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Vainqueur du 50 m nage libre de l’étape marseillaise du FFN Golden Tour-Camille Muffat en 21’’72 (après un 21’’87 en série), la tête de gondole de la natation tricolore, Florent Manaudou, a confirmé son retour en forme après une sortie niçoise, début février, aussi poussive que décevante (22’’34 en finale du 50 m nage libre). Rien d’alarmant cependant. Le nageur de Julien Jacquier est officiellement qualifié pour les Jeux de Tokyo. Il dispose, à présent, de quatre mois pour peaufiner sa préparation et espérer décrocher un second titre olympique après celui de Londres en 2012.

Cette fois, c’est officiel, la qualification est dans la poche !

Je voulais nager plus vite que ce matin (21’’87 en série). J’ai réalisé de bonnes choses ce matin et d’autres ce soir. Si j’avais réussi à associer les deux, ça aurait été mieux, mais tout ça progresse dans la bonne direction. J’ai eu du mal à finir mes courses aux championnats de France de Saint-Raphaël (décembre 2020), mais c’est en progression. Il a fallu déconstruire pour reconstruire.

On te sent satisfait et presque soulagé.

21’’7 au mois de mars, je ne vais pas cracher dessus (sourire)... D’autant que j’avais signé 22’’3 à Nice, il y a six semaines. Aujourd’hui, je signe deux courses abouties et comme vous le dîtes, je vais aux Jeux de Tokyo. L’objectif est atteint ! Je dispose maintenant de quatre mois pour me préparer. C’est une belle opportunité à saisir. Il faudra en tirer profit.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Qu’entends-tu exactement par « déconstruire pour reconstruire » ?

A Nice, il y a six semaines, j’étais très déçu. Je n’avais jamais nagé aussi lentement sur une compétition. Ça m’a permis de me remettre en question. Ça voulait dire aussi que j’avais bossé dur. Or, je n’ai plus 22 ans. A 30 ans, quand tu sollicites beaucoup ton organisme, tu mets davantage de temps à récupérer. Il faut l’accepter et apprendre à composer avec. Mais cette déconvenue me sera bénéfique. J’ai bien déconstruis et maintenant je reconstruis avec Julien (Jacquier). On bosse dur.

Quel sera ton programme dans les semaines à venir ?

Je fais faire un petit break de dix jours avant de repartir sur des séances spécifiques alors que ces dernières semaines on a fait beaucoup de bornes. On attaquera les championnats d’Europe à Budapest, puis les étapes de Monaco et Canet du Mare Nostrum avant les championnats de France de Chartres (fin juin 2021) et les Jeux olympiques de Tokyo. En gros, ça devrait se dérouler comme ça.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

A quatre mois des JO, qu’est-ce qui t’anime ?

J’ai le temps de bien me préparer. Après, 21’’7, 21’’5 ou 22’’3 à cette période de l’année, ça ne signifie rien ! C’est le jour J qu’il faudra nager vite. Il y a neuf ans, je nageais 22’’4 à toutes les compétitions et j’avais claqué 21’’3 à la fin, donc ça ne sert à rien de comparer. Tout ce qu’il faut retenir, c’est que je construis bien. Pour l’instant, c’est ce qui me satisfait !

Recueilli à Marseille par A. C.

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