Avis aux spécialistes, les crawleurs sont au rendez-vous. Maxime Grousset et Béryl Gastaldello ont assuré sans trop forcer leur place en demi-finale du 100 m nage libre, où la seconde citée sera accompagnée par Marina Jehl pour sa grande première en individuel. Mewen Tomac a lui aussi impressionné en figurant parmi les meilleurs en série du 200 m 4 nages. Pour quelques centièmes encore, Damien Joly ne verra pas la finale du 800 m nage libre, tout comme Emile Vincent. En attendant une nouvelle soirée qui promet avec notamment les finales des 100 m papillon et des deux 100 m dos, découvrez les réactions des nageurs de la qutarième matinée des championnats d'Europe petit bassin de Lublin.
Maxime Grousset, qualifié en demi-finale du 100 m nage libre (4e temps en 46"31) :
"Je vais chercher des petits repères sur le premier 25. Sur le deuxième voir si j’arrive à entretenir la vitesse. Dès le deuxième 50, j’ai commencé à regarder à droite, à gauche. Je voyais que le Lituanien (Lukminas) était bien dans sa course, la dernière coulée, je ne la pousse pas tant et le dernier 25, je n’y vais plus du tout. C’est une bonne répétition ce matin. Ça va être une belle bataille pour la finale (100 m pap) et après la qualif sur le 100 crawl, ça devrait aller."

Mewen Tomac, qualifié en demi-finale du 200 m 4 nages (4e temps en 1'54"70) :
"Je voulais me laisser aller sans trop mettre d'énergie et c'est ce que j'ai fait. Sur le crawl, je vois qu'on est bien devant avec Duncan Scott, donc j'ai bien nagé pour maintenir. C'est une bonne course, mais je pense que je peux faire mieux en dos. Mon premier 25 m n'est pas terrible. Dans l'ensemble je suis content. Je continue, parce que le 100 m dos est la première course ce soir et le 200 m 4 nages est l'avant-avant dernière course, donc j'ai plus d'une heure entre les deux. J'ai le temps. C'est la première fois que je fais un 200 m 4 nages où je suis préparé, donc c'est cool. Je vais voir ce que ça donne. Je visais 1'55, donc 1'54 c'est bien. On va voir ce que je peux faire avec ça. Vu que c'est la course où j'ai le moins d'expérience, je l'appréhende moins, même si j'ai envie de faire un truc bien. Je me mets un peu de pression, parce que ça aide quand même."

Béryl Gastaldello, qualifiée en demi-finale du 100 m nage libre (2e temps en 52"11) :
"Très bien. Ça fait plaisir, je m'entraîne pour le 100 crawl principalement et ça se ressent. C'était d'une facilité déconcertante. J'étais vraiment tranquille et ça fait plaisir. Il y a du niveau, Marrit devrait nager autour des 50 secondes, donc tant que je monte dans le train, que je l'emmène, ce sera cool. Mais il faut passer les étapes. Ce matin il fallait faire attention à passer dans les deux meilleures Françaises. Ce n'est pas tout le temps que l'on a des courses où l'on s'éclate. Je regardais droite-gauche, je vérifiais tout. Je n'ai absolument pas eu mal. On me souhaite que des courses comme ça. Le but sera de passer en finale et il ne faudra pas se reposer sur ses lauriers. Je garde toujours cette petite pointe de doute qui me permet d'aller chercher un supplément d'âme parfois. Je sens que là, on est entrés dans la compétition et ce n'était que du bonus les premiers jours. Ça fait vraiment plaisir, je suis contente."
Marina Jehl, qualifiée en demi-finale du 100 m nage libre (8e temps en 52"67) :
"Trop bien. Le défi était de passer en demie parce qu’on était beaucoup de Françaises, on avait à peu près le même niveau en arrivant. C’était mon défi perso, je suis très contente d’y arriver. C’est un beau cadeau d’anniversaire, c’est trop cool. Maintenant ce n’est que du bonus."

Anastasia Urbaniak, 15e des séries du 100 m nage libre (53"06) :
"C'est positif quand même. J'étais venue là pour faire au moins une demie, mais tant pis, ça nage plus fort et c'est comme ça. Il y a du positif. Ça l'est toujours de nager une compétition comme ça, avec des filles comme ça. Je n'ai pas l'habitude, donc c'est positif. Ce n'est pas si mal pour un matin quand même. J'ai forcément envie de rester dans cette équipe et de faire mieux."

Eloise Riley, 23e des séries du 100 m nage libre (53"53) :
"C'était vraiment une bonne expérience. J'essaie de profiter au maximum et c'est cool d'être avec les filles de Canet 66. Je suis fière de ce qu'a fait Marina ce matin, c'est vraiment une belle performance. Je suis là pour l'équipe maintenant. Je retiens plein de choses. Nous sommes vraiment une équipe avec une bonne ambiance, tout le monde est vraiment relâché et il y a plein de choses que je peux apprendre des autres. C'est cool d'être à côté de Béryl, Max et de tous les autres."

Damien Joly, 9e des séries du 800 m nage libre (7'39"34) :
"Je suis déçu, je suis déçu... En deux jours après le 1500 m j'ai mieux récupéré, je suis mieux dans l'eau, j'ai plus de fraîcheur. Ça me conforte dans l'idée que j'ai trop fait la dernière semaine. Je fais des bonnes nuits de 9h, je sens qu'il y a encore beaucoup de fatigue. Ça va de mieux en mieux, ça m'a fait du bien de faire le 1500 et c'est dommage que ça n'ait pas été l'inverse, mais c'est comme ça. C'est raisonnable comme temps, mais je fais neuvième à deux dixièmes après avoir fait dixièmes à huit dixièmes, donc c'est dur. Je suis frustré de cette semaine. Il n'en manque pas beaucoup à chaque fois. Il manque un tout petit truc à ajuster sur la préparation. C'est là qu'il fallait être bon et j'aurais aimé montrer à l'équipe de France que le vieux capitaine peut encore passer en finale. C'est dommage, mais il reste toute l'équipe à nager et je vais les suivre de près."

Emile Vincent, 16e des séries du 800 m nage libre (7'44"59) :
"C'était compliqué aussi. J'ai essayé de tenter de partir plus fort qu'à mon habitude. Je ne suis pas sûr d'être parti plus fort, mais au moins les intentions étaient là. Je n'avais pas trop préparé ces championnats non plus. Je pensais arriver en meilleure forme, mais j'ai quand même envie d'en tirer du positif. Ça reste une première expérience. Il y a des choses qui ont été faites et ça progresse. C'est le temps que le travail s'assimile et je suis sûr que ça va aller mieux très bientôt. C'est super top de se retrouver dans cette équipe. Je n'ai pas beaucoup l'occasion d'échanger avec des gens de ce niveau. Ça apprend plein de choses sur tout ce qui est hygiène de vie et même les différentes façons de s'entraîner. J'ai eu la chance d'être Philippe Lucas qui m'a énormément apporté cette semaine et je l'en remercie, c'est vraiment cool. Après il y a encore la gestion du stress à améliorer, mais il fallait passer par là. Ce n'est pas la première expérience que j'imaginais, mais je suis sûr que ça ira vite mieux."

À Lublin, Louis Delvinquière