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Dix-huitième des séries du 1 500 m nage libre des championnats d’Europe de Budapest (15’36’’51), le Français David Aubry a fini loin de ses standards habituels, notamment ceux qui lui avaient permis de rafler une médaille de bronze du 800 m nage libre aux Mondiaux de Gwangju en 2019. La faute à une blessure à l’épaule qui contrarie son entraînement et le prive de compétition depuis le mois de janvier 2021. Pour autant, l’élève de Philippe Lucas savoure ce retour sur la scène européenne, prélude à une montée en puissance qui devrait lui permettre de performer aux Jeux de Tokyo.

Qu’est-ce que tu es venu chercher à Budapest ?

La reprise de compétition et de sensations parce que je me suis blessé début janvier à l’épaule et ça a pris trois mois pour contenir la douleur. J’ai repris l’entraînement avec le groupe le 19 avril. J’avais aussi à cœur de voir où en étaient mes adversaires étrangers.

Et alors, quels enseignements tires-tu de cette reprise ?

Honnêtement, 15’36 ce n’est pas si mal ! Je m’attendais à souffrir davantage, surtout que j’ai repris fort depuis le 19 avril pour essayer de rattraper le retard accumulé. Et puis je ne suis pas préparé pour ce rendez-vous en Hongrie. Donc tout était contre moi et je m’en sors plutôt bien, je trouve.

(Franck Faugère/L’Equipe)

Qu’en est-il de la douleur ?

Je n’ai plus mal ! Malgré tout, je voudrais me faire opérer après les Jeux parce que c’est quelque chose qui me tracasse à chaque fois que je me mets à l'eau.

Il reste deux mois et demi d’ici les Jeux de Tokyo. Auras-tu suffisamment de temps pour retrouver le niveau qui t’avait permis de décrocher le bronze mondial à Gwangju, il y a près de deux ans maintenant ?

C’est un passage à vide, mais je vais revenir plus fort ! Même Philippe (Lucas) me le dit. Malheureusement, c’est le lot du sport de haut niveau. Quand tu te blesses, il faut prendre le temps de revenir et de se reconstruire. Là, ça va mieux, mais je ne vous ne cache pas que j’ai eu des périodes de doute. Franchement, c’est presque inespéré que je nage aujourd’hui (mardi 18 mai). J’ai vu tellement de médecins et de spécialistes ces derniers mois. Aucun d’entre eux ne savaient comment m’aider. Finalement, un médecin m’a proposé de mettre du collagène dans l’épaule pour lubrifier le tendon. Mais cette solution ne peut être que temporaire. Il faudra que je me fasse opérer.

(Franck Faugère/L’Equipe)

Faudra-t-il que tu fasses un choix entre le bassin et l’eau libre cet été à Tokyo ?

Non, ma préparation avec Philippe doit me permettre de tout mener de front. Il va quand même falloir que j’accumule les bornes à l’entraînement et que je refasse des compétitions d’ici les Jeux. Je vais disputer les championnats de France d’eau libre à Gravelines début juin. Avant cela, je nagerai une coupe de France à Cannes, du côté de chez mes parents, avec l’ambition de renouer le plus rapidement possible avec les sensation d’une course d’eau libre. Cela fait quand même depuis août 2019, à Yeosu, que je n’ai pas fait de compétition d’eau libre. Ça fait beaucoup pour un nageur de longue distance.

A Budapest, Adrien Cadot

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