Aller au contenu principal

Même si le pont avancé de la délégation française, emmené par Madame le Maire de Paris Anne Hidalgo, se pose ce soir dans la capitale du Pérou, la 131e session du CIO électrice de la ville olympique 2024 n’y soulève encore qu’un intérêt relatif…

A Lima, capitale s’étirant sur 80 km de long étranglée d’embouteillages monstres à toute heure entre quartiers riches barricadés et pauvres à ciel ouvert, la venue du Comité International Olympique (CIO) laisse -pour l'heure- froid un Pérou déjà en plein hiver.

(D. R.)

En l'absence du président de la République Emmanuel Macron et de son alter ego Donald Trump pour sa rivale américaine Los Angeles, les 95 votants du CIO ne s’offusqueront pas de ce manque d’intérêt : « Pour séduire, l’élection olympique est la plus longue des élections avec le corps électoral le plus faible », résume Christophe Luczak, le directeur national adjoint de l’UNSS, présent aux « Troisièmes Rencontres de l’Aéropostale », organisées au Lycée « FrancoPé » avec cinq autres établissements posés sur la ligne de cette folle conquête du ciel. Puis, ce Francilien (42 ans) ajoute : « Mieux encore, globalement, personne ne sait dans quelles conditions se fait cette élection : qui doit être séduit, qui vote ? ».

Christophe Luczak (Sophie Greuil).

Professeur de sports à « FrancoPé », la Parisienne Sarah Lippe (32 ans) confirme : « Au Pérou, aucunement concerné par cette élection, il n’y a aucune attente d’autant que le suspense n’existe plus. Le choix est par défaut de candidats tant cette organisation est, au final, pleine de vices. Comme d’habitude, cette attribution risque d’être plus un gouffre qu’un gain. Cet argent pourrait être dépensé bien autrement, pour mieux favoriser, par exemple, sa pratique à l’école ».

Si les Péruviens ne se sentent absolument pas concernés, ni au jus de la session ni au courant de ses prétendants, encore sous le charme de leur fraîche qualification pour la prochaine coupe du monde de football (25 ans après la dernière !), les expatriés français sont, eux, impatients de connaître le verdict : « Même si je n’habite plus en France, je serais extrêmement fière de voir mon pays d’origine recevoir un tel évènement international », avoue la Versaillaise de Lima, Mathilde Humen (15 ans). « Le jour du vote, je piafferai devant ma télévision ».

Ithan Velarde (Sophie Greuil).

Ancrée à Santiago du Chili, Soline de Forceville (17 ans), ex-membre du Chaville Sèvres Volley-Ball, piaffe aussi : « Pour tout Français, ce sera un énorme honneur de les obtenir et une expérience de dingue ! ». Bolivien installé à Lima, élève de Terminale S à « FrancoPé », le brasseur Ithan Velarde (17 ans) rêve aussi d’y être sélectionné : « Selon l’attribution, je postulerai à une école d’ingénieur : soit à Paris, soit aux Etats-Unis… ». Son français parfait fait naturellement battre son cœur pour Paris !

A Lima, Sophie Greuil

(*) La session du CIO aura lieu du 13 au 16 septembre, précédée par une commission exécutive le 11 et 12. Le vote de désignation aura lieu le mercredi 13.

Partager la page