Aller au contenu principal

En battant le record de France du 50 m nage libre (24’’54) de Malia Metella (24’’58 en 2009), Anna Santamans s’est qualifiée pour la finale mondiale de l’épreuve demain à Budapest, sa première à ce niveau. Si elle n’était pas vraiment satisfaite de la manière, l’élève de Romain Barnier pense avoir franchi un cap, notamment mental, cette année.

Ça y est, tu détiens désormais le record de France du 50 m nage libre.

On l’avait évoqué ce matin et c’est chose faite. Je suis contente parce que ce record est assorti d’une qualification pour une finale mondiale.

As-tu eu de bonnes sensations ce soir ?

Pendant la course, j’étais assez crispée et je pense avoir commis beaucoup d’erreurs. J’avais beaucoup d’envie, peut-être même un peu trop et ça s’est traduit par de la crispation. Finalement, le temps est plus que correct à l’arrivée et je passe en finale, c’était vraiment l’objectif. J’espère que je pourrais encore aller plus vite demain soir.

KMSP/Stéphane Kempinaire

D’autant que ça a nagé assez vite en demi-finale.

Le 50 m est une épreuve qui se densifie énormément depuis quelques années. Chaque année le passage en finale est de plus en plus difficile, même si cette année ça reste dans les standards habituels. Dans la deuxième demi-finale, il y avait la nouvelle recordwoman du monde (Sarah Sjostrom), la championne olympique de 2012 (Ranomi Kromowidjojo) et la championne du monde sortante (Bronte Campbell). Que des beaux noms et c’est donc logique que ce soit allé vite. Maintenant, il va falloir accrocher ces filles demain.

Que t’a dit Romain Barnier avant la course ?

Aujourd’hui, il m’avait simplement demandé de penser à bien faire, sans réfléchir au chrono. Finalement, la course n’est peut-être pas très belle mais le temps reste intéressant. J’espère allier les deux demain et on verra ce que ça donne.

KMSP/Stéphane Kempinaire

Que va-t-il falloir mettre en place pour cela ?

Demain, je vais arriver sans pression. Je ne suis pas parmi les favorites, parce que je pense qu’il y a des grandes nageuses devant moi. Mais si je peux me frayer un petit chemin, le plus haut possible, ce sera bien. Le fait d’arriver sans pression et peut-être plus relâchée que les autres peut jouer en ma faveur.

Tu disputeras ta première finale mondiale. Qu’est-ce qui a fait la différence cette année ?

Je pense que j’ai davantage confiance en moi. Il y a deux ans à Kazan, je fais une nuit blanche avant le 50 parce que je ne pensais même pas pouvoir accéder aux demi-finales. L’année dernière, j’ai essayé d’être plus relâchée et finalement je suis éliminée en séries. Je me suis rendue compte que je pouvais rivaliser avec les autres filles et en dépasser quelques-unes. Cette saison à Canet, j’ai notamment battu les sœurs Campbell et maintenant je suis contente de prouver cela en grande compétition.

KMSP/Stéphane Kempinaire

As-tu particulièrement travaillé sur ce point cette année?

J’ai beaucoup travaillé là-dessus avec mon préparateur mental à Marseille, Thomas Sammut. Ce n’est pas encore totalement réglé, mais je sens qu’il y a de belles choses qui viennent.

Recueilli à Budapest par J. C. 

Partager la page