La troisième édition du Giant Open, meeting international co-organisé par la Fédération française de natation, s'est lancée vendredi 9 mai 2025 pour trois jours de compétition intensive. Avec des Benjamin Proud, vice-champion olympique du 50 m nage libre, une autre vice-championne olympique avec Anastasiia Kirpichnikova, les bronzés du relais Maxime Grousset et Yohann Ndoye Brouard, ou encore Marrit Steenbergen, Béryl Gastaldello et autres Michael Andrew, le plateau de cette édition a réservé un beau spectacle pour cette grande première pour la natation course au Centre aquatique olympique. L'occasion aussi pour eux de découvrir le bassin qui accueillera, en août 2026, les Championnats d'Europe.
La chaleur du Centre aquatique olympique, frappé sur ses baies vitrées par un vif soleil surplombant de Saint-Denis, semble refléter celle du cœur des nageurs, ravis de découvrir cette enceinte, pour la plupart, pour la première fois. Certains ont vu des photos, d'autres des vidéos ou ont vu à la télévision à l'occasion des Jeux olympiques de Paris 2024, où le plongeon, la natation et le water-polo avaient animé les lieux. Maintenant, ils y sont et découvrent un bassin que beaucoup jugent déjà "rapide" et ont déjà hâte d'y plonger en août 2026 pour les championnats d'Europe 2026. Mais ce Giant Open troisième du nom lance aussi les athlètes dans cette dernière phase importante avant leurs championnats nationaux, qualificatifs pour les Mondiaux de Singapour cet été.
Maxime Grousset, vainqueur du 100 m nage libre (48"25) :
"Je suis très content de ma course. Je voulais partir vite, je n'en ai pas gardé tant que ça dans le premier 50 m, je savais que ça allait être dur sur la fin avec la forme du moment, mais je suis étonné de tenir aussi loin et de faire un petit 48", ça fait plaisir. Je n'ai rien d'autre à dire, c'est très bien. Je me suis senti bien, dans les coulées je sors avec beaucoup de vitesse, ce qui avait un peu péché aux Jeux, et je trouve que le travail paye bien aujourd'hui. Avec une matinée pas facile et une disqualification sur 50 m papillon, le dos un peu dur même si ça allait beaucoup mieux cet après-midi, trois semaines de travail intensif, c'est plutôt encourageant. C'est une belle piscine, on devrait faire toutes les compétitions ici."

David Aubry, vainqueur du 400 m nage libre (3'51"14) :
"Les sensations étaient plutôt bonnes. J'ai fait ma course comme je voulais. Je suis parti tranquillement avec de bons appuis et j'ai accéléré progressivement avec un bon petit dernier 100 m je pense. 3'51 c'est pas mal, je suis bien content, mais encore une fois, le 400 m il y a du lourd. L'Allemand vient de faire record du monde et me met douze secondes, donc ça fait mal. Il va falloir bosser si je veux attraper une médaille à Los Angeles. J'ai arrêté cinq mois, j'ai repris au mois de janvier et j'ai décidé avec mon entraîneur que je ne voulais plus faire de 1500 m. C'est une course qui me tient à coeur, elle m'a emmené loin, mais j'avais besoin de changement. Mais en revanche je vais aussi descendre d'une course et faire du 200 m. Léon aussi a décidé de faire ça, donc un concurrent en plus et il va falloir tout donner. La piscine est cool, je pense qu'elle est rapide, elle est longiligne. Et c'est un bassin posé, donc pour l'année prochaine, ça peut vraiment être pas mal."

Anastasiia Kirpichnikova, vainqueur du 800 m (8'35"14) :
"Je suis très contente et étonnée d'avoir gagné et de faire ce temps. Je ne pensais vraiment pas faire ce temps-là. Toute la semaine a été dure. La piscine est très bien, même s'il faisait un peu chaud, dans l'eau je me sentais bien. Je me sens plus en confiance maintenant. C'est beaucoup mieux qu'en arrivant."

Béryl Gastaldello, deuxième du 50 m nage libre (24"74) :
"On ne va pas se mentir (rires) ! S'il n'y avait pas eu Marrit (Steenbergen), franchement, bien. Mais terminer deuxième, je n'aime pas. Sinon, je ne ferai pas ce sport. C'est le seule petit point noir, il faut aussi regarder ce qui est bien. C'était une bonne course, j'hésite un peu beaucoup sur la touche et mine de rien, les micro centièmes d'hésitation se sont retrouvés sur le tableau, mais c'est comme ça. J'ai été consistante sur la saison, donc c'est de bon augure. Là, je n'ai pas du tout de fraîcheur, on n'a vraiment pas relâché. Je pense que Michel (Chrétien, son entraîneur à l'INSEP) veut voir ce que l'on peut donner dans un état de fatigue, donc je suis satisfaite. J'aurais voulu gagner, mais ce n'est que partie remise. C'est un beau bassin, on a vraiment le sentiment d'être dans un championnat du monde. Même avec les différentes chambres d'appel. Ça fait bizarre, surtout quand c'est une compétition de préparation et qu'on n'est pas préparés. Il y a beaucoup de repères dans l'eau, il faut s'habituer, car ça fait beaucoup de traits."

Yohann Ndoye Brouard, vainqueur ex-æquo du 50 m dos avec Michael Andrew (25"18) :
"Je me sens très, très bien dans ce bassin. L'installation est flambant neuve, on sent qu'il n'y a pas trop de monde qui est passé avant nous. C'est très cool d'avoir une piscine pareille. On est un peu en train de prendre nos marques, il y a beaucoup d'endroits. C'est bien de prendre nos repères et la piscine est rapide. J'ai l'impression que l'eau est dure, c'est-à-dire que l'on peut tracter des grosses masses d'eau. Après, je n'ai pas la forme pour les maintenir, mais dans la sensation, c'est très bien. L'année dernière on fait ex-æquo derrière Mewen (Tomac) en 25"11 donc c'est sensiblement pareil, c'est marrant. C'est cool de nager contre des mecs aussi rapides, il a un meilleur à 24"4 donc c'est bien d'avoir un peu de rivalité, ça faisait longtemps que j'avais eu un meeting comme ça. Et le fait que l'épreuve devienne olympique, ça confirme mon ambition de vouloir devenir plus fort au 50 m dos."

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Au Centre aquatique olympique de Saint-Denis, Louis Delvinquière et Jonathan Cohen