100%. C'est le pourcentage de qualifiés français en cette cinquième matinée, jeudi 31 juillet, aux championnats du monde de Singapour. D'abord, la capitaine Béryl Gastaldello a impressionné sur 100 m nage libre, signant le cinquième temps des séries et validant logiquement son ticket pour la demi-finale du soir (13h en France). Puis, les dossistes Yohann Ndoye-Brouard et Antoine Herlem ont ensuite répondu présent, avec les 13e et 8e temps du 200 m dos, qualificatifs donc pour les demi-finales. Découvrez les premières réactions des nageurs français.
Béryl Gastaldello, qualifiée en demi-finale du 100 m nage libre (5e temps en 53"56) :
"C'est ce que je voulais faire honnêtement. C'est mon meilleur temps de la saison, deuxième performance de tous les temps pour moi donc je me mets dans de bonnes conditions pour aller plus vite ce soir, parce que si quand on fait 54, c'est un peu difficile forcément d'aller beaucoup plus vite. Donc là je suis déjà au temps de ma finale du 4x100. Je suis vraiment satisfaite. Forcément, j'ai toujours envie d'aller plus vite, mais il faut prendre ce qu'il y a à prendre, j'ai quand même le cinquième temps donc ça montre que je suis quand même assez rapide par rapport à la concurrence mondiale ce matin. Mais le but c'est de rentrer en finale donc il faudra encore prendre du plaisir, dans la décontraction, et puis j'ai quand même l'expérience avec moi. Ça fait pas mal d'année, ce sont mes cinquièmes championnats du monde, je pense que ça va me servir ce soir.
Il y a un bon élan en ce moment dans l'équipe de France. C'est super forcément. Il y a beaucoup de records de France, il y a même un record du monde, mais déjà même quand on voit tous les records de France, on est en train de faire une super compétition donc j'espère continuer à lancer tout le monde aussi comme ça avec la qualification ce soir. C'est cool et puis les deux dossistes qui vont enchaîner derrière, ça va être une belle journée.
J'ai aussi eu du mal à m'endormir aussi alors que je ne nageais pas, mais là il (Léon) vient de faire quelque chose, c'est l'une des plus belles courses de toute l'histoire, parce que mettre une seconde trois au record du monde c'est génial. Je suis vraiment fière, heureuse pour lui avec tout le travail et aussi des petits pépins qu'il a eu. Quand on est champion, on est champion physiquement, mentalement jusqu'au bout. Gretchen l'a montré aussi. Elle était un malade et elle a gagné le 100 pap, donc ce sont de bons exemples à suivre et moi j'aime beaucoup ces gens-là parce qu'ils sont très humbles, alors que ce sont les meilleurs du monde et qu'ils écrasent totalement la concurrence. C'est vraiment aussi ça que je retiens de ces personnes-là, leur humilité et ils restent simples et sympas. Ils ne se prennent pas la tête et ça c'est c'est vraiment le trait que je préfère chez eux.
Ce 100 m permet que je puisse m'exprimer moi-même, sans me mettre de pression supplémentaire par rapport à l'événement. Forcément, c'est un travail parce qu'on se dit 'Attention c'est un 100 m', mais en fait c'est de la piscine, je m'entraîne tous les jours super dur donc pour moi c'est plus facile et je prends du plaisir. C'est vraiment l'objectif et j'aime beaucoup l'état d'esprit que j'ai ce matin, comme au relais aussi où il fallait penser aux autres, etc. Je voulais améliorer mon virage et apparemment c'est chose faite parce que je me suis pris des fessées quand même au deux fois aux relais et ça c'était hors de questions que ça recommence. J'ai l'impression que j'en ai sous le pied alors il n'y a plus qu'à."

Antoine Herlem, qualifié en demi-finale du 200 m dos (8e temps en 1'56"58) :
"C'est ce que je voulais, être en demi-finale, c'est chose faite. Maintenant il faut essayer de récupérer pour passer un tour en plus, faire un tour de plus qu'à Fukuoka, ce sera mon objectif ce soir. Je suis déjà à fond, donc je suis très content de me rapprocher de mon meilleur temps à même pas un dixième, donc c'est cool, c'est de bon augure et ça confirme la forme du moment. Si je passe en finale et que je ne fais pas mon meilleur temps, ce n'est pas grave. Mais l'important est vraiment la finale. Il faudra quand même faire mon meilleur temps pour pouvoir y être je pense. Ce matin j'étais vraiment à fond, je voulais vraiment en être ce soir et c'est chose faite. Il faudra trouver les solutions, je ne sais pas encore où elles sont, on va voir avec les analystes de la Fédé où grappiller."

Yohann Ndoye-Brouard, qualifié en demi-finale du 200 m dos (13e temps en 1'56"82) :
"J'ai eu du mal à dormir après ma médaille, donc je vais faire une grosse sieste cet après-midi. Je savais que ça irait vite. Je m'étais dit 1'56"8 ou 1'57"0 et à 1'57"1 ça ne passe pas, donc j'ai bien fait de me donner à la fin. C'est plutôt de bon augure, je me sens bien et je pense que je peux encore aller plus vite. Pas trop de jambes comme d'habitude, même si j'en mets de plus en plus. Dans le dernier 50 m, je pousse un peu pour essayer de remonter, mais dans l'ensemble ça va. Je pense que j'ai vécu le record de Léon comme tout le monde, choqué. Je ne savais pas s'il allait nager jusqu'au bout. Chacun avait son avis là-dessus, certains pensaient qu'il allait relacher. mais quand j'ai vu 32"0 en brasse, je me suis dit 'Ah ouais quand même, là c'est un truc de ouf'. Franchement, c'est impressionnant. J'étais à l'hôtel, car si je commence à regarder ça dans la piscine, je perds mes jambes (rires). Maintenant je vais aller bien récupérer."

À Singapour, Louis Delvinquière