Un début de compétition en fanfare. Les nageurs français ont assuré le spectacle, jeudi 23 octobre, à l'occasion de la première journée des championnats de France petit bassin de Val-Parisis. Dans une soirée portée par un grand Maxime Grousset, auteur du doublé 100 m papillon-100 m 4 nages, quatre nageuses se sont qualifiées sur 100 m nage libre emmenée par le nouveau sacre de Béryl Gastaldello. Et puis, dans une soirée marquante, le jeune Sauveur Cristofini, 15 ans, a terminé deuxième du 400 m nage libre derrière Roman Fuchs et a réalisé, en battant la MPF17 de Yannick Agnel, les minima pour sa première sélection en équipe de France A. Dans la liste des autres minima, Clément Secchi et le revenant Stanislas Huille ont fait les temps sur 100 m papillon, tout comme Anastasiia Kirpichnikova sur 1500 m nage libre et les trois habitués, Mewen Tomac, champion de France du 200 m dos, devant Yohann Ndoye Brouard et Antoine Herlem, tous sous le temps demandé. Découvrez les réactions des héros de cette première soirée.
Maxime Grousset, champion de France du 100 m papillon (48"87) et 100 m 4 nages (50"56) :
"C’est très bien pour le moment. Je n’en demandais pas plus. C’est exactement ce que je voulais faire. Je ne pensais pas nager ce chrono sur le 100 m 4 nages. Je suis content mais je sais qu’il me reste encore pas mal de choses à travailler, notamment l’explosivité sur les virages surtout en papillon. Je ne suis pas encore au maximum, je n’ai pas préparé ça comme un grand championnat. Ce n’est qu’une étape. Je ne suis pas encore à mon meilleur niveau mais il y a des bonnes choses. C’est aussi un petit message pour Noè Ponti. Je sais qu’il est très fort sous l’eau mais je travaille beaucoup sur ces parties là et le travail paie."
Clément Secchi, médaillé de bronze du France du 100 m papillon (49"96) :
"Premier jour, première course et première fois sous les 50", donc je suis content. J'étais vraiment bien jusqu'aux 75 m, il faudra analyser la course pour faire mieux aux championnats d'Europe. Mais c'est bien, c'est un bon début : 49", c'est cool ! Le petit bain est mon point faible, donc chaque chose en son temps. Si je veux battre Maxime un jour, il faut déjà y croire. J'y ai cru fort. Il est encore meilleur, mais ce n'est pas grave. Si je n'y crois pas je n'y arriverais jamais. Ça passera en jour. Je suis content de continuer à me qualifier en équipe de France, mais je ne cherche plus que la qualif'. Je cherche la demie, la finale, faire des médailles. Le job est fait, demain il y a le 200 m papillon et on va aller chercher une grosse performance."
Stanislas Huille, troisième du 100 m papillon (50"01) :
"Ça fait plaisir. Je suis très heureux. Mon objectif était de décrocher ma qualification dès le premier jour. J’ai vécu deux saisons compliquées. J’ai fait preuve d’abnégation et de persévérance. Ça me caractérise bien. Je suis passionné, je cherche. On m’a toujours dit qu’il fallait continuer à chercher. Je me suis expatrié en Suisse à Genève. Ça me plait. Je suis content du travail effectué. On va y aller étape par étape. On va faire ces championnats d’Europe en petit bassin et je suis déterminé de me qualifier pour les Euro de Paris à l’été 2026."
Anastasiia Kirpichnikova, championne de France du 1500 m nage libre (15'47"44) :
"Je m’entraîne plus que l’année dernière donc ça va, je ne suis pas fatiguée. Je n’ai pas tout donné pour ne pas mourir. Je veux juste nager et me sentir bien dans l’eau. C’est ce qui s’est passé ce soir. Je préfère quand ça se passe comme ça parce que je ne suis pas stressée et c’est parfait."
Roman Fuchs, champion de France du 400 m nage libre (3'38"97) :
"Je ne sais pas si ça a bien tenu mais c’est à la hauteur du travail effectué à cette période de l’année. Je suis très content de ma performance et il reste des choses à améliorer. J’espère monter sur le podium aux championnats d’Europe. Sauveur a également fait une superbe course. Il a 15 ans, c’est très jeune. Je me rappelle mon entrée en équipe de France il y a quelques années. Ça fait plaisir de voir la nouvelle génération arriver. J’espère que je pourrais apporter la même chose à ces jeunes que les anciens m’ont apporté lorsque je suis entré en équipe de France, à l’image de Jérémy Stravius avec qui je m’entrainais à l’époque."
Sauveur Cristofini, vice-champion de France du 400 m nage libre (3'39"69 MPF17) :
"Je suis très content. Ce matin, j’ai réussi un très bon temps et je savais que j’avais encore une marge de manoeuvre surtout sur la deuxième partie de course. J’ai accéléré, j’ai respecté le plan établi avec Philippe (Lucas, son entraîneur) et ça a fonctionné. Ça représente énormément de battre les records de Yannick Agnel parce qu’il est double champion olympique. Je pense être sur la bonne voie et il faut que je continue comme ça. Je voulais me qualifier pour les championnats d’Europe. Ça va être une très grande expérience, j’ai hâte. Je peux m’inspirer des grands nageurs qu’il y a en équipe de France. Peut-être que je ne réalise pas encore mais il faut que je reste concentré pour la suite de la compétition et notamment le 800 m nage libre."
Mewen Tomac, champion de France du 200 m dos (1'50"00) :
"Il fallait que je retrouve mes marques cette année. Je commence à reprendre mes repères avec Mathieu (Neuillet, son coach) et à l’INSEP. Je suis content. Je voulais prendre du plaisir sans trop penser au résultat et ça a fonctionné. Je suis satisfait parce que les États-Unis m’ont aidé sur les coulées, même si on les travaillent beaucoup à l’INSEP. On se tire la bourre à l’entraînement avec Yohann et on s’aide."
Yohann Ndoye Brouard, vice-champion de France du 200 m dos (1'50"26) :
"C'est bien. C'est compliqué de se mettre dedans parce que je suis déjà qualifié, donc je ne viens pas chercher grand-chose, à part un titre de champion de France, c'est ce qui me motive le plus. Mais faire un temps, c'est compliqué de partir à fond. Je suis plus dans la stratégie et dans le travail avec les coulées. Si j'avais une chance de battre Mewen, c'était plus sur ce 200 m dos, parce que plus ça se rétrécit, plus il a ses chances. A l'entraînement je le vois, en coulées et en virages il est quand même au-dessus de moi, donc je vais essayer de m'accrocher le plus possible et jouer à la bagarre. Je vais encore pouvoir apprendre et m'entraîner. Je suis vice-champion d'Europe en titre derrière Mewen, donc je vais essayer de récupérer cette médaille, même s'il n'y avait pas tout le monde à l'époque. On ne va pas laisser Léon (Marchand) prendre tous nos records, donc il faut aller le chercher sur le 200 m là !"
Antoine Herlem, médaillé de bronze du 200 m dos (1'51"36) :
"Je voulais gagner, mais surtout prendre du plaisir en fait, parce que pour l'instant je n'en prends pas beaucoup. Je m'entraîne six fois par semaine et j'essaie de passer sur le 100 m, donc c'est une transition qui est assez longue. J'arrive quand même à faire mon meilleur temps, donc je suis super content, c'est vraiment bien. Je ne m'attendais à rien et je ne suis pas déçu. Je suis encore en contrat de professionnalisation avec mon entreprise, ça se passe bien et j'ai de bons horaires qui me permettent de m'entraîner. C'est un choix pour l'instant avant d'attaquer à fond en janvier. Je vise le 100 dos parce que je pense que c'est bien de se réinventer. Je suis plutôt sur la fin de carrière, donc c'est bien de changer et de miser sur la vitesse, ça peut être cool."
Béryl Gastaldello, championne de France du 100 m nage libre (52"18) :
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Anastasia Urbaniak, vice-championne de France du 100 m nage libre (52"78) :
"Je travaille dur pour et là, première équipe... Je me suis fait plaisir, j'avais une super configuration de course, donc je suis contente. Je vais être soulagée pour le reste de la compétition, donc c'est cool. Je l'espérais, je l'imaginais fort, je ne pensais qu'à cette qualification. Et maintenant c'est fait, je suis soulagée. Je n'ai aucune idée, je me rends pas compte de comment va être cette équipe de France, mais ce ne sont que des gens cool, donc avec une bonne ambiance. J'ai trop hâte d'y être et, en plus, en Pologne, terre de mes origines."
Marina Jehl, quatrième du 100 m nage libre (53"11) :
"Tout pile ! Trop bien, trop, trop contente. J'avais vraiment envie de me qualifier en individuel, c'est ma première qualification en individuel, donc j'espérais le faire sur le 1OO m et le 200 m, donc on verra demain sur le 200 m. Et le fait que ça le fasse tout pile, c'est encore plus savoureux. Eloïse est juste devant, on a vraiment un super groupe à Canet, on s'entend super bien, je suis hyper contente pour elle, elle l'est pour moi. Les filles qui ont nagé avec nous pareil, même si elles ne sont pas qualifiées. On se tire vers le haut ensemble et c'est vraiment trop bien."
À Val-Parisis, Jonathan Cohen et Louis Delvinquière