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Troisième jour et huit performances qualificatives pour les championnats du monde de Fukuoka. Du sprint, du demi-fond, du papillon, du dos, du crawl, il y en a eu pour tous les goûts ce soir à Rennes.

Léon Marchand, champion de France du 200 m papillon en 1’55’’79

Léon Marchand a remporté le 200m papillon. Si les espoirs du public de voir un record du monde ou même un record de France se sont évaporés, le spectacle a néanmoins été au rendez-vous avec la victoire de la superstar naissante. En difficulté dans les 50 derniers mètres, le double champion du monde commence à accumuler de la fatigue.

« C’était dur. Je n’étais pas assez relâché dans le premier 100 m, donc je pêche vraiment dans le dernier 50 m. Je monte trop vers le haut, vers le bas, je ne suis pas assez vers l’avant, donc c’était un peu compliqué. Je n’ai pas trop travaillé le 200 m papillon cette année. C’est une course qu’il faut maîtriser de A à Z si l’on veut vraiment nager vite. Il y a forcément de la fatigue. Aux championnats de France, il y a aussi beaucoup de choses extérieures, ce n’est pas facile de gérer tout cela. Mais je suis quand même content de mes performances d’hier et avant-hier. Maintenant je vais essayer de bien récupérer et repartir du bon pied demain. Je vais tenter des choses sur les courses de 4 nages, je vais essayer d’avoir des stratégies différentes et je verrais bien. Je vais essayer de prendre du plaisir. »

KMSP/Stéphane Kempinaire

Analia Pigrée, championne de France du 50 m dos en 27’’61

Deuxième derrière Pauline Mahieu hier sur 100 m dos, Analia Pigrée s’est imposée ce soir sur le 50 m dos, sa course de prédilection. Après sa médaille de bronze mondiale l’année dernière à Budapest, elle tentera de décrocher un nouveau podium sur cette épreuve à Fukuoka.

« Le 100 m dos d’hier m’a donné beaucoup de confiance parce que je savais que j’étais déjà qualifiée pour les Mondiaux. J’étais sereine avec le 50 m dos et je voulais reprendre mon titre de championne de France. C’est chose faite, je suis contente, d’autant que c’était encore une bonne bagarre. Le chrono est intéressant mais il reste des axes d’amélioration et je peux nager encore plus vite cet été. J’ai remporté la médaille de bronze sur cette épreuve l’année dernière et ce serait bien de faire encore mieux cette année. »

KMSP/Stéphane Kempinaire

Mary-Ambre Moluh, vice-championne de France du 50 m dos en 27’’69

Mary-Ambre Moluh est soulagée. Un large sourire habille son visage lorsque la jeune pensionnaire de Créteil arrive dans la zone presse. Elle vient de se terminer 2e du 50 m dos avec un temps qualificatif pour les Mondiaux de Fukuoka. Au lendemain d’une déception sur le 100 m dos, l’heure est à la célébration.

« OH MY GOD ! Hier était une journée compliquée. Rater la qualification pour un centième, je ne sais pas si c’est ce qui rend pire la chose, mais c’était un coup dur. Il fallait vite se remettre dedans, même si je ne suis pas du genre à retenir le négatif et m’enfermer dans mon malheur. J’ai réussi à me mettre dedans et je me suis dit que c’était le jeu, la règle. Et là, c’est reparti ! Je suis dans les temps et l’année prochaine, comme cette année, ce sera une bataille entre nous quatre (avec Pauline Mahieu, Analia Pigrée et Emma Terebo). Je pense que l’on peut nager très vite, en tout cas. Aujourd’hui, je ne pensais pas vraiment au titre, je voulais juste me qualifier. Des championnats du monde à Fukuoka, ce n’est pas tous les jours et là, ça me soulage. »

Maxime Grousset, champion de France du 100 m nage libre en 47’’62

Maxime Grousset a tapé du poing sur la table. Le vice-champion du monde du 100 m a la forme et il l’a montré au public rennais, en remportant son épreuve de prédilection avec un temps canon de 47"62. Le protégé de Michel Chrétien vient d’envoyer un message fort à la concurrence internationale : il va (encore) falloir compter sur lui cet été.

« C’est une très bonne course. Je me suis bien senti partir. J’ai encore un peu de mal dans les 15 derniers mètres et je pense que je peux encore faire mieux dans certaines parties. On va voir cela à froid. Je suis vraiment content du chrono et je ne pensais pas faire ça, honnêtement. Comme j’ai dit, on ne se fixe pas de limites. Si je suis capable de faire cela aujourd’hui, peut-être que je pourrais faire mieux dans quelques semaines. Ce 100 m était sympa avec le public qui m’a un peu porté. Je vais maintenant me concentrer sur mon petit duel du 50 m nage libre (sourire). »

KMSP/Stéphane Kempinaire

Mélanie Henique, championne de France du 50 m nage libre en 24’’70

À 30 ans, Mélanie Henique est toujours au rendez-vous. Malgré des changements techniques récents sur 50 m nage libre, la pensionnaire du CN Marseille s’est imposée sur cette épreuve en réalisant le temps demandé pour décrocher son ticket pour les Mondiaux de Fukuoka (23-30 juillet).

« À dix mètres de l’arrivée, j’ai senti que ça devenait difficile. Il a fallu l’amener jusqu’au bout. Il y a des choses bien qui se passent, mais il faut encore travailler notamment au niveau de la coordination. Je suis qualifiée pour les Mondiaux, c’était l’objectif. On a pris les bases et on a tout changé pour aller vers quelque chose de plus rapide et plus fluide. Les nages de Sarah (Sjöström) et de Pernille (Blume) me donnent des points techniques. Je suis tout le temps dans la recherche et ça paie. »

KMSP/Stéphane Kempinaire

Marie Wattel, vice-championne de France du 50 m nage libre en 24’’72

Marie Wattel a la forme. La pensionnaire du Cercle des Nageurs de Marseille a réalisé son deuxième temps synonyme de minima aux Mondiaux de Fukuoka, en terminant deuxième du 50 m nage libre (24"73). Après son sacre sur 100 m papillon, les voyants sont plus que verts.

« Je suis vraiment contente du chrono. Je suis un peu déçue parce que je pense que je passe devant vers la fin, mais je fais une mauvaise arrivée. C’est toujours pénible de perdre pour deux centièmes, mais j’ai à cœur de montrer à mon coach que je peux aussi faire du 50 m. J’aimerais bien faire un petit peu plus d’entraînement avec Mel’ (Mélanie Henique), mais le principal est validé. C’est mon deuxième temps de qualification de validé et je pense que cela peut promettre un bon 100 m demain. Il faut que je récupère et j’espère pouvoir créer la surprise. »

KMSP/Stéphane Kempinaire

Damien Joly, champion de France du 800 m nage libre en 7’49’’41

À 31 ans, Damien Joly résiste encore à la jeune garde du demi-fond tricolore. Logan Fontaine et Pacôme Bricout ont bien essayé de jouer les troubles-fêtes mais ils n’ont pu sortir victorieux de ce 800 m nage libre.

Damien Joly: « Les gars ont nagé un super 400 m en début de compétition. De mon côté, je l’ai nagé pour entrer doucement dans la compétition. Je savais que j’étais bien, mais on n’est jamais rassuré à 100%. Il y avait une qualification pour les championnats du monde à aller chercher. Si on se rate ici, notre saison est terminée. Je trouve qu’on a un beau plateau maintenant sur le demi-fond, ça va nous élever pour être de plus en plus forts jusqu’à Paris. Ce soir, je savais que je devais partir vite et avec la caisse, il fallait que ça tienne. Logan n’a pas tenu avec moi et dans la tête c’était plus facile. Je suis content de conserver mon titre de champion de France et de me qualifier pour les Mondiaux. »

KMSP/Stéphane Kempinaire

Pacôme Bricout, vice-champion de France du 800 m nage libre en 7’50’’29

C’est LA révélation de cette saison de natation sur le territoire hexagonal. Déjà particulièrement performant lors du circuit du Giant Open, Pacôme Bricout a récidivé sur ces championnats de France de Rennes. Grâce à un dernier 100 m de folie, le protégé de Philippe Lucas a réalisé son meilleur temps sur l’épreuve et pourrait s’envoler à Fukuoka pour disputer ses premiers Mondiaux séniors.

Pacôme Bricout: « Je me sentais bien. J’ai vu Logan un peu en difficulté et ça m’a fait du bien mentalement. J’ai fini le dernier 50 m à fond. J’ai réussi à toucher devant Logan et je réalise mon meilleur temps, je suis content, c’était mon objectif. Je savais que j’allais améliorer mon meilleur temps ce soir mais peut-être pas à ce point-là. Je dois aller aux Euro juniors dans une semaine et demi et je vais discuter avec Philippe (Lucas) pour planifier le programme de cet été. Mon objectif reste de décrocher une médaille aux Euro juniors. Je dois ma progression à tout le travail que j’effectue au quotidien. Ça paie et j’en suis ravi. »

À Rennes, Jonathan Cohen & Louis Delvinquière

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