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Dans une folle soirée marquée par le sacre de Maxime Grousset sur 50 m papillon, d'autres représentants Bleus se sont illustrés. Et ce sont les dossistes qui étaient mis à l'honneur, lundi 28 juillet aux championnats du monde de Singapour, avec les deux épreuves de 100 m dos. Au jeu des demi-finales ultra-serrées, Mary-Ambre Moluh et Yohann Ndoye-Brouard se sont qualifiés avec les septièmes temps, tandis que Pauline Mahieu les a rejoints, en fin de session après barrage, pour une finale où tout sera à gagner mardi soir. En revanche, pour Mewen Tomac douzième, le chemin s'arrête aux portes de la finale. Découvrez leurs réactions.

 

Mary-Ambre Moluh, qualifiée en finale du 100 m dos (7e temps en 59"35) :

"Ça fait plaisir ! Je suis satisfaite surtout au vu de ce que j'ai fait ce matin, j'ai fini un peu dans le mal, je pense à cause du stress et un peu de tout, mais du coup je m'attendais quand même à faire mieux. À voir avec les coachs sur la vidéo, sur les temps de passage, etc. On va voir ce que ça donne, mais le but est aussi de passer les tours et ça me laisse une chance de renager demain, donc c'est le principal. J'ai vu la course de Max juste avant, j'ai vu son oreille qui sort son bonnet là (rires). Pour lui c'était vraiment serré, je suis super contente pour lui ça lance bien l'équipe de France sur une médaille, qui plus est en or donc c'est cool. Ce matin je me suis dit que je pouvais faire mieux, parce que je suis dans un bon état physiquement, donc je me suis dit qu'il n'y avait pas de mal (Mary-Ambre a connu un coup de moins bien après sa course en série, ndlr.)."

 

Pauline Mahieu, qualifiée en finale du 100 m dos après barrage (59"58 en demie et 59"32 en barrage) :

"Je me suis dit que je n'allais pas perdre. C'est fou parce que je n'ai pas confiance en moi d'habitude, mais là je me suis dit qu'il n'y a pas un monde où elle me bat en fait, j'ai trop confiance en moi et en plus je sais que souvent, avoir déjà fait une course, ça m'active. Je ne suis jamais assez activée quand j'ai qu'une course donc au final ça m'a réussi. Là je l'ai joué stratégique sur le premier 50 m, je l'ai collée comme il fallait pour être à sa distance et après je savais qu'au virage elle ne reviendrait pas. 

Après la demi-finale, même si j'avais fait mieux, en fait, j'avais trop faim et c'est parfois ce qui me manque. C'est que la peur, les inquiétudes des fois, elles prennent le dessus sur la faim et sur l'envie et là, ce soir, il n'y avait aucune peur, il y avait que l'envie de la battre et d'aller à balle. C'était un début de compétition difficile mais au final le contrat est rempli donc maintenant je vais faire le job en finale, me faire plaisir, aller chercher un record personnel et aller voir ce que ce que ça peut m'offrir. En tout cas, je suis contente du changement d'état d'esprit que j'ai pu avoir."

 

Yohann Ndoye-Brouard, qualifié en finale du 100 m dos (7e temps en 52"47) :

"L'objectif était de refaire comme ce matin, mais il y a deux-trois choses techniques qui se sont pas bien passées, notamment la deuxième coulée. Ce qui vaut un dixième je pense. Ça reste à peu près la même course que ce matin, donc je suis content. Le but était de refaire ça parce que je savais que ça passerait en finale. On est tous en deux dixièmes pour le podium donc ça va être serré, mais c'est accessible quand même. Le temps que j'ai fait là, je pense que ça valait une troisième place aux Jeux. Là je suis septième, donc le niveau est bien plus relevé qu'aux Jeux olympiques. Les gars se sont améliorés et sont au rendez-vous, à part le Chinois (Xu) qui n'est pas passé. 

Il y en a encore sous le pied sur le départ. Je voulais tester dès ce soir de partir plus vite pour voir ce que ça donnait. Le coach (Michel Chrétien) m'a dit que ça ne servait à rien de voir ce que ça donnait parce qu'on veut juste passer en finale. Mais à l'aller il y a de la marge, reste à voir si le retour sera pareil. J'étais dans la maîtrise. Je vois que je ne remonte pas sur le Hongrois à côté de moi, mais à la fois je me dis qu'il va gagner la course. Je me suis pas affolé, je suis resté dans ma nage et quand je vois que je touche quatrième, j'ai eu un petit "Ah", mais au final ça passe."

 

Mewen Tomac, 12e du 100 m dos (53"15) :

"J'ai essayé de modifier mon deuxième 50 m et de revenir plus vite. Je ne sais pas trop ce qui me manque, je pensais aller un peu plus vite que ce matin, donc ça m'embête un peu, mais c'est comme ça. j'ai fait le premier 50 m que je voulais faire, je n'ai juste pas la vitesse. Je savais que l'accession à la finale allait être compliquée, mais j'aurais bien voulu faire mon meilleur."

 

À Singapour, Louis Delvinquière

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