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Débutés un certain 14 juillet, jour de fête nationale, les championnats du monde de Fukuoka (Japon) ont vu les premiers athlètes de la délégation française fouler les gigantesques installations nippones. Après deux jours de compétition et les premiers résultats, dont une première médaille grâce au plongeon, partez à la découverte des « Français à Fukuoka ».

 

  • Alexis Jandard et Jules Bouyer bronzés historiques au 3m synchronisé

Aussi inattendues que savoureuses, voilà des émotions que peu de personnes présentes dans la piscine de la préfecture de Fukuoka ne sont pas près d’oublier. De celles qui font passer une simple finale d’un concours de plongeon à un bout d’histoire dans le grand livre de la Natation française. C’est ce qui s’est passé, samedi 15 juillet, lorsque Jules Bouyer et Alexis Jandard ont conquis la médaille de bronze en 3m synchronisé. Une première historique pour le plongeon tricolore dans cette épreuve. Découvrez leur entretien, empli de joie et même de surprise :

« Alexis Jandard : C'est fou ! Ce matin c'était un peu difficile et on ne s'attendait pas à décrocher une médaille ce soir. On a saisi l'opportunité de se qualifier en finale et on a donné notre maximum. On connaît notre potentiel. On continue à construire ce duo et il reste encore un an avant les JO de Paris. Je suis très heureux et fier de remporter cette médaille avec Jules.

Jules Bouyer : C'est de bon augure pour les Jeux. Ce matin c'était vraiment difficile mais on sait de quoi on est capables. Quand on passe en finale, les compteurs sont remis à zéro. Je me suis senti bien durant la finale même si je commets une petite erreur sur le troisième plongeon.

Alexis Jandard : On revient de loin et on n’a rien lâché. Sur les deux derniers plongeons on a été très solides et on peut juste être fiers de nous. »

Photo : Deep Blue Media

La veille, pour lancer les hostilités, les deux mêmes ont participé aux éliminatoires à 1 m. Seul Jules Bouyer, 11e, s’est qualifié pour la finale. Alexis Jandard, qui a commis des erreurs sur ses troisièmes et quatrièmes sauts, a dû se contenter de la 21e place. Sur ce même tremplin à 1 m, Naïs Gillet avait au préalable bouclé son concours de retour à la compétition au 25e rang.

 

  • Fin de 10 km usante pour Anastasiia Kirpichnikova et Océane Cassignol

32° au cadran, 90% d’humidité dans l’air, 27 degrés dans l’océan Pacifique. Voilà les conditions auxquelles ont dû s’adapter les nageuses d’eau libre, samedi 15 juillet, sur le 10 km. Une épreuve d’ailleurs déjà qualificative pour les Jeux olympiques de Paris, en 2024. En lice, deux nageuses au bonnet tricolore : Océane Cassignol – qui célèbre son retour en équipe de France – et Anastasiia Kirpichnikova, qui savoure sa première compétition internationale en tant que Française. Dans l’eau, à l’aube du dernier tour et des premières fugacités des prétendantes au titre, les Françaises décrochent après cinq tours à chatouiller les pieds des Katie Grimes, Sharon van Rouwendaal et de la future championne du monde, Léonie Beck. Au moment de toucher le mur jaune, installé sur une île flottante artificielle, Kirpichnikova est 13e et Cassignol 16e. Le ticket des trois premières pour les Jeux est loin, une déception pour la Montpelliéraine, seconde citée. « C’est une grosse, grosse déception. Faire 16e mondiale, ce n’est vraiment pas là où je dois être. En tout cas, je ne lâche rien, parce que les Jeux de Paris arrivent très bientôt et j’espère que je serai présente. » Pour Anastasiia Kirpichnikova, « les 5 premiers kilomètres étaient très bien, puis il n’y avait plus beaucoup d’énergie après 8-9000 mètres. » Le tout, en « espérant que cela sera mieux sur le 5 km ».

>> Pour vivre la journée des deux nageuses en immersion et en vidéo, cliquez ici <<

Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire

 

  • Oriane Jaillardon 10e mondiale en solo technique, l’équipe acrobatique et Quentin Rakotomalala se placent

Coincé entre l’amertume du résultat et l’incompréhension de la notation du jury, le staff reste pantois, après la dixième place d’Oriane Jaillardon au solo technique. La jeune naïade est prometteuse et l’avait pourtant montré lors des épreuves préliminaires dans le bassin du Hall A du Marine Messe. A 17 ans, la protégée de Julie Fabre, Laure Obry et Marie Annequin, n’a pour autant pas tenu son rang prévisionnel – quatrième lors des préliminaires – la faute à plusieurs « basemarks », des erreurs fatales désignées par le jury.

Photo : Deep Blue Media

Avant cela, le premier jour, Quentin Rakotomalala avait, lui aussi sur le solo technique, fait étalage de son talent en se positionnant au quatrième rang de la phase préliminaire. Il sera en finale lundi, à Fukuoka. Pour l’équipe acrobatique, épreuve dans laquelle les Françaises viennent d’être sacrées championnes d’Europe, elles ont assuré leur place en finale aussi en se classant au 5e rang.

 

A Fukuoka, Louis Delvinquière

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