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A trois jours de la Coupe d’Europe LEN 10 km d’Eilat (Israël) qualificative pour les Championnats du Monde 2019 de Yeosu (Corée du Sud), première journée d’entraînement sur place en bassin puis de prise de repères en mer pour l’équipe de France. Valideront leur sélection pour les Mondiaux sur la distance olympique les deux dames et les deux messieurs les mieux classés dimanche parmi les nageurs français ayant validé les critères de préqualification : Lara Grangeon (CN Calédoniens), Aurélie Muller (CN Sarreguemines), David Aubry (Montpellier Métropole Natation), Joris Bouchaut (Stade de Vanves), Logan Fontaine (Vikings de Rouen), Damien Joly (Montpellier Métropole Natation), Marc-Antoine Olivier (Denain Natation Porte du Hainaut) et Axel Reymond (AAS Sarcelles Natation 95). Rappelons que l’enjeu sportif est colossal, puisque cette qualification servira également de tremplin potentiel vers les Jeux Olympique de Tokyo en 2020 : les 10 premiers classés aux championnats du Monde 2019 seront nominativement sélectionnés pour les Jeux.

Dimanche matin, dans la marina d’Eilat au nord de la Mer Rouge, sur la course masculine, la concurrence entre les six nageurs français s’annonce féroce. Deux nageurs spécialistes des épreuves de demi-fond en bassin (Joris Bouchaut, Damien Joly) viendront, en effet, se mêler à la course à la qualification mondiale en addition des quatre piliers de l’équipe de France eau libre (David Aubry, Logan Fontaine, Marc-Antoine Olivier et Axel Reymond).

Joris Bouchaut (FFN/FL).

Joris Bouchaut, le moins expérimenté des six sur la discipline eau libre, compte bien venir jouer le trouble-fête en surfant sur sa bonne forme affichée depuis le début de saison en bassin (il est actuellement meilleur performeur français de l’année 2019 sur 400 et 800 m nage libre, ndlr). « Avec Damien (Joly), David (Aubry) et Marc-Antoine (Olivier), l’émulation au sein du groupe de Philippe (Lucas) est très forte. Il faut être au top tous les jours à l’entraînement. Nous avons fait un gros stage de travail tous ensemble à Belek en Turquie au mois de février. »

En témoigne ce reportage vidéo réalisé par Joris lui-même !

A Eilat, il n’a, cette fois, pas pris sa caméra dans ses bagages. « Je veux rester concentré sur l’essentiel : la compétition. Je viens ici pour faire un résultat. » Son manque d’expérience, seulement quelques épreuves disputées en Guadeloupe, ne semble pas modérer ses ambitions. « L’eau sera plutôt chaude. Je n’ai aucune appréhension pour cette première au niveau international. »

David Aubry et Damien Joly (FFN/FL).

David Aubry n’aborde malheureusement pas l’échéance d’Eilat avec la même sérénité. Pour cause, une inflammation au muscle subscapulaire gauche survenue il y a huit jours, au pire moment de la saison. Blessure qui ne l’a toutefois pas empêché de valider sa sélection pour l’épreuve couperet de dimanche en nageant 15’14’’91 au meeting Golden Tour de Marseille. « Depuis, j’ai consulté un ostéopathe, un médecin du sport, passé une échographie, une IRM. J’ai aussi réduit la charge d’entraînement. La douleur s’estompe lentement, mais je ne peux évidemment pas couper complètement à ce moment crucial de l’année. J’ai encore des contractures sous l’épaule et j’ai perdu mes sensations habituelles. Malgré tout, je crois fort en mes chances. J’ai travaillé dur pour être le plus fort dans l’eau ! ».

Logan Fontaine en compagnie de son entraîneur Damien Cattin-Vidal (FFN/FL).

Logan Fontaine a lui connu un hiver délicat, perturbé par de nombreux arrêts maladie. « Ces pépins ont été bien surmontés, constate Damien Cattin-Vidal son entraîneur. Il a retrouvé tous ses moyens physiques. Et mentalement, il est très serein, car il a franchi certains paliers importants à l’entraînement. » Désormais, place à la compétition. « Faire la course, c’est ce qu’il aime. Tous les scénarii sont ouverts, il est difficile d’anticiper comment la course va se dérouler. Il faudra avoir la capacité à prendre les bonnes décisions au bon moment. »

Philippe Lucas délivre ses consignes à ses nageurs (FFN/FL).

Chez les dames, Lara Grangeon et Aurélie Muller auront moins de pression sur les épaules. N’étant que deux nageuses françaises à avoir réalisé les critères préalables, afin de valider leur billet pour les Mondiaux, il leur faudra simplement terminer la course classée. Pas question pour autant de prendre cette épreuve de Coupe d’Europe à la légère !

Aurélie Muller (FFN/FL).

Aurélie Muller semble plus décontractée qu’en novembre sur la Coupe du Monde d’Abu Dhabi, où elle avait effectué son grand retour à la compétition habitée d’un léger sentiment d’incertitude après seulement deux mois d’entraînements biquotidiens. Finalement cinquième de la course, face au gratin international de la discipline, elle s’était ainsi brillamment dispensée de courir après les minimas en bassin pendant l’hiver. Venue à Eilat pour se challenger de nouveau face aux meilleures, Aurélie affiche une petite moue de déception à la lecture de la start-list : « Je m’attendais à trouver plus de concurrence internationale en venant ici. A part l’Italienne Barbara Pozzobon (vainqueure de la Coupe du Monde FINA Ultramarathon 2018, ndkr), je ne connais personne. Il y a beaucoup de nageuses juniors d’au moins dix ans de moins que moi (rires) ». Sans oublier Lara Grangeon, qui a réalisé la 3e meilleure performance française sur 1 500 m nage libre au meeting de Massy en 16’23’’27. « Lara a réalisé un super 1 500 m la semaine dernière, elle est en grande forme. Ça sera une belle bataille. »

A Eilat, Florian Lucas

 

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