Aller au contenu principal

Voilà une habitude savoureuse à prendre. Maxime Grousset a battu, samedi 25 octobre, le record de France du 50 m papillon, aux championnats de France de Val-Parisis. Comme lors de chacune de ses dernières sorties aux "France", le Nouméen du CS Clichy 92 a amélioré sa propre marque sur l'une de ses épreuves de prédilection. Presque en dessous de la barre des 22 secondes, le triple champion du monde monte en puissance avant un 100 m papillon où il sera forcément attendu haut, très haut. Il emmène dans son sillage Clément Secchi, qui fait le temps lui aussi. La soirée étant belle, elle avait avant cela était lancée par Jérémie Delbois qui a conquis, sur 100 m brasse, sa première qualification en individuel. Béryl Gastaldello a elle remporté deux nouveaux sacres sur 100 m dos et 50 m nage libre, tandis que Roman Fuchs sur 200 m nage libre et Anastasiia Kirpchnikova sur 800 m nage libre ont assuré leur participation à une épreuve supplémentaire, en décembre, aux championnats d'Europe petit bassin de Lublin (Pologne).

 

Maxime Grousset, champion de France du 50 m papillon (22"02 RF) :

"Je suis très content, je fais mon meilleur temps. On ne peut pas être déçu quand on le fait, mais c'est sûr que quand on est à 02, ça donne envie de faire 21. C'est toujours un peu de déception, mais c'est franchement trop cool et du positif pour cette compétition. J'ai un peu de mal à être très, très explosif sur le premier 25 m, je pars sur des bases de 100 m, je fais cinq coups de bras et je fais la même chose sur mon 100 m. Donc je n'arrive pas trop à accélérer plus que cela. C'est ce qui me manque. Ce premier 25 m n'est pas terrible, terrible, mais je pense que j'ai fait mon deuxième 25 m le plus rapide que j'ai pu faire. Je ne me suis pas trouvé très, très incisif sur le virage, même si c'est quand même un de mes points forts maintenant. J'ai poussé la coulée jusqu'à quasiment 15 m je crois, je n'ai même pas fait exprès. J'étais bien sous l'eau, j'étais encore quasiment 40-50 cm sous l'eau donc je me suis dit qu'il ne fallait pas que je remonte maintenant car je serais sorti droit et ça m'aurait complètement freiné. J'ai tenté et au final, ça fait record de France. J'ai confiance en mes coulées, sur ce que je peux faire et que je peux les pousser à 15 m et rivaliser avec les meilleurs. Et j'espère être le meilleur sur les coulées. Ça va être de belles bagarres cet hiver. C'est de mieux en mieux cette semaine, je le montre encore. Je fais mon meilleur temps, donc si je le fais demain, c'est dangereux (rires)."

 

Clément Secchi, vice-champion de France du 50 m papillon () :

"J’avais un peu la haine après le 200 m papillon hier, j’avais envie de tout lâcher ce soir. Je fais une super course. J’ai respecté mon plan de course. Maxime est devant mais il m’aide à faire mieux et à me dépasser. C’est cool. Je suis dans la bonne direction. C’était super de décrocher ma qualification dès le premier jour mais il a fallu se remobiliser ensuite. J’essaie toujours de me mettre des objectifs de plus en plus ambitieux."

 

Jérémie Delbois, champion de France du 100 m brasse (57"13) :

"J'avais regardé les temps de qualif et c'était l'objectif de faire ce temps. Je savais que j'étais capable de nager 57, mais pas encore en si peu de centièmes, donc je suis super content de faire le temps. Quand je suis détendu, c'est là que je nage vite généralement. J'essaie d'être le plus relâché possible et après, ça concrétise. Une fois que j'ai pris le goût de l'équipe de France, j'avais envie d'y rester. En plus, c'est ma première qualif en individuel, donc c'est encore mieux. Maintenant, il faudra encore viser plus haut : des finales et des médailles internationales. J'ai beaucoup appris sur la gestion de compétition et des grands moments cet été."

 

Béryl Gastaldello, championne de France du 100 m dos (57"28) et 50 m nage libre (23"94) :

"Je pense que d’une manière générale, le 50 m a été bien géré. Ça fait plaisir de nager moins de 24 secondes. Je ne suis qu’à trois dixièmes de mon meilleur temps. J’étais déçue de ne pas réussir le temps de qualification sur le 100 m dos en début de session aujourd’hui et il a fallu se remobiliser pour le 50 m. C’était une belle épreuve mentale. Je ne suis pas encore en très grande forme. Je suis fière de moi parce que même si sur cette compétition mon premier 25 m n’est pas très bon, j’ai une bonne deuxième partie de course. Je suis satisfaite. Il n’y a pas encore de fluidité dans ma nage et je ne m’amuse pas trop sur 100 m sur cette compétition. Avec le travail et les jambes ça va revenir. C’est un soulagement ce soir parce que j’ai encore tout changé il n’y a pas très longtemps et j’ai fait le job."

 

Roman Fuchs, champion de France du 200 m nage libre (1'42"08) :

"J'avais de meilleures sensations que sur le 400 m, donc c'est de très bon augure. En général, 200 ou 400 il faut choisir (sourire), mais je suis suffisamment bon pour être qualifié sur les deux, même si je me sens moins bien sur un. C'est une bonne nouvelle et c'est une course qui me tient à coeur. C'est mon troisième titre de champion de France d'affilée, ça me fait plaisir, même s'il y a beaucoup de gens qui étaient là avant et qui ont pris leur retraite. Je suis très content de ma course, je savais que j'avais un peu de marge ce matin. Je visais le temps de Maxime en une 1'41"5, mais ce n'est pas grave, ça arrivera aux Euro. Je pense que je pars peut-être un peu trop vite. Je ne suis pas suffisamment fluide dans ce que je fais, donc il faut que j'apprenne à partir vite. C'est ce qui me manque par rapport à mes concurrents directs en Europe et dans le monde. On teste, on fait des erreurs et on progresse."

 

Anastasiia Kirpichnikova, championne de France du 800 m nage libre (8'20"45) :

"C’était plus difficile que sur le 1 500 m nage libre. J’ai essayé de partir et de tenir sans objectif de temps. Je vais retourner à l’entraînement parce que je veux remporter une médaille aux championnats d’Europe de Lublin."

 

À Taverny, Louis Delvinquière et Jonathan Cohen

Partager la page