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Champion de France du 200 m nage libre à la surprise générale et qualifié pour les championnats d’Europe de Glasgow au titre du relais 4x200 m nage libre, l’Amiénois Alexandre Derache, 20 ans, vient de signer une entrée fracassante sur les podiums tricolores. Et à voir la taille du garçon et sa faculté à faire descendre le chrono au fil de saisons, on n'a pas fini de le voir.

Quelle victoire ?

(Il sourit)… Et je ne m’y attendais pas du tout.

Qu’attendais-tu de cette finale ?

Je voulais me battre et tout donner pour ne rien regretter, mais je savais aussi que Jordan (Pothain) et Jonathan (Atsu) avaient nagé très vite en série. Je savais que ça allait être très compliqué, mais finalement la course a tourné en ma faveur. Tous les concurrents regardaient de l’autre côté et j’ai pu prendre tout le monde par surprise. Mais même à cinq mètres du mur, je n’y croyais pas. Je me suis dit jusqu’au bout qu’il y avait un autre nageur en tête que je ne le voyais pas.

Ne regrettes-tu pas de ne pas avoir réalisé les minimas en série ?

Honnêtement, non parce que ce titre, je n’y pensais pas. C’est même peut-être une bonne chose d’en avoir gardé un peu sous le pied le matin. J’étais peut-être plus frais que les autres en finale. Alors non, franchement, je n’ai aucun regret !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

On a le sentiment que tous les nageurs amiénois sont en pleine bourre.

Ça cartonne ! Beaucoup de jeunes ont décroché leur qualification, beaucoup de records personnels sont tombés. On a un groupe très dynamique qui permet de progresser.

En parlant de sélection, cette victoire t’ouvre les portes du relais 4x200 m nage libre qui s’alignera aux championnats d’Europe de Glasgow, cet été.

C’est un gros bonus ! Je pense que ça va m’aider à franchir un cap.

Peut-on dire que la jeunesse est en train de prendre le pouvoir ?

Il y a quelques années encore, les podiums étaient trustés par des nageurs de 25 ans et plus, mais cette année, c’est vrai que de plus en plus de jeunes s’invitent sur les podiums. Je trouve ça bien, ça diversifie notre discipline.

Recueilli à Saint-Raphaël par A. C.

 

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