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Il était attendu et il a répondu présent. Grandissime favori de la finale du 400 m 4 nages des Mondiaux de Fukuoka, Léon Marchand a conservé son titre et s’est offert le record du monde de l’épreuve (4’02’’50) devant l’ancien détenteur Michael Phelps, présent pour commenter cette course pour la télévision américaine. Au pays du Soleil Levant, Marchand a fait trembler la planète natation et ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Retour dans les bassins dans deux jours avec le 200 m papillon.

Comment t’es tu senti durant cette course ?

Il y a eu deux sensations. La première c’est que j’étais super bien en papillon. J’ai réussi à mettre le rythme dès le début avec une bonne allure. Avec Carson on a fait une belle course en papillon et en dos. J’ai vu le tableau des temps avec du vert et je savais que j’étais sous le record du monde. En dos, ce n’était pas facile parce que Carson revenait sur moi dans la nage mais j’ai réussi à rester devant grâce à de bonnes coulées. Au 200 m, je me sentais super bien et je savais que j’allais pouvoir y aller à fond en brasse. En crawl, c’est de la survie, mais c’était cool. J’ai surtout fait une belle dernière coulée.

As-tu senti le public derrière toi durant la course ?

J’ai senti le public derrière moi. Je l’avais déjà ressenti l’année dernière. Mais cette fois c’était assez différent. Je me sentais tellement bien que je voulais pousser au maximum. Il me restait encore des jambes pour finir. Le public m’encourageait et je sentais que ça allait le faire.

Qu’est-ce que cela représente de battre le record du monde de Michael Phelps devant lui ?

Michael Phelps est le plus grand nageur de tous les temps. C’est forcément spécial pour moi. Je l’ai rencontré ce matin pour la première fois. Il a commenté la course et était très content pour moi. C’est génial. Je suis hyper content de réussir cette performance aujourd’hui.

Qu’as-tu ressenti au moment de toucher le mur ?

Quand je touche aux 300 m, je sais que je suis devant et je me dis que pour le titre, ça devrait être bon. Il me reste encore des jambes pour finir. Quand je touche le mur à l’arrivée, c’est le temps qui m’intéresse. Je regarde, je vois 4’02. Je me dis que ce n’est pas possible. C’était un moment génial et assez spécial. Je ne réalise pas vraiment mais je travaille très dur pour ça tous les jours. L’année dernière j’avais déjà été surpris de nager 4’04. Je vais encore essayer de progresser.

KMSP/Stéphane Kempinaire

Penses-tu pouvoir encore améliorer ce chrono ?

Je veux toujours chercher plus loin. Il n’y a pas de limite à ce que je peux faire. Entre ce que je réalise au quotidien à l’entraînement, l’intelligence que j’y mets, les moments plus durs, plus faciles, je pense que je peux encore m’améliorer et descendre sous les 4’02 dans le futur.

Quelle va être la suite de ton programme ?

Je sais que je vais faire le 200 m papillon dans deux jours, c’est sur et certain. Demain matin, je vais dormir un peu et ensuite j’irai nager parce qu’il faut rester dans la compétition. Je suis excité de voir ce que ça peut donner pour la suite de la compétition.

As-tu échangé sur ta performance avec Bob Bowman ?

Oui, il était très fier et impressionné de ce que j’ai fait. Il sait sur quoi travailler pour continuer à progresser. Il pense que je peux encore mieux finir sur le dernier 100 m en crawl.

Recueilli à Fukuoka par Louis Delvinquière (Avec J. C.)

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