Les Bleues de l'équipe de France de water-polo se sont inclinées en huitième de finale face à la Grèce et joueront sur la suite de la semaine des Mondiaux de Singapour, les places de 9 à 12. Auteures d'un premier acte de très haut niveau, les partenaires de grandes Valentine Heurteaux et Lara Andres ont ensuite rendu les armes dès le début de la deuxième mi-temps, concédant un retard conséquent qui ne sera plus rattrapé (9-23). Découvrez la réaction de Valentine Heurteaux.
Valentine Heurteaux : "Montrer que l’on est là et que l'on va se battre jusqu’au bout"
"Je pense que l’on a fait deux belles périodes où on a mis le bon rythme et qu’on avait bien envie. Et après la mi-temps, on a eu un petit coup de mou et c’est là que l’on a pris un peu l’eau. Ce qui a continué sur la quatrième et a amené à la défaite. Pour nous, qui avions fait les Jeux, on avait quand même une petite revanche à prendre, on avait envie de gagner. Après, même toute l’équipe avait envie de gagner et faire un top huit. De montrer que l’on était une bonne équipe, même si on est jeunes, et qu’on veut montrer ce que l’on vaut. On peut garder la tête haute, on a fait deux bonnes périodes. On a démontré ce que l’on valait et je pense que l’on va aller chercher la neuvième place, montrer que l’on est là et que l'on va se battre jusqu’au bout."
Le résumé du match
Une première mi-temps de haut niveau
Encaissant trois buts dès les deux premières minutes, les Bleues ne sont pas rentrées dans leur rencontre de la meilleure des manières. Puis, la révolte est venue d'abord de la capitaine Lara Andres, puis de Valentine Heurteaux, qui en l'espace d'une minute ont relancées les leurs dans la course. Le tout, avant un lob somptueux de Lara Andres, en grande forme sur ce début de rencontre. Mais malgré les pertes de balle et les approximations qui auraient pu coûter le quart-temps, Valentin Heurteaux a sorti un tir d'anthologie depuis son camp, jusqu'à la lucarne adverse. 4-4 à la fin du premier quart-temps, face à des Grecques dispersées.
Le deuxième quart-temps est tout aussi bien parti, car sur l'action de l'engagement remporté par Lou Jean-Michel, Valentine Heurteaux s'est offert le coup du chapeau, d'une frappe ramassée et à l'aveugle. Les minutes suivantes ont vu la Grèce revenir et même passer devant. Mais c'était sans compter sur Lara Andres, qui s'offrira elle aussi un triplé à ce moment avec un missile dans la lucarne adverse, imitée quelques secondes plus tard par Ema Vernoux. Après l'explusion d'Erica Hardy, la Grèce a pris les devants, inscrivant deux buts sur ses dernières attaques et leur permettant de pointer devant à la mi-temps (8-7).
Un deuxième acte brouillon
L'entame grecque a été à la hauteur, quand les Bleues ont multiplié les approximations et les erreurs de passes, pressées de près par leurs adversaires. Il n'en fallait pas plus aux Helléniques pour prendre trois longueurs, puis quatre d'avance après plus de deux minutes dans le troisième quart. En retard dans leurs retours défensifs, les joueuses de Lucas Heurtier ont plié petit à petit, concédant par la même occasion plusieurs penaltys. En l'espace de huit minutes, les Frecques ont doublé leur nombre de buts, quand la France n'a su en marquer aucun (16-7 à la fin de ce quart-temps).
S'il a débuté sur les mêmes bases que le troisième avec une unité rajoutée au compteur grec, le quatrième quart-temps a vu l'équipe de France retrouver le chemin des cages avec de nouveau Valentine Heurteaux à la finition. Lou Jean-Michel lui a emboité le pas avec un superbe tir à distance, alors que leurs adversaires ont tenté lob sur lob, en vain. Dans une fin de match à peine disputée, les deux équipes se sont quittées à 23-9 au moment du coup de sifflet final.
À Singapour, Louis Delvinquière