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Sixième de la finale du 200 m dos (1’50’’53, record personnel), des championnats du monde d’Abu Dhabi en petit bassin, Yohann Ndoye Brouard (21 ans depuis le 29 novembre dernier) a achevé sa compétition sur une note positive. Le nageur de Michel Chrétien attend désormais de retrouver ses adversaires en grand bassin, son terrain de jeu de prédilection. A noter, la huitième place de Antoine Herlem, l’autre Français engagé en finale (1’52’’92).

Yohann, que retiens-tu de cette finale mondiale ?

D’abord que je me suis bien amusé ! J’avais peur, mais je me suis dit qu’il fallait prendre du plaisir. J’avais également à cœur de faire mieux que ce matin (1’50’’71).

Qu’est-ce qui te manque pour accéder au podium ?

Tous ceux qui montent sur la boîte ce soir (mardi 21 décembre) n’ont pas nagé très vite ce matin (séries). Ils ont réussi à s’améliorer d’une à deux secondes. En petit bassin, je ne suis pas encore capable de figurer parmi les huit meilleurs mondiaux sans me donner à fond. En grand bain, ce ne sera pas pareil. Si je rentre en finale, ça fera mal, je pense.

(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)

Au-delà de la compétition, qu’en est-il de ton apprentissage des grands rendez-vous internationaux ?

Je trouve que j’ai bien apprivoisé ce championnat du monde en petit bassin. Il y avait un peu de pression, mais j’ai réussi à m’améliorer à chaque course. A chaque fois que je progresse, je découvre de nouveaux trucs. Je finis sur une bonne note. Je suis loin du podium (à 1’’5), mais je signe mon meilleur temps (1’50’’53).

Le podium, tu y as cru ?

Aux 100 mètres, j’ai vu qu’il y avait du monde avec moi. Je commençais à ne plus trop voir l’Italien à côté de moi (Lorenzo Mora). En fait, je nageais pendant dix mètres tandis qu’il était sous l’eau. Je ne voyais pas ses bras, mais quand il sortait, je voyais qu’il me rattrapait à chaque fois. A la fin, il me met une seconde.

(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)

Quels seront tes chantiers des prochains mois ?

J’ai tout ce qu’il faut pour rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Là, c’était spécial, il manquait les trois médaillés des Jeux olympiques de Tokyo (Rylov, Murphy, Greenbank). Des concurrents à ajouter en grand bassin, mais là, il y en a devant moi qui n’existent pas en bassin de 50 mètres. Je pense avoir pas mal d’atouts, il faut continuer à améliorer mes points forts. Avec Michel (Chrétien, son entraîneur à l’INSEP, ndlr), on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas trop améliorer mes points faibles. Autant faire la différence avec les forts : la nage, la puissance et le rythme... J’arrive vraiment bien à garder le même rythme tout au long de la course. Il faut continuer là-dessus. 

A Abu Dhabi, Adrien Cadot

Antoine Herlem, 8e de la finale du 200 m dos en 1’52’’92 : « C’est plaisant de nager avec les meilleurs mondiaux. Je n’avais pas trop le niveau pour accéder à la boîte, je n’avais plus de jambes. Comme ce n’est pas ma spécialité le petit bain, je suis content de prouver que j’ai ma place. Petit à petit, on se construit au niveau international. Même si je finis 8e, c’est toujours de l’expérience engrangée pour monter, un jour, sur la boîte. Jusqu’en 2024, ce n’est que de la préparation pour essayer d’être le plus performant à Paris. Ressentir la pression, savoir ce que ça fait. Plus je fais de compétitions à l’international, plus je me rends compte que c’est là que j’ai envie d’être. » 

(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)

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