Sixième des demi-finales, le Chambérien participera à la finale du 50 m dos des championnats d'Europe, ce lundi. Il lui a fallu, néanmoins, se qualifier au temps.
Yohann, ce doit être un soulagement...
Oui, soulagé, même si ce n'aurait pas été une grosse déception de ne pas passer sur le 50 m dos. Je ne le travaille pas trop à l'entraînement. Néanmoins, j'ai l'impression que j'ai trouvé deux-trois choses, ce soir, sur la coulée. C'était un peu mieux. Mais je pars vite en fréquence et je n'arrive pas à accélérer. À la fin, c'est un peu compliqué. Le 50 m, c'est là où je suis le moins bon, c'est clair, parce que je n'arrive pas à mettre ma nage en place. Sur un 100 m, j'arrive à un 25''40 au pied, ce qui équivaut à un 24''90 à la main. Et derrière, j'arrive à revenir assez vite. Je n'arrive pas à gérer ce 50 m dos. Mais on va trouver des choses pour demain ! C'est assez ouvert. Avec un meilleur temps, je pourrai peut-être monter sur la boîte. Il va falloir se remobiliser.
Était-ce difficile, aujourd'hui, de te relancer après ton titre ?
Non, pas dur. J'avoue que je n'ai pas eu une grosse nuit, la sieste m'a fait du bien cet après-midi, mais je trouve que j'ai fait un bon 50 m ce matin, j'étais même étonné de mon temps. Je suis assez détendu, je le fais tout en accélération, ça va vite. Et là, quand je veux trop en mettre, ça part de travers. Il va falloir trouver ce petit truc pour demain. Mais je ne suis pas du tout fatigué d'hier. Tout va bien. Il y avait un peu d'euphorie, bien sûr, mais je suis vite passé à autre chose.
La famille était au soutien...
Oui, ils étaient là, je les ai vus en sortant de la piscine. C'était cool, c'était émouvant. Ils étaient tous fiers de moi. Ils repartaient ce matin à 6h, ils ne sont venus que pour le 200 m dos. Il y a la traversée du lac d'Annecy demain matin à 7h. Ils installent tout, ils gèrent tout !
Les soucis techniques d'hier sont donc oubliés...
Oui, j'ai “move on”... Enfin, je ne sais pas comment on dit... Je suis passé à autre chose !
À Rome, David Lortholary
Photo KMSP/Stéphane Kempinaire