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Quatorzième des demi-finales du 100 m dos des championnats du monde d’Abu Dhabi en petit bassin (16-21 décembre), le Français Yohan Ndoye Brouard, passé par un barrage pour accéder aux épreuves de début de soirée, s’est heurté aux spécialistes des courses de 25 m. Du haut de son mètre 97, le colosse de l’INSEP qui s’entraîne sous la houlette de Michel Chrétien, manque de souplesse et de fluidité dans cet exercice si particulier du petit bassin. Le demi-finaliste des Jeux olympiques de Tokyo n’en demeure pas moins convaincu que c’est en passant par ce genre de rendez-vous international qu’il franchira l’ultime marche qui le sépare des cadors de sa spécialité.

Que retiens-tu de cette demi-finale mondiale ?

D’abord que je n’ai pas eu trop de temps de récupération. Trois courses en une journée, ça va, mais je n’ai eu que quatre heures entre le barrage et la demie de ce soir (jeudi 16 décembre). C’est un peu compliqué à gérer, mais je me suis quand même amélioré toute la journée (sur le plan chronométrique). C’est une bonne chose !

Quel était ton objectif en demi-finale ?

M’améliorer ! Les coulées, c’est vraiment mon point faible. Je gagne un dixième ce soir. Je prends de l’expérience, c’est bien. Le petit bain, ce n’est pas ma tasse de thé, mais il faut le faire, en passer par ce genre d’étapes. Je suis très loin de la finale mondiale, mais je n’ai rien à regretter.

(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)

Le passage du grand bassin (championnats de France de Montpellier la semaine passée, 9-12 décembre) aux épreuves en petit bassin d’Abu Dhabi demande-t-il des ajustements techniques particuliers ?

Avant Montpellier, je me sentais très fort dans la nage. J’étais sur des grands braquets. Très fort, peu de coups de bras, ça nageait vite. Mais en petit bassin, en huit coups de bras, je suis déjà au mur, c’est une vitesse qui me sert un peu à rien. Mais les Jeux olympiques, c’est en grand bain et mon objectif, c’est Paris 2024. Je pense que je suis sur la bonne route, même si, là, je me fais sortir dès les demi-finales.

L’enchaînement entre Montpellier et Abu Dhabi t’a-t-il émoussé ?

Je ne ressens pas forcément de fatigue. Je sens quand même qu’avec un peu plus de fraîcheur sur les jambes, ça aurait été mieux. Si j’avais commencé demain (vendredi 17 décembre), ça aurait été mieux. Le 50 m dos, ça ira mieux. Je viserais une demi-finale. Au 200 dos, je finirai avec ma course, là où je suis le mieux classé en petit bassin. J’essaierai de faire du mieux possible face à des mecs qui n’ont quand même pas le même physique que moi.

Comment ça ?

Les spécialistes du 25 m, ce sont souvent des petits trapus avec des grosses cuisses, des nageurs hyper athlétiques… Ce qui n’est pas trop mon cas (sourire)

A Abu Dhabi, Adrien Cadot

 

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