C'était la sixième matinée de natation course et elle a encore une fois été remplie de représentants français. Parmi lesquels un récent champion du monde, Maxime Grousset, qui est en lice pour reconquérir son titre sur 100 m papillon, acquis à Fukuoka en 2023. Onzième temps des séries en gestion et faisant l'impasse sur 50 m nage libre, le Néo-calédonien a assuré, emmenant avec lui en demi-finale, Clément Secchi, seizième. Le relais 4x200 m aussi a rempli son objectif. Qualifié en finale avec le huitième temps, ils verront ce soir Léon Marchand renforcer un collectif qui se crée avec ambition et soif de découverte. En revanche, pour Anastasiia Kirpichnikova sur 800 m, Nikita Baez sur 50 m nage libre et Pauline Mahieu sur 200 m dos, le chemin s'arrête dès les séries. Découvrez les réactions des nageurs du matin.
Maxime Grousset, qualifié en demi-finale du 100 m papillon (11e temps en 51"36) :
"Je me sentais bien, facile. C'était une course facile, je n'allais pas tout mettre dès ce matin (sourire). Je suis un peu loin sur le mur, il y a plein de choses à revoir, mais ce que je cherchais ce matin c'était de la fluidité, de la facilité. Le choix de zapper le 50 m nage libre est parce que je me sens mieux en papillon. Et si je me sens mieux en pap autant profiter à 100% de ce que je peux faire. La page est tournée, ça m'a fait un peu ruminer hier soir, mais je suis parti de l'avant avec une course correcte ce matin. Il y a de belles choses à faire, même s'il y a toujours une concurrence très rude."

Clément Secchi, qualifié en demi-finale du 100 m papillon (16e temps en 51"58) :
"J'ai eu chaud, un centième je crois la qualif (sourire). C'est très serré, le huitième est à deux dixièmes, donc cet après-midi on va tout donner en demi-finale et tout faire pour rentrer en finale. Moi j'y crois et cet après-midi on va faire une meilleure course. C'est mon entrée dans la compétition, c'était long l'attente. Au final je suis plutôt content, c'est mon meilleur temps le matin il me semble. J'ai cru commencer à nager il y a deux jours pour le relais mixte, mais malheureusement ça ne l'a pas fait en série. C'est comme ça à toutes les compétitions : aux Jeux c'était pareil, à Chartres, à Montpellier... On s'y habitue. Je me sens bien, j'ai fait une super préparation. J'ai tout mis en place pour que tout s'aligne aux championnats du monde, je me suis super bien entraîné, j'ai fait super attention à tout ce qui est en dehors de l'entraînement. Maintenant il n'y a plus qu'à !"

Relais 4x200 m nage libre hommes, qualifié en finale (8e temps en 7'06"88) :
Roman Fuchs (1'46"98, 5e) : "J'avais plutôt de bonnes sensations. Après il y avait un peu de précipitation parce que c'était ma première course. Je pense qu'il y a des petits points à régler pour que ce soit vraiment bien et je pense que cet après-midi je peux faire quelque chose de plus rapide. C'est toujours compliqué d'attendre son tour, mais quand on voit la réussite des autres, ça donne envie de se lancer. J'étais vraiment hypé par les podiums de Maxime et Yohann, les records de France et du monde. C'est impressionnant et on a juste envie de faire pareil."
Rafael Fente-Damers (1'46"43, 5e) : "C'était déjà beaucoup mieux que le 100 m qui manquait d'explosivité et ne montait pas en lactate. Avec le 200 m, ça commence à monter un petit peu plus. Ça fait plaisir de pouvoir faire 1'46"4 avec un temps de réaction pas ouf. Ça fait plaisir de le faire et je crois qu'il y a assez de marge ce soir pour améliorer."
Corentin Pouillart (1'47"69, 5e) : "Ça s'est plutôt bien passé. Individuellement je ne suis pas non plus hyper content du temps, mais l'équipe passe en finale et c'était le plus important ce matin, de faire un bon temps pour qualifier l'équipe pour ce soir. Personnellement je me sentais pas trop mal, j'étais bien. J'étais très facile, mais pas assez rapide."
Yann Le Goff (1'45"78, 5e) : "Je suis content. L'objectif n'était pas personnel, mais en équipe. Ça passe avec le huitième temps et l'objectif est rempli, c'est sûr. Il fallait finir le boulot, j'avoue que je ne voyais rien de ce qu'il se passait à côté, j'ai fini à bloc et même si ça ne passait pas, j'aurais eu aucun regret, donc je suis content. Ce soir ça va être une grande première, une découverte et on va essayer d'aller viser quelque chose de bien. On est outsider, dernier temps, c'est bien. On verra, tout reste à faire et l'objectif était de rentrer en finale donc on va s'amuser et essayer d'aller chercher quelque chose de beau. Il y a quelqu'un en plus qui va rejoindre le relais ce soir (Léon Marchand) et ce serait un beau petit coup de pouce en plus, c'est sûr."

Anastasiia Kirpichnikova, 11e temps des séries du 800 m nage libre (8'28"97) :
"C'est mon choix d'avoir nagé ce 800 m. Si j'ai une chance, je veux en être. J'ai essayé et c'est bon, j'ai fini ma compétition. Si je n'avais pas essayé, j'aurais peut-être pensé que j'aurais pu faire quelque chose tous les jours et maintenant je suis sûr. Ce n'est pas ma compétition et là, je suis en vacances. Je ne comprends pas pourquoi j'ai cette forme parce qu'à Jakarta je nageait très, très vite. Je pensais que j'allais faire mes meilleurs temps ici, mais non. Des fois c'est comme ça. Dans ma tête c'était bien, mais avec le niveau qu'ont les filles, ce n'est pas bon. Le 800 m n'est pas ma distance préférée."

Nikita Baez, 22e temps des séries du 50 m nage libre (22"06) :
"Je suis assez déçu par ce que j'ai fait naturellement parce que je suis assez loin de mon meilleur temps. A chaud, je suis juste très frustré et il me faut un petit laps de temps pour me remémorer ma course et avoir un retour objectif sur ce que je viens de faire. J'ai juste à digérer ma course pour l'instant et dans un deuxième temps analyser concrètement ce qui s'est passé., ce qu'il y a eu de bien et pas bien, puis rebondir dessus pour faire en sorte que ça ne se reproduise plus ou le moins possible. C'était très fluctuant au niveau des émotions. Il y a eu des pics de stress qui survenaient un peu n'importe quand dans la semaine, dans des siestes il y a deux-trois jours, puis ça redescendait. Ce matin je me trouvais un petit peu trop mou, donc j'ai dû faire un effort pour me solliciter et me mettre dans ma course. L'attente a été assez longue.
Je ne sais pas si c'est une qualité mais j'arrive à faire abstraction des choses (dans la chambre d'appel). Cameron McEvoy est un concurrent comme un autre. Il a ses points forts, plus que moi pour l'instant (sourire), mais j'ai aussi les miens. Les favoris se sont qualifiés en demi, moi je suis parti avec zéro expérience aux championnats du monde. Je fais mon deuxième meilleur temps, donc tout n'est pas à jeter, mais ça a été assez challengeant nerveusement et émotionnellement ces dernières semaines. Ça donne envie de revenir. J'ai surtout pas envie de terminer sur cette note-là. Surtout que je suis capable de mieux faire. Je suis déjà motivé pour la suite et me remettre au boulot. Je prends tout pour la suite. Les Euro seront en Pologne en fin d'année, je crois. Donc c'est cool de voyager pour ta passion. Et puis il y aura les Euro à Paris, dans la piscine des Jeux, ça peut être quelque chose de spécial à vivre."

Pauline Mahieu, 24e temps des séries du 200 m dos (2'12"33) :
"Je ne sais pas trop. C'était super dur, je n'ai pas réussi à relancer. La fin de course a été interminable. J'avais vraiment mal dans tout le corps dès le 100 m donc je savais que ça allait être compliqué. Je savais que ça allait être compliqué ce matin, je pensais que ça passerait quand même sauf que là j'étais vraiment à l'ouest. Après le 100 m ça a été dur parce que j'ai été déçue et il y a eu le contrecoup d'avoir fait quatre 100 m à fond. J'ai eu deux jours pour récupérer et je ne me suis pas sentie bien. Les sensations et la fatigue ne veulent rien dire, je pensais que sur un 'one shot' ça allait passer, mais non."

À Singapour, Louis Delvinquière