Aller au contenu principal

Deuxième des demi-finales du 100 m dos en 59''75, la Villeneuvoise s'est éclatée et s'offre une finale, ce mardi soir (19h46), de son propre aveu très ouverte.

Pauline, 59''75 sur ta demie, un temps canon !

C'est incroyable ! Enfin sous la minute ! Et puis j'ai adoré cette course. J'ai pris du plaisir du début à la fin. En demie du 200 m dos, j'étais un peu sur la retenue ; là, je voulais simplement y aller, me faire plaisir. Et ça marche.

On se rapproche du record de France...

Je ne vais pas vous mentir : les quatre dossistes qui ont participé aux séries l'ont en tête ! Il se rapproche et ça ne va pas tenir longtemps. Si ce n'est pas là, ce sera à la prochaine compétition. En tout cas, moi, je vais tout faire pour le battre. Mais je vais aussi “kiffer” ma première finale européenne. Y aller à fond.

À quoi peux-tu y prétendre ?

Je n'en sais rien. Une finale, c'est vraiment ouvert. Il n'y a personne super au-dessus, à part peut-être Kira Toussaint. Je ne vais pas me mettre en tête un top 5 ou une médaille ; je pense qu'il d'abord penser à la façon de faire la course avant le résultat. Et on verra à l'arrivée.

Que signifient, pour toi, ces championnats d'Europe ?

Déjà, c'est une consécration. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait l'équipe de France. C'est ma première en A. J'ai galéré pendant longtemps. C'est hyper motivant d'avoir une émulation avec les autres Françaises. Elles sont géniales. Elles sont gentilles. C'est une compétition, mais pas méchante. On se porte vers le haut. En série, nous voulions toutes réussir le mieux possible. Et Analia (Pigrée) et Mary (Moluh) ont été top avec Emma (Terebo) et moi. Ça ne peut être que bon pour la natation française, pour moi, pour les filles.

Ne pas avoir fait les championnats du monde t'a-t-il servi d'aiguillon ?

Non, pas vraiment. En début de saison, j'avais en tête de participer aux Universiades. Je n'avais pas le niveau de faire plus. L'objectif, c'était ça. Les Mondiaux... Même si j'ai réalisé le temps au Mare Nostrum – donc trop tard –, je ne pense pas que j'avais le niveau à ce moment-là. Ça m'a permis de remettre quelque chose en place, de travailler, de me calmer... Et d'être plus performante ici.

En quoi as-tu changé ?

Déjà, dans ma tête. J'ai énormément travaillé mentalement. Je suis beaucoup plus libérée, beaucoup plus heureuse dans ma vie. Avant d'être une sportive, je suis une femme. À Canet, j'ai trouvé un équilibre. Ç'a fait du bien. J'y ai trouvé un club qui est au soutien partout. Avec l'entraîneur, il y a un échange. On a compris comment je fonctionnais, de quoi j'avais besoin. C'est très individualisé. C'est pour la perf'. On essaie de comprendre, à chaque fois. Pas enfermés dans nos idées. Hyper ouverts. Et ça, je trouve, c'est super.

De quoi avoir de bonnes sensations cette semaine ?

Il y a eu de la fatigue après le 200 m dos parce que, d'habitude, le matin, je le fais un peu tranquille. Du coup, deux 200 m à fond, ç'a été très dur. Je suis arrivé sur le 50 m sans trop de sensations. Mais j'ai pu récupéré, je suis plus fraîche. La récupération, avant tout, c'est mental, même s'il y a le physique et qu'on est mi-août.

À Rome, David Lortholary

Photos KMSP/Stéphane Kempinaire

 

Partager la page