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Il y a un an, à la même période, Mehdy Metella n’y était pas. Il lui avait fallu faire preuve d’un caractère énorme pour se qualifier aux championnats d’Europe de Glasgow. Et puis rebelote, la machine s’était grippée au début de l’été. A l’Open de France (début juillet 2018), le Guyanais était apparu en méforme. Comme à son habitude, il n’avait pas dissimulé ses doutes. Reste qu’en moins d’un mois, Mehdy avait réussi le tour de force de redevenir un nageur suffisamment performant pour rafler l’argent du 100 m papillon, le bronze du 100 m nage libre et l’or avec ses partenaires du 4x100 m nage libre mixte. Le talent a cela de fascinant qu’il permet de renverser des montagnes. On espère maintenant qu’en cette année de championnat du monde (Mehdy est d'ores et déjà qualifié sur 100 m papillon, ndlr), le sprinteur vedette de l’équipe de France (médaillé de bronze du 100 m il y a deux ans à Budapest en 47’’89, ndlr) retrouve confiance et sérénité. Car si les montagnes russes sont parfois divertissantes, elles ont aussi la facheuse tendance de maltraiter les organismes.

Au-delà de la place et du chrono, que retiens-tu de ta finale du 50 m papillon (cinquième place en 23’’76, ndlr) ?

Disons que c’est plutôt pas mal (sourire)… Bon, j’espérais quand même faire un peu mieux parce que lors du stage que nous avons réalisé à Cape Town (Afrique du Sud) en janvier dernier, je nageais 22’’6 en départ lancé. Là, je suis à 23’’7. C’est intéressant parce qu’en ce moment je manque de vitesse. Je vais puiser dans ce qu’il me reste de l’année dernière.

Malgré tout, l’impression visuelle est plutôt bonne. On a le sentiment que tu as retrouvé de l’aisance.

Peut-être que c’est l’impression que je donne en tribunes ou en bord de bassin, mais dans l’eau, croyez-moi, c’est nettement plus dur (sourire)

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Que faut-il améliorer dans la perspective des championnats de France de Rennes (16-21 avril), qualificatifs pour les Mondiaux en Corée ?

Je manque encore de force. Je n’ai pas l’impression de déplacer beaucoup d’eau. En ce moment, je suis surtout performant en aéro. Il n’y a que ça qui me permet d’avancer et qui me donne également l’impression d’être un bon nageur.

Tu en doutes encore après toutes les médailles et les finales auxquelles tu as participé ?

C’est bien beau de prendre part à une finale, mais si c’est pour terminer cinquième ou sixième… Moi, je suis un compétiteur. Je veux gagner.

Recueilli à Marseille par A. C.

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