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Partis côte à côte, lignes d'eau n°1 et n°2, en finale du 800 m des championnats d'Europe samedi soir, Damien Joly et Joris Bouchaut ont terminé également très proches, respectivement sixième (7'48''82) et septième (7'50''69, record personnel), d'une épreuve remportée dans une ambiance hallucinante par la superstar italienne Gregorio Paltrinieri. Impressions.

Damien, Joris, comment avez-vous vécu cette finale de feu ?

D.J. : Top ! Vivre une finale européenne de ce niveau-là, c'est toujours un plaisir. Partager un tel moment avec un super public italien... Au niveau de l'ambiance, c'est top d'avoir nagé dans cette finale. En ce qui concerne la performance, je suis déçu de moi-même, de mon chrono et de ma place mais la compétition n'est pas finie. C'est du sport, parfois on n'a pas la réponse (il rit) ! On aimerait bien tout analyser, savoir parfaitement ce qu'il faut changer, adapter, modifier... Parfois, ça marche, parfois pas. Le temps est raisonnable mais, au vu des séries, j'avais en tête de faire bien mieux.

J.B. : La ferveur italienne, c'est quelque chose. Surtout sur cette épreuve de demi-fond. On sait que Gregorio Paltrinieri est une star, ici. Forcément, ça fait plaisir et ça donne un petit aperçu de ce que pourrait être Paris 2024 avec un Français en finale. Pour ce qui est de ma performance, c'est mon meilleur temps. C'est assez frustrant parce que je sens que je peux faire encore beaucoup mieux. Il manque une seconde partie de course acceptable, parce que là, ça ne l'était pas du tout. J'ai un manque d'entraînement à ce niveau-là. On n'est pas en championnat de France. Le niveau est super relevé. Il faut être présent au bon moment mais avoir, aussi, ce niveau de manière générale. À partir des 500 m, il en manque 200 pour faire un très bon 800. Il va falloir analyser ça avec les précieux conseils de Robin Pla pour aller chercher une meilleure performance la prochaine fois. Il y a des choses à travailler mais je n'ai aucun regret : je fais mon meilleur temps en série, mon meilleur temps en finale... J'ai fait ce que j'avais à faire et, pour ce 800 m, on va rester là-dessus. Il me reste le 400 m le dernier jour (mercredi 17 août).

Une telle ambiance galvanise-t-elle, ou bien est-ce à l'inverse un facteur de perte de concentration ?

D.J. : Pour moi, c'est très porteur. C'est toujours agréable, surtout sur des épreuves de demi-fond où les gens ne restent pas toujours. Là, on a un champion olympique qui est effectivement une star ici, et c'est plaisant d'avoir autant de public.

J.B. : C'est galvanisant, vraiment. On peut être surpris, même, à un moment, parce que c'est vraiment en décalage avec ce qu'il se passe en championnat de France, où le demi-fond est un peu au placard. Là, c'est vraiment l'évènement de la demi-journée, malgré le 100 m nage libre avant. Pour les Italiens, c'est ce moment-là qui est important. Ça galvanise. J'y étais préparé mais, sans préparation, ça peut surprendre.

Joris, tu évoquais le sprint, avez-vu jeté un œil sur le record du monde de Popovici ?

D.J. : Nous étions à l'échauffement tous les deux, nous nous sommes arrêtés parce qu'on a vu que tout le monde regardait sur le grand écran. Le temps est monstrueux.

J.B. : C'est toujours un événement. C'est quelque chose d'extraordinaire. Il y avait eu un précédent dans cette même piscine, à Rome, en 2009, en combinaison polyuréthane. C'est vraiment fort, ce qu'il a fait. On a aussi vu que Max (Grousset) avait fait quatrième, et c'était la déception de notre côté : on aimerait voir Max...

D.J. : (il coupe) … sur le podium !

À Rome, David Lortholary

Photo KMSP/Stéphane Kempinaire

 

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