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Des têtes d’affiches au rendez-vous

Il était attendu et il a répondu présent. Alors qu’on ne l’avait plus vu en compétitions officielles en bassin de 50 m depuis les Jeux olympiques de Tokyo l’été dernier, Florent Manaudou a effectué son grand retour dans le bassin niçois ce week-end. Un retour gagnant pour le vice-champion olympique de Tokyo qui s’est imposé sur le 50 m nage libre, en devançant de seulement trois centièmes Maxime Grousset. « C’était super jusqu’aux 30-35 mètres, après je jette un petit coup d’oeil à gauche et je vois Max (Grousset) qui remonte comme une balle ! C’était cool ! On fait du sport pour avoir ces belles rivalités. Il faut de l’adversité pour qu’on se tire vers le haut. Je suis content d’avoir pris le départ de cette course. Je sais que jusqu’à la fin de ma carrière je serai en confrontation avec lui. » Alors qu’il n’a repris l’entraînement que depuis le 17 janvier dernier, Manaudou a réussi à s’imposer grâce à un bon départ et une coulée qui lui a permis de sortir en tête aux 15 mètres.

KMSP/Stéphane Kempinaire

Et si le sprinteur tricolore a répondu à l’appel de cette première étape du FFN Golden Tour Camille Muffat de Nice, ce fut également le cas de nombreux olympiens. Parmi eux, Charlotte Bonnet qui continue à s’habituer aux méthodes de Philippe Lucas et qui a remporté les 50 et 200 m nage libre à Nice. « Je me sens bien dans ma nage, à l’aise et aérienne, notamment sur le sprint. Forcément, j’aurais aimé nagé un peu plus vite notamment sur 200 m nage libre, mais tout est en train de se mettre en place et il ne faut être trop pressée. Ça va venir au fil de la saison. » Pressé, Maxime Grousset l’est toujours un peu. N’est-ce pas logique pour un sprinteur de sa qualité ? Vainqueur du 50 m papillon et du 100 m nage libre dans la cité azuréenne, Grousset a pris la deuxième place du 50 m nage libre derrière Florent Manaudou. « Je ressors de cette compétition en étant un peu mitigé. D’un côté j’ai réussi à remporter deux courses et j’en suis satisfait, mais sur le 100 m j’ai beaucoup de mal à terminer. Dans les 15 derniers mètres, je perds totalement ma nage. J’ai réussi à mettre certaines choses en place mais il me manque certainement un peu de fraîcheur. » Pas illogique début février après les charges d’entraînement encaissées par les nageurs qui n’ont pas relâché avant d’arriver à Nice. « Ce n’est pas facile parce qu’on travaille dur à l’entraînement » reconnait Yohann Ndoye Brouard. « Je suis plutôt satisfait de mes temps pour la période. » À Nice, le dossiste tricolore a confirmé son hégémonie sur ces épreuves en réalisant le triplé 50-100-200.

Des jeunes prometteurs

Et si ces meetings de travail sont l’occasion pour les têtes d’affiches de la natation tricolore de prendre leurs marques, ils sont également l’opportunité pour les jeunes de se montrer et de se confronter au plus haut niveau. À ce petit jeu-là, Mary-Ambre Moluh a répondu à l’appel en remportant les 50 et 100 m dos avec une aisance déconcertante pour son jeune âge. Partie prudemment sur la première partie de course de son 100 m dos le premier jour, la Francilienne a lâché les chevaux sur 50 m et s’est approchée à deux dixièmes de son meilleur temps.

KMSP/Stéphane Kempinaire

Après ces deux premiers titres de championne de France décrochés à Montpellier en décembre dernier sur 200 et 400 m 4 nages, Camille Tissandié a confirmé ses progrès à Nice. En remportant le 200 m 4 nages le premier jour et le 400 m nage libre le dernier jour, la jeune nageuse a assumé son nouveau statut malgré les difficultés du début d’année. « J’ai eu le Covid début janvier et j’ai besoin de temps pour retrouver toutes mes sensations. » Si elle n’était donc pas à 100%, cela promet pour la suite de la saison. Chez elle à Nice, Lilou Ressencourt est de nouveau passé sous la barrière de la minute sur le 100 m papillon qu’elle a remporté le premier jour. Championne de France du 200 m papillon, la jeune femme espère désormais poursuivre son ascension et se qualifier pour sa première équipe de France séniors cette année.

À Nice, J. C.

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