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Concurrents depuis des années dans les bassins, Joris Bouchaut et Damien Joly se tirent la bourre quotidiennement à l’entraînement depuis le début de la saison. Les deux spécialistes du demi-fond sont désormais sous la houlette de Philippe Lucas à Montpellier avec David Aubry et Marc-Antoine Olivier. Et cette saine concurrence créé forcement une belle émulation à chaque séance. C’est ce que les deux garçons nous ont raconté à l’issue des séries du 800 m nage libre, dominées par Joris Bouchaut (8’02’’77, Joly a pris la cinquième place en 8’10’’89).

Heureusement que les Hongrois étaient là parce que sinon, vous étiez les plus âgés de ces séries du 800 m !

Joris Bouchaut : C’est vrai qu’il n’y a encore pas si longtemps, Damien m’appelait le jeune et maintenant il est très content de me voir avec lui parce que sinon il se sentirait un peu seul (rires). On vieillit et il ne reste plus grand monde de notre génération mais on prend encore du plaisir. 

Damien Joly : Et oui on kiffe encore ! On ne se soucie pas de l’âge, c’est dans la tête ça ! Le plus important est de continuer à s’amuser. 

Après des années à être concurrents en compétitions, vous êtes désormais en concurrence quotidiennement à l’entraînement. Comment ça se passe ? 

D. J. : C’est vraiment ce que je recherchais. Je suis parti d’Antibes parce que j’étais un peu tout seul et en venant avec Philippe, j’avais la possibilité de m’entraîner avec les trois meilleurs nageurs de 1 500 m nage libre après moi donc c’était logique de prendre cette décision. Même si ce n’est pas facile parce que ça nage vite à chaque entraînement. Là, par exemple, je suis vraiment dans le dur. Mais ça va forcément nous apporter dans les années à venir. Le demi-fond, c’est très difficile et les entraînements sont long donc c’est important de pouvoir partager ça avec un groupe. Ça créé une belle émulation. 

J. B. :Je suis parti de Toulouse pour les mêmes raisons. J’avais envie de voir autre chose et avec ce groupe c’est vraiment l’idéal. Maintenant que Damien est arrivé on forme une véritable Dream Team ! À chaque fois que les gens m’en parlent, ils sont surpris de voir que tous les meilleurs nageurs de demi-fond soient réunis au même endroit. Forcément à l’entraînement ça créé une émulation. Et comme c’est rare que nous soyons tous au top de notre forme au même moment il y en a toujours un qui prend le leadership et qui tire les autres vers le haut. 

Damien Joly (KMSP/Stéphane Kempinaire)

Parlez-nous un peu de la méthode Philippe Lucas. 

J. B. : C’est vraiment difficile. Ça fait désormais un an que je suis avec Philippe et je me suis donc habitué à ses entraînements mais ce n’est pas évident à vivre au quotidien. Il y a beaucoup d’intensité dans chaque séance, chaque série. Mais on s’accroche parce qu’on sait que ça donne de bons résultats derrière. 

D. J. : Joris a déjà tout dit ! Je n’étais pas habitué à ce genre d’entraînements, même si l’année dernière j’avais été m’entraîner avec les Italiens et que ça ressemblait un peu à ce qu’on fait avec Philippe. C’est ce que je recherchais. Il faut s’accrocher. Je n’ai pas l’habitude d’arriver en meeting aussi fatigué. Jusqu’à jeudi soir, Philippe n’a rien lâché à l’entraînement. C’est un peu difficile en compétition et le reste du groupe a davantage l’habitude donc le gère un peu mieux. Il faut être patient et fort dans la tête. 

Et alors que les nageurs d’eau libre sont venus vous titiller sur le demi-fond, à votre tour de vous essayer à l’eau libre. Est-ce une véritable ambition ?

D. J. : J’ai essayé l’année dernière et on va voir si on peut également en faire un peu cette année. Mais ma course reste le 1 500 m nage libre et c’est là-dessus que j’ai vraiment envie de performer. 

J. B. : J’y pense de plus en plus. D’autant qu’avec mes temps en bassin, je suis pré-qualifié pour les championnats du monde de Gwangju en eau libre. La qualification se jouera lors de l’étape d’Eilat fin mars et je me pose encore la question de ma participation. Je pense que ça peut le faire parce que l’eau sera chaude et c’est davantage ce qui me correspond. Pourquoi pas ? Nous étudions encore cette possibilité. 

Recueilli à Nice par J. C. 

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