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Deuxième temps des séries du 800 m nage libre dans le sillage de l’Italien Gregorio Paltrinieri, le Français David Aubry, d’ores et déjà qualifié aux Jeux de Tokyo sur l’épreuve du 10 km en eau libre, a confirmé ses ambitions et son envie d’en découdre avec les cadors du demi-fond. Demain (mercredi 24 juillet), le nageur de Philippe Lucas, 22 ans, aura une belle carte à jouer.

Nager dans les eaux du record de France, c’est ce qu’il fallait faire ce matin.

Oui, c’est exactement ce qu’il fallait réaliser pour entrer en finale. Pourtant, je ne pensais pas du tout faire ça. J’étais bien dans l’eau à l’échauffement, mais de là à approcher mon record (7’46’’30 aux championnats de France de Rennes en avril 2019, ndlr) et à battre des grands noms comme Gabriele Detti (Italie) et Sun Yang (Chine)... Ce matin, j’ai prouvé que j’étais fort ! J’ai même un peu de mal à y croire (sourire)

On te sent décomplexé.

Je ne me suis mis aucune pression pour ce 800 m nage libre car je suis déjà qualifié pour les Jeux Olympiques (en prenant la 10e place du 10 km des championnats du monde d’eau libre à Yeosu, David Aubry a décroché son ticket pour Tokyo 2020, ndlr). Je savais que j’étais en forme, mais je ne pensais pas avoir récupéré autant.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Les épreuves d’eau libre t’ont-elles permis d’entrer pleinement dans tes championnats du monde ?

Philippe (Lucas) m’avait dit que nager le 10 km et le relais mixte à Yeosu m’aiderait pour les épreuves en bassin (il est engagé sur 800 et 1 500 m nage libre). J’ai réussi à répondre présent ce matin (mardi 23 juillet), donc oui, je suis bien dans mes championnats du monde (sourire)

Comment as-tu géré ta série ?

J’ai fait en sorte de ne jamais perdre le contact avec ceux de devant. J’avais un œil sur Detti et Paltrinieri. Dans le dernier cent mètre, j’ai tout donné.

Ça donne des idées pour demain (mercredi 24 juillet) ?

Tout à fait ! J’espère approcher le podium, voire monter dessus, mais je ne me mets pas de pression. Il y a des grands noms devant. Je sais néanmoins que j’en ai les capacités et Philippe croit en moi.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Il y a des « grands noms » comme tu dis, mais le tien commence à circuler également.

C’est vrai que je commence à m’installer dans le décor. Les autres ne me connaissent pas, mais mon chrono des championnats de France a fait parler.

Ce sont tes premiers championnats du monde en grand bassin et tu disputeras demain ta première finale mondiale, mais tu sembles pourtant calme et serein, presque détaché de l’événement. Serais-tu insensible à la pression ?

Je ne m’en mets aucune ! Je n’écoute pas forcément ceux qui me disent que j’ai un truc à faire dans cette finale. Je fais mon job de mon mieux, c’est tout !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Le 800 m, c’est ta course. On sent que tu prends du plaisir.

Oui, il y a un peu de jeu pendant le premier 400, mais après, ça commence à attaquer. C’est vraiment la course que je préfère en bassin.

Comment comptes-tu t’y prendre en finale demain (mercredi 24 juillet) ?

Il faudra garder le contact et rester au niveau de la tête de course avant de tout donner à la fin.

Recueilli à Gwangju par A. C.

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