Léon Marchand d'un souffle. Ce matin, pour la dernière journée des championnats du monde de Singapour, dimanche 3 août, il a signé le septième temps des séries du 400 m 4 nages (4'13"19). Pas en forme en cette matinée, il a assuré le minimum pour avoir une chance de plus de faire mieux en finale ce soir (13h en France). Une finale après laquelle il pourrait rejoindre le relais 4x100 m 4 nages, qui s'est qualifié pour la finale avec le septième temps des séries. Médaillé olympique à Paris avec cette médaille de bronze de la dream-team, Yohann Ndoye-Brouard, Léon Marchand. (s'il est sélectionné pour la finale) et Maxime Grousset ne seront cette fois-ci pas accompagné de Florent Manaudou, mais auront à cœur, grâce au soutien de Jérémie Delbois, Clément Secchi et peut-être d'autres, d'aller chercher une médaille mondiale dans la continuité de ce relais au fort potentiel.
Léon Marchand, qualifié en finale du 400 m 4 nages (7e temps en 4'13"19)
"J'aurais préféré faire le meilleur temps ce matin, mais ça ne s'est pas passé comme prévu. J'étais un peu dans le dur et c'est bizarre parce que j'ai bien dormi, je me sentais bien ce matin. C'est la natation, à des moments tu plonges et tu te sens pas bien. J'ai essayé d'envoyer quand même le premier 200 m, mais même ça, c'était un peu en force et pas forcément relâché. Ça m'inquiète un peu parce que 4'13... je crois que sur les derniers championnats du monde je nage 4'08 et 4'09 le matin. Donc oui ça m'inquiète mais au final, j'ai une ligne ce soir, ça passe. Les centièmes étaient de mon côté donc j'ai de la chance ce matin. Ce sera mieux ce soir.
Je ne verrai que d'un côté. Ce n'est pas très grave, je vais essayer de faire ma course et ne pas trop regarder à côté. C'est vrai que ce sera plus difficile de contrôler la course, donc je ne pourrai plus me cacher. Il va falloir y aller dès le début. Je viens de nager donc je n'ai pas encore réfléchi au relais ensuite. J'ai envie de faire les deux. Physiquement, je pense que ça ne va pas être facile. Et surtout il faut que je me concentre sur le 400 m 4 nages et pas que je pense au 100 m brasse d'après. Une fois que je l'aurais fini, je penserai au relais. J'ai envie de faire les deux, c'est un beau relais en plus.
C'était dur partout, pas que les jambes. Et puis le 400 m 4 nages le dernier jour, c'est une des premières fois que je fais ça, donc ce n'est pas facile. Je vais essayer de récupérer au maximum, faire une bonne sieste et on verra cet après-midi."
Relais 4x100 m 4 nages hommes, qualifié en finale (7e temps en 3'32"35) :
Yohann Ndoye-Brouard (53"41) : "J'ai voulu contrôler ceux à côté de moi mais j'ai vu à l'arrivée l'Italien qui était bien devant, donc il faudra voir ce soir. Heureusement que derrière les gars se sont donnés, il y a encore bien mieux à faire. Il y a largement moyen d'aller chercher cette médaille. Les champions olympiques sont dehors, donc il y a de la place."
Jérémie Delbois (1'00"92) : "Franchement, très belle expérience. Surtout avec les gars qui étaient avec moi dans l'équipe, que des médaillés olympiques et pratiquement tous des médaillés aux championnats du monde. Donc franchement j'étais motivé, peut-être un peu trop crispé. J'ai senti que je suis un peu passé à travers au premier 50 m, mais j'ai donné le maximum et les gars ont fait le maximum aussi et c'est le plus important. On croise les doigts pour cet après-midi. C'était beaucoup, beaucoup de plaisir. Un peu de crispation quand même, mais du plaisir."
Clément Secchi (50"91) : "Je me suis régalé (rires). J'adore le relais, avec les copains c'est 100x mieux. Je pars un peu fort je pense, 23"1 c'est mieux que mon meilleur temps au 50 m, donc forcément je le paie un petit peu au dernier 25 m. Je n'ai jamais fait aussi vite que ça, j'ai fait la course avec ceux à côté, j'ai donné le relais à Maxime, double champion du monde, rien que ça, donc c'était super. On va voir ce que décide le staff, mais j'ai hâte, soit d'être dans le relais, soit de le regarder, mais dans tous les cas je serai à fond derrière. Ça rappelle des souvenirs. Les meilleurs souvenirs de ma carrière sont en relais : les Euro à Rome, les JO, les Monde là. Je me régale avec l'équipe, on a une sacrée équipe. Il n'y a pas qu'une star, il y en a plusieurs. Plein de stars. Il y en a d'autres qui montent, qui vont chercher des demies, des finales. A la mi-compétition on avait quasiment tous passé un tour, donc je pense qu'il y a une super dynamique dans cette équipe de France et je suis très content d'en faire partie. Cette force c'est une génération qui s'est construite en regardant les Jeux olympiques en 2012 notamment. La plus belle course que j'ai regardé c'est le 4x100 crawl en 2012 quand ils sont champions olympiques. Je pense qu'on regardait tous ça quand on était jeunes et il y en a qui disaient qu'ils voulaient être là, d'autres qui n'y croyaient pas et qui sont là. On s'entraîne tous bien, pas au même endroit mais on se pousse quand même. Quand on voit que certains vont chercher des titres, certains visaient des finales, maintenant visent des podiums, etc."
Maxime Grousset (47"11) : "La stratégie était de voir comment se passait ce relais et ajuster l'engagement ce matin. C'est cool, on passe et c'est le principal. L'Australie, je ne pense pas qu'ils avaient un énorme relais, mais c'est vrai que la Chine, ça nous fait du bien qu'ils soient pas là (sourire). Je me sens bien, j'ai fait une belle course, un bon chrono. J'ai eu mal à la fin, mais après autant d'émotions, je suis content d'avoir fait ça avec l'équipe."
À Singapour, Louis Delvinquière