Cocorico ! Voilà enfin la première Marseillaise aux championnats d'Europe de Lublin. Vendredi 5 décembre, le Néo-calédonien Maxime Grousset s'est offert le sacre continental sur 100 m papillon en battant d'un centième son meilleur ennemi, Noè Ponti. Une nouvelle bataille chevaleresque entre les deux amis et toujours ce petit centième, comme sur le 100 m 4 nages la veille, mais qui tourne cette fois-ci en faveur du Tricolore. Dans la même soirée, Mewen Tomac a conquis sa deuxième médaille d'argent. Après le 200 m dos, il s'est décoré, avec en bonus le record de France de Jérémy Stravius, du statut de vice-champion d'Europe du 100 m dos. Il s'est également qualifié sans trop forcer pour la finale du 200 m 4 nages. Pour Pauline Mahieu en revanche, le 100 m dos ne lui a pas souri et la dossiste de Canet s'est classée quatrième. Clément Secchi a quant a lui bouclé sa finale du 100 m papillon en huitième position. Béryl Gastaldello a quant à elle logiquement validé son ticket pour la finale du 100 m nage libre. Marina Jehl ne verra quant à elle pas la finale. Découvrez les réactions des nageurs du soir.
Maxime Grousset, champion d'Europe du 100 m papillon (48"10 CR, RF) et qualifié en finale du 100 m nage libre (meilleur temps en 45"65) :
"Très très bien. C'était chouette, j'ai fait une belle course et j'espère faire encore mieux demain. Franchement, j'ai touché en premier déjà sur le 100 m papillon et ce n'était pas évident, je me voyais derrière. J'y ai cru jusqu'au dernier coup de bras et je me suis lancé. Et voilà, encore une fois, à la touche. Noè m'a dit 'Ok, jusqu'à Paris, je ne vais travailler que mes touches' (sourire). Je lui ai dit 'Vas-tu as bien besoin de ça'. On verra bien ce que ça donnera en grand bassin, mais je vais déjà me concentrer sur le 100 m de demain et je pense faire un gros, gros 100 m demain. Le 100 m papillon est quasi la course parfaite, parce que j'arrive à chaque fois bien sur les murs. Je sors vite des coulées. Il y a peu de choses, à chaud, sur lesquelles je peux progresser. J'ai fait une très très belle course. C'est ma course parfaite du moment et je suis contente de l'avoir faite là. On se tire vers le haut avec Noè, on se donne au maximum. C'est une relation super saine et on a envie de se battre, comme on a envie de battre un pote. Et on a vraiment envie de se battre (rires). Honnêtement, c'est possible que je casse la barrière des 45. Vu comment je me suis senti ce soir, j'ai vraiment bien relâché sur le dernier 25 m. Je l'ai en tête depuis longtemps ce record du monde et, même si je suis loin sur le papier avec 45"4 comme meilleur, là j'arrive à faire 45"6 en gestion, donc on voit que j'ai encore progressé. Ça ne veut dire que du bon sur ce qui va se passer demain et sur la suite."
Mewen Tomac, vice-champion d'Europe du 100 m dos (49"56, RF) et qualifié en finale du 200 m 4 nages (6e temps en 1'53"83) :
"Je suis vraiment content de mon 100 dos. Je me qualifie aussi sur le 200 m 4 nages, donc les deux objectifs sont remplis. Je voulais vraiment faire un bon 100 dos et c'est ce que j'ai fait. Cela montre que je devais aller plus vite sur le 200 m. Cela confirme que je suis en forme. J'arrive à enchaîner le 200 m 4 nages où je ne force pas plus que ça en crawl, comme ce matin. Je suis content de moi. Je suis très content de battre Jéjé (Stravius), cela faisait longtemps que j'attendais ça, donc je vais pouvoir lui envoyer un petit message pour le taquiner. J'essaie de m'éclater au maximum et je pense que ça marche bien. J'ai du stress et je veux réussir, donc il y a de la pression, mais j'essaie de rester très libre dans ma tête et de me laisser aller."

Pauline Mahieu, quatrième de la finale du 100 m dos (56"92) :
"Les derniers 25 m ont été très durs. J'ai fait une coulée toute petite et j'ai senti qu'à la fin je pédalais. Mais j'ai tenté. J'ai voulu partir, c'est ce que j'avais aujourd'hui. Ce n'est clairement pas le temps que j'étais venue chercher, mais c'est comme ça. Là si je fais mon bilan à chaud, je dirais que c'est négatif. Mais j'ai quand même changé de structure, il y a eu beaucoup de changement, donc il y a quand même du positif à retenir. Cela reste une bonne expérience et je suis sûr que, dans deux jours, je repartirai au taquet et prête à tout casser cet été."

Béryl Gastaldello, qualifiée en finale du 100 m nage libre (4e temps en 51"57) :
"Je suis vraiment contente. Après, forcément, je vais une seconde plus vite, donc il y a moins de facilités, mais j'en ai encore sous le pied. Marrit a réussi à toucher un centième devant moi (rires). Je l'ai beaucoup regardée parce que je voulais voir ce qu'elle faisait, pour analyser. Elle a de bonnes coulées, donc il va falloir être solide demain. C'est elle la plus redoutable, je serai à la six, donc ce sera pas mal. L'objectif sera de faire ma propre course, mais 51"5, je ne l'ai pas fait 40 fois. Je ne me suis pas fait mal, donc je suis contente et je pense que demain va être cool. Si je pouvais revoir les 50, ce serait super et pourquoi pas aller chercher un podium."

Marina Jehl, 14e des demi-finales du 100 m nage libre (53"11) :
"C'est passé vite. Il n'y a pas de regrets. Je n'avais pas forcément de plan, je voulais y aller et je pense que je devais sûrement trop en vouloir et je me suis crispée. C'est dommage de ne pas refaire 52, mais c'est pas grave. C'est trop bien d'être allée jusqu'à la demi-finale. Ce n'est que du bonus tout ça, donc je n'ai pas de regrets."

Clément Secchi, 8e en finale du 100 m papillon (50"12) :
"Je ne tombe pas bien sur les murs à chaque fois. J'ai tout donné quand même. Je retiens que je n'ai pas le niveau de rivaliser avec les autres. Je mets tout en oeuvre pour, mais c'est comme ça. La marche est trop haute. J'attends le grand bain avec beaucoup d'impatience, parce que les murs et les coulées me passent par-dessus la tête."

À Lublin, Louis Delvinquière