La première journée des championnats de France a réservé son lot de premières belles émotions. Le retour de Cyrielle Duhamel sur 200 m 4 nages après avoir manqué les Jeux olympiques, la gladiatrice Anastasiia Kirpichnikova qui après une rude saison a validé son ticket pour les Mondiaux sur 400 m, mais surtout le nouveau record de France établi par Maxime Grousset sur 50 m papillon, améliorant sa propre marque (22"70 contre 22"72). En plus des noms cités, Lilou Ressencourt se joint à la liste des qualifiés en compostant son premier ticket individuel grâce au temps U23 réalisé sur 100 m papillon (58"02). Pour les autres titres décernés sans qualifications, Pierre Largeron sur 400 m nage libre (3'49"84) et Jérémie Delbois sur 100 m brasse (1'00"17) ont conquis leurs premiers sacres nationaux
Maxime Grousset, champion de France du 50 m papillon (22"70 RF) : "Je ne suis pas premier donc je n'ai pas encore marqué mon territoire comme il faut"
"J'étais déjà très proche de mon record de France ce matin en séries, donc forcément trop content. Là, je suis encore très content parce que je fais encore mieux, je bats mon meilleur temps, mais il y a mieux à faire. Je me suis senti très énergique, j'avais beaucoup à donner, mais je pense qu'il y a deux-trois petites choses à régler pour aller plus vite. Peut-être parce que ça devient olympique, tout le monde s'énerve un peu. Je vois Kyle Chalmers qui arrive à faire du 50 pap aussi, bravo à lui. Je pense qu'on va avoir une très grosse finale aux Mondiaux. Je ne suis pas premier donc je n'ai pas encore marqué mon territoire comme il faut encore. Mais je le ferai aux championnats du monde. Il y en a qui ne bossaient pas forcément le 50 pap et qui commencent à le bosser un peu plus. Moi, ça reste toujours un bonus. J'ai quatre courses donc chacune en est un."
Anastasiia Kirpichnikova, championne de France du 400 m nage libre (4'07"74) : "Je peux un peu lâcher mentalement"
"Je suis très contente parce que dans ma vie ça a toujours été des qualifications en 4'07 et maintenant je suis vraiment contente. Ça a été une période très dure après les Jeux et il y a encore un mois et demi, deux mois, je ne pensais pas que j'allais me qualifier. Et là, dès le premier jour, sur 400 m, je peux un peu lâcher mentalement car je suis déjà qualifiée. Ça va être plus facile sur 1500 m maintenant."

Cyrielle Duhamel, championne de France du 200 m 4 nages (2'11"06) : "C'est une belle revanche"
"Ah ça y est, enfin ! C'est une belle revanche. Je savais que j'étais capable de nager 2'11, j'avais déjà fait 2'10"84 aux Jeux. Ça a été plus compliqué pour moi les deux dernières années, donc là c'est un retour dans le game et je vais tout donner à Singapour. Je suis la première qualifiée en plus donc je suis très contente. J'ai conscience du travail que j'ai fait cette année. Depuis le mois de janvier, c'est très très bien et on a continué sur notre lancée. Là, j'étais sûre d'être capable de le faire, c'était juste une question de centièmes. Je vois que la Belge a touché première, donc qu'il y a une possibilité que j'ai fait 2'12 ou 2'13 et finalement je vois 2'11"06, et là bah trop contente, l'émotion, c'est l'ascenseur émotionnel !"

Lilou Ressencourt, championne de France du 100 m papillon (58"02) : "Je suis un peu émotive car c'est ma première qualification en individuel"
"Je passe parce que je ne devais pas forcément faire le même temps que Marie (Wattel). Mon temps était de 58"2 et je suis en dessous, donc c'est bien. Ce n'est pas non plus le temps que j'attendais, je peux faire mieux. Mais ce n'est pas ce qui comptait le plus cet après-midi. Je voulais la qualification et puis voilà. Je suis un peu émotive car c'est ma première qualification en individuel aux championnats du monde, je n'avais pas réussi à le faire pour les Jeux. Je vais m'en satisfaire et je suis contente. Je pense que je peux aller plus vite et que ce n'est pas vraiment ce que je vaux. J'aurais la chance de le nager cet été donc on verra."

Pierre Largeron, champion de France du 400 m nage libre (3'49"84) : "Je n'y crois pas"
"La course est partie, j'étais un peu en retrait et un moment, j'ai vu que ça accélérait pas forcément et que j'en avais encore. Et punaise, je suis trop content, trop content ! C'est cool, ça veut dire que c'est possible, que je peux faire des jolies choses, donc je suis vraiment content. Le prochain objectif est de progresser encore plus pour aller chercher un temps pour les Mondiaux ou quelque chose comme ça dans les années futures. Il y a du boulot à faire pour aller à Los Angeles, donc il faut que je bosse."

À Montpellier, Louis Delvinquière