Aller au contenu principal

Cela fait deux ans que le Dijonnais Théo Fuchs s’est établi du côté de Perth en Australie. L’ancien nageur de l’équipe de France a accepté de nous raconter sa nouvelle vie à l’autre bout de la terre.

A jamais Perth restera dans les livres d’histoire de la natation française. C’est sur cette cote Ouest de l’Australie que Roxana Maracineanu est devenue la première championne du monde tricolore. C’était en 1998. Hasard de la vie, c’est dans cette ville que l’ancien international Théo Fuchs a décidé de poser ses valises. « J’étais en road trip avec ma copine en Nouvelle-Zélande de septembre 2017 à avril 2018. Pendant ce voyage, j’ai postulé sur des annonces de coach en Australie. » Il obtient le poste. Au pays où la discipline est reine. Une île-continent qui fait rêver. Par ses multiples facettes. Son immensité. Ses grandes villes. Ses déserts. Ses paysages de cartes postales qui vont avec (plages, kangourous). Son équipe de rugby… Bref, le pays fait rêver. « La qualité du pays est quand même très sympa. J’ai l’expérience de coach et nageur en France où c’est quand même beaucoup d’heures passées en intérieur au regard de la météo. Ici, en Australie, il y a beaucoup de grands bassins en extérieur. J’ai la chance d’être tous les jours en extérieur avec un temps relativement très bon, voire trop chaud. »

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Le Dijonnais de 26 ans profite de son aventure au club de SouthLake Dolphins, à Cockburn. À quelques 20 minutes du centre de Perth. En bordure de l’océan Indien. Si bien qu’en début d’année, après avoir fait ses preuves en tant que coach, son visa a été prolongé. « Le club a fait les démarches auprès de l’émigration et du gouvernement en disant qu’il voulait me garder et qu’ils avaient besoin de quelqu’un comme moi pendant deux ans. » Pour son plus grand bonheur. Fervent passionné des sports aquatiques, il profite de son exil loin de la cité des Duc ou d’Amiens, où il a longtemps évolué, pour s’adonner à ses multiples passions : surf, kite-surf ou tout simplement se baigner. « J’habite à 20 minutes du centre de Perth, je peux avoir accès à la plage en quelques minutes », décrit-il, sa terrasse lui offrant un panorama sur l’océan. Heureux comme un poisson dans l’eau presque. « Perth reste une ville à taille humaine, mais c’est ce qui me plait. Les gens sont relativement cools », apprécie le Côte-d’Orien. « Il y a des gratte-ciels, des bâtiments assez hauts, assez riches avec beaucoup d’entreprises de prospections minières, de gaz… au niveau de la taille de la ville, on est vite surpris. On s’attend à une grosse ville, ça reste la plus grosse d’Australie occidentale, mais ce n’est pas immense. »

(D. R.)

Théo Fuchs semble littéralement au paradis dans l’hémisphère sud. Même si le début d’année 2020 aurait pu lui procurer de grosses frayeurs. Le pays était ravagé par d’immenses incendies. « Il a fait très chaud avec des températures qui dépassaient les 40°C », renseigne le grand-frère de Roman, également international tricolore. Lui aussi a été confronté de près aux flammes. Fort heureusement sans conséquence. « Il y avait pas mal de feux vers la piscine. Une fois, il était de l’autre côté de la route, mais il a été contrôlé assez vite. Ici, je ne suis pas sûr que beaucoup d’habitations aient été touchées, mais ça reste malheureux », confie le Dijonnais de 26 ans, prévenu sur les réseaux sociaux plusieurs heures avant d’aller coacher ses jeunes. « Je n’ai pas vu le front de flammes devant moi, mais ça fait bizarre de se dire que ça brûle à côté du lieu où on travaille, que ça peut cramer la piscine où tu entraînes… C’est un peu stressant. »

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Il était presque écrit que 2020 serait une année compliquée. Même en Australie qui n’échappe pas à la pandémie du coronavirus. « Ici, les mesures en place ne sont pas les mêmes selon l’état dans lequel tu vis. En Western-Australia, on a la chance d'être assez isolé, on donc moins de cas et aussi moins de mesures drastiques. » Si le confinement n’a pas été instauré, plusieurs règles ont été instaurées (pas de regroupement, distance d’1,50 m) et services sont fermés. Notamment le dans le domaine sportif. Et donc les piscines. « Cela a surtout été stressant d'un point de vue psychologique car, d'un coup, tu es à l'étranger et tu n'as plus de boulot avec le monde en situation de crise. J'ai de la chance que le club me supporte et continue de me payer malgré l’arrêt des activités. » Il est dit que rien n’entachera son amour de l’Australie.

La rédaction

Partager la page