, mais les autres séries ont été très vites, donc voilà, ça ne passe malheureusement pas.

Cette tactique n'était-elle pas risquée ?

L’idée, c’était d’enchaîner les tours et d’arriver fort en finale. Je me sens vraiment capable de grandes choses sur ces Jeux. Je suis en forme. Tous les indicateurs le démontrent, mais voilà, j’ai perdu à mon propre jeu.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Comment as-tu évacué la déception du 100 m dos ?

J’ai fait comme j’ai pu, mais nous sommes aux Jeux olympiques, il n’était pas question de me lamenter sur mon sort.

Il y a eu beaucoup de réactions...

Oui et ça n’a pas été facile. J’ai reçu beaucoup de commentaires négatifs qui m’ont impacté. Heureusement, il y a eu aussi de nombreux messages de soutien. J’ai essayé de m’en servir comme une force pour rebondir sur le 200 m dos. C’est dommage parce que je m’étais vraiment remis dedans pour le 200 m dos.

Qu’en est-il du relais 4x100 m 4 nages : le disputeras-tu ?

Je ne sais pas encore ! Mehdy (Metella) dispute son 100 m papillon le même jour (vendredi 30 juillet). Je ne sais pas si on peut se passer de lui pour entrer en finale, mais bon, si on me laisse l’opportunité de nager le 100 m dos, je vais tout donner.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

On te sent un peu frustré et déçu.

Oui parce que je suis super bien, physiquement et mentalement. En chambre d’appel, je me sentais à chaque fois fort et sûr de moi, en confiance, mais je n’ai pas été récompensé… Disons plutôt que je ne me suis pas laissé l’occasion de réaliser ce que j’avais en tête. J’aurais aimé nager une finale olympique, c’est ça qui me chagrine un peu. Mais bon, je me dis aussi que les JO de Paris sont dans trois ans. Ça va passer vite.

As-tu eu de l’appréhension au moment d’aborder les virages du 200 m dos ?

Oui, évidemment ! Cela fait trois jours que je ne fais que des virages à l’entraînement. Parfois, je ne vois pas bien, je suis ébloui, mais aujourd’hui, j’ai réussi tous mes virages.

A. C. (source : FFN/Tokyo 2020)

Mewen Tomac (25e des séries du 200 m dos en 1’59’’02)

« Je voulais reproduire mon 200 m des championnats de France de Chartres (15-20 juin), mais ça ne passe pas. J’aurais aimé nager beaucoup plus vite. Je ne sais pas si c’est un manque de caisse ou juste une méforme passagère. Je suis déçu. Je sens que j’ai les muscles un peu plus tendus. J’ai eu mal aux jambes rapidement dans la course et ça n’a pas tenu. »

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

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