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A l’instar de son compagnon Marc-Antoine Olivier et comme hier sur la course baptisée "L" de 5 km, Océane Cassignol s’est adjugée sans trembler la "M" féminine de 2,5 km lors de l’étape parisienne de l’EDF Aqua Challenge organisée comme à l’accoutumée dans le bassin de la Villette dans une eau frisquette avoisinant les 18°C. Un rassemblement festif qui lui aura permis de lancer son olympiade en confirmant les belles dispositions entraperçues tout au long de la saison 2020-2021. L’occasion également de l’interroger sur les raisons de son départ aux Canaries où elle s’entraînera désormais sous la houlette de Frédéric Vergnoux avec l’ambition de défendre les couleurs tricolores aux Jeux de Paris en 2024.

Qu’es-tu venue chercher à l’EDF Aqua Challenge de Paris ?

Déjà le plaisir de nager dans la capitale, de côtoyer des passionnés d’eau libre mais surtout de défendre ma discipline. C’est important que les nageurs de l’équipe de France jouent ce rôle d’ambassadeur auprès du grand public.

On a le sentiment que tu as franchi un palier la saison dernière. Partages-tu notre ressenti ?

C’est vrai que la saison dernière a été plutôt bonne alors que je restais sur plusieurs années compliquées depuis les Mondiaux de Budapest en 2017. Là, j’ai remporté une première médaille individuelle (l’argent sur 10 km) à la coupe du monde de Doha (mars 2021) avant de récidiver aux championnats d’Europe de Budapest (le bronze du 5 km en mai 2021). J’aurais aimé confirmer sur le 10 km des Euro hongrois, mais je manquais de jus. Heureusement, j’ai signé un excellent relais avant de prendre le départ du 25 km (abandon). Après les championnats de France de Gravelines, j’ai fait une petite coupure en Martinique avant d’attendre les résultats des Jeux et de partir en Macédoine pour les coupes du monde et d’Europe. De manière générale, cela s’est bien passé…

(FFN/Philippe Pongenty)

Il n’empêche, tu fais désormais partie des figures de proue de l’eau libre tricolore féminine. En s’avançant un peu, on peut même affirmer que tu seras l’une des prétendantes à la qualification olympique dans trois ans sur le 10 km de Paris.

C’est mon ambition ! D’autant que cette année, j’aurais même pu faire un petit truc à Tokyo. Cela m’aurait fait de l’expérience dans la perspective de Paris, j’aurais emmagasiné du vécu. Tant pis, il faudra être très forte à Paris. De toute façon pour monter sur un podium olympique, il faut être hyper costaud ! Et puis l’idée, c’est de marquer les esprits et de laisser mon empreinte dans la discipline. Mais bon, chaque chose en son temps, pour le moment je suis focus sur le classement de la coupe du monde. Je suis leader, donc susceptible de remporter les 50 000 dollars de prize money pour assurer mon projet Paris 2024. Vous savez, une carrière de sportif de haut passe vite et rien n’est jamais acquis. Il suffit d’une blessure pour tout enrayer. On l’a vu avec David Aubry cette année (médaillé de bronze du 800 m nage libre aux Mondiaux de Gwangju en 2019, puis blessé à l’épaule au cours de la saison olympique et entravé tout au long de sa préparation pour les épreuves de bassin et celle du 10 km de Tokyo, ndlr).

Sans entrer dans votre intimité, comment as-tu vécu la contre-performance de Marc-Antoine aux JO de Tokyo ?

J’ai été très surprise car il était très fort cette année. En grand championnat, il ne sort jamais du podium, mais là, c’est arrivé à la course des Jeux. Je ne comprends pas ce qui s’est passé, mais bon, il sera encore plus fort à Paris dans trois ans.

(FFN/Philippe Pongenty)

Plus fort et riche d’une nouvelle expérience puisque vous rejoindrez prochainement Frédéric Vergnoux aux Iles Canaries. De quelle manière ce projet a-t-il été initié ?

Je crois que nous avions envie de voir autre chose. Depuis quelques mois, je sentais qu’un truc ne fonctionnait plus à l’entraînement. Ce n’est la faute de personne. C’est juste qu’à un moment, on a besoin de nouveauté. C’est le cas pour tout le monde. Je dirais même que c’est une nécessité. Pour autant, on ne quitte pas le groupe de Philippe (Lucas, qui migre de Montpellier à Martigues en ce début de saison, ndlr) pour bronzer au soleil des Canaries. Fred est un coach très exigeant. Ses entraînements sont très durs avec beaucoup de travail à sec. On va là-bas pour progresser et franchir un palier sur la scène internationale. Et puis, il n’y a pas de secret : si tu bosses, il y a des chances de performer !

Quelles seront tes ambitions cette année ?

Me qualifier aux championnats du monde de Fukuoka (Japon, mai 2022) et aux Euro de Rome (août 2022). L’enchaînement ne va pas être simple à gérer, d’autant que la qualification sera tôt cette année. Il va falloir être prête rapidement pour ne pas louper le coche.

Recueilli à Paris par Adrien Cadot

LEs résultats du dimanche 5 septembre

1,25 km hommes : 1. COTTIN Antoine (STE Natation Versailles) 15'53 ; 2.  HUGONENQ Milo (Club des Nageurs de Paris) 16'87 ; 3. LABAUME Leo (ES Massy Natation) 17'00 ...

1,25 m femmes : 1. LAURENS-RUGAMA Danaé (Neptune Club de France) 20'01 ; 2. GUSTIN Manon (Toulon Var Natation) 20'24 ; 3. LOCQUET Apolline ( France Natation) 20'42 ...

2,5 km hommes : 1. OLIVIER Marc-Antoine (Dunerque Natation) 27'38 ; 2. VERPLAETSE Alexandre (AASS Natation 95) 28'09 ; 3. Fares Zitouni (Club des Vikings de Rouen) 28'11 ...

2,5 km femmes : 1. Océane Cassgnol (Montpellier Médterranée Métropole UC Natation) 28'57 ; 2. LISTRAT Charlotte (Enfants Neptune de Tours) 32'53 ; 3. Emma Nova (Entente Sportive Nanterre) 34'24 ...

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