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Finaliste à 1 m, où elle termine à la neuvième place avec 229,25 points, la jeune plongeuse de Seine-Maritime nous raconte sa journée, entre éliminatoires du midi et finale de 15h10.

« Ce matin, je me suis sentie plutôt bien. J'étais en forme. Avec les coaches, nous avons établi un nouveau mode de fonctionnement pendant le concours. Ça m'a bien aidé, parce que la saison a été longue et, mentalement, c'était dur à tenir. Concrètement, elles m'ont permis de tenir. Elles étaient plus présentes pour moi, pour me soutenir. Auparavant, j'avais l'habitude de travailler seule et de rester beaucoup dans mon coin. Là, comme j'étais dans un état compliqué mentalement, ça m'a fait du bien.

Mon premier plongeon (403B) m'a rassurée. Je me suis dit « OK, là, c'est bon, c'est parti, je suis bien, je suis dans un bon “mood”, ça va le faire ». Sur ces éliminatoires, j'espérais passer en finale parce que j'y étais l'année dernière. J'estimais que je n'avais pas le droit de ne pas passer. Quand j'ai vu mes deux premiers plongeons, je me suis dit que j'étais sur une bonne lancée. Après, ç'a roulé, tant mieux.

Le 1 m n'est pas l'épreuve la plus compliquée car, pour les filles, ça reste des plongeons assez simples. Ce qui est difficile, c'est qu'il faut une technique très, très précise parce que c'est ce que les juges cherchent. Le moindre petit détail technique qui ne va pas, que ça roule un peu sur le ventre ou que ça reste un peu juste sur le dos, tout de suite, on se fait sanctionner. Le 1 m filles, c'est vraiment ça, c'est la perfection pure pour accéder aux premières places.

Sur le troisième passage (105B), sur le premier appel, j'ai abîmé mon plongeon, j'ai pris des 5,5. Je me suis dit « OK, il va falloir essayer de rattraper un peu de retard sur le quatrième (303B) ». C'est ce que j'ai fait, d'ailleurs, il était plutôt bien. À la fin, le cinquième, ce n'était que du “kiff”. Il fallait assurer au strict minimum. C'est passé.

Pour la finale, l'espoir, c'est dès lors de ne pas abîmer mon troisième plongeon. J'augmente aussi ma série sur le quatrième (305C). J'ai envie de le rentrer parce que c'est la deuxième fois que je l'exécute en compétition. Jusque là, aux entraînements, il était plutôt réussi. C'est un gros plongeon et ça doit me faire des points. J'espère faire une petite différence là-dessus et grappiller quelques places.

En finale, je m'en sors pas trop mal. Un peu déçue sur un plongeon – le troisième, en double et demi avant carpé – parce que je n'aurais pas dû le rater ainsi. Il faut que je l'analyse parce que je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai fait ça. Le reste, je suis très satisfaite. C'était une finale assez dure, mentalement comme physiquement, parce qu'il fait chaud et que la pause entre les éliminatoires et la finale a été courte. Mais c'est de l'expérience en plus. C'est à prendre.

L'année prochaine, sur le 1 m, j'espère faire encore mieux. Mon erreur n'a pas lieu d'être, il va donc déjà falloir corriger ça. Ça se voit sur toutes les finales à 1 m : si tu veux accrocher le podium, il faut que ce soit très, très régulier. Il faut donc aller chercher cette régularité et ne plus douter. Pour cela, il faut être mille fois certain de sa forme physique. Ici, c'est peut-être ce qui me fait hésiter : je n'avais pas confiance à 100% dans mes jambes et dans mon physique. Ça joue. Plus je vais concourir sur des éliminatoires et des finales enchaînées, plus je vais avoir de l'expérience. Les filles qui gagnent, ça fait au moins dix ans qu'elles plongent, 5, 6, 8 ans qu'elles sont sur des finales internationales... Elles ont l'habitude de tout ça. Et le mental, je vais avoir un gros travail à faire dessus. Après, ça roulera.

Demain, j'ai le synchro mixte (13h50), jeudi le synchro avec ma sœur Jade (15h30). L'objectif, ça va être de réussir de bons plongeons. Le résultat suivra, sans objectif particulier. Au moins, faire de bons plongeons, bien synchros, et prendre du plaisir, surtout. »

À Rome, David Lortholary

Photos DeepBlueMedia

 

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