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C’est une Fantine Lesaffre souriante et épanouie qui a réalisé les minimas du 200 m 4 nages dans une série maîtrisée avec aisance (2’14’’20). Après sa victoire en finale du 200 m brasse (hier, vendredi 25 mai), la néo-Marseillaise entend décrocher un second titre dès ce soir lors de l’avant-dernière journée des championnats de France de Saint-Raphaël (22-27 mai).

Que t’inspire cette série matinale ?

Le temps n’est pas exceptionnel, mais le plus important, c’était de réaliser les minimas pour les championnats d’Europe. Je ne m’en fais pas pour cet après-midi, il faudra juste rester concentrée jusqu’au bout. En ce qui concerne la course de ce matin, j’ai senti que j’avais déjà beaucoup nagé cette semaine. Et puis, hier soir, j’ai laissé beaucoup d’énergie et d’émotions après ma victoire sur 200 m brasse. Je savais que ça allait être une matinée difficile, mais je serai présente cet après-midi. J’espère bien gagner un nouveau titre.

D’autant que cette semaine, tu as pris l’habitude de nager systématiquement plus vite en finale qu’en série. Comment l’expliques-tu ?

Tout au long de l’année, j’ai essayé de nager vite le matin et l’après-midi. Voilà sans doute pourquoi j’ai réussi à améliorer mes chronos et mes performances à chaque finale des championnats de France. Et puis, l’ambiance est toujours différente en finale. Il y a un truc en plus qui permet de se transcender.

Qu’est-ce qui a fondamentalement changé dans ta vie pour que tu sois désormais aussi régulière dans tes performances ? Peut-on parler de déclic ?

En arrivant à Marseille, cette année, j’ai rejoint mon petit copain. Du coup, j’ai trouvé un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie sentimentale. Désormais, j’ai tout ce qu’il me faut pour performer et être régulière à chaque compétition. Et puis, à l’entraînement, l’émulation est extraordinaire. On se tire tous vers le haut, ça permet de progresser à chaque compétition.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Comme nous, as-tu le sentiment qu’une nouvelle génération est en passe d’émerger ?

C’est sûr que lorsqu’on voit la brasseuse de 13 ans qui claque un 2’31 hier, en finale du 200 m brasse (Justine Delmas, 2’31’’23, cinquième de la finale A à 13 ans), on se dit que ça pousse derrière et que ces filles-là ont du talent. Forcément, ça oblige à travailler pour ne pas se faire bousculer trop vite (sourire)

Est-ce que ton rôle va évoluer au sein de l’équipe de France ?

Non, je ne pense que je ferais partie des cadres du collectif national car certains athlètes sont là depuis beaucoup plus longtemps que moi, et puis je n’ai pas une âme de leader. J’ai déjà suffisamment de mal à me gérer pour ne pas avoir à m’occuper des autres (sourire)

Recueilli par A. C. à Saint-Raphaël

 

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