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S'ils n'ont pas réalisé la même performance que Léon Marchand, qui s'est offert le record du monde du 200 m 4 nages en 1'52"69, ils ont aussi brillé sur leur épreuve. Maxime Grousset, récent champion du monde du 100 m papillon, s'est qualifié pour la finale du 100 m nage libre avec le cinquième temps des demies. Analia Pigrée verra elle aussi la finale de son épreuve de prédilection du 50 m dos en signant le septième temps des qualifiées. Elle visera une nouvelle médaille mondiale après celle de bronze acquise en 2022 à Budapest. Première non qualifiée, Mary-Ambre Moluh s'arrête là, tout comme Rafael Fente-Damers sur 100 m nage libre. Pour Lilou Ressencourt aussi, l'apprentissage au niveau mondial s'est fait ce mercredi 30 juillet, en terminant avec le quinzième temps des demi-finales du 200 m papillon. Découvrez leurs réactions.

 

Maxime Grousset, qualifié en finale du 100 m nage libre (cinquième temps en 47"39) :

"Je me suis senti assez bien. Popovici est parti fort finalement, je ne pensais pas qu'il allait le faire en demi-finale. Je savais que ça allait se jouer sur ma demie, que ça allait être un petit 47 pour passer et c'est le cas. Je fais le job, c'était le but. Je savais que ça n'allait pas être évident de passer en finale sur ce niveau du 100 m. Je pense qu'il y aura quelque chose à jouer. Pan est éliminé, on a vu qu'il avait nagé un peu moins vite cette année, mais on a quand même du gros devant. On n'a même pas besoin de lui (rires). Je ne me suis pas senti complètement désemparé, mort. Je n'ai pas pris de bambou. Je pense que j'ai bien maîtrisé encore une fois. Il y a des choses que j'apprends, que je mets en place et que je suis content de mettre en place. Ce ne sont pas des trucs que je sors de nulle part donc c'est cool, mais il faudra faire mieux pour la finale. Je ne suis pas mal placé, je vais être avec le combat, ça va être intéressant. Ce matin je me sentais un peu fatigué, mais finalement j'ai bien récupéré et j'ai fait une belle demi-finale. Il me restera demain matin pour encore bien récupérer et on verra. La barrière des 47 est dans le champ des possibles et je pense que c'est ce qu'il faudra faire pour, au moins, monter sur la boîte.

C'est toujours un plaisir de faire une finale de 100 m. J'ai déjà réussi à monter sur un podium du 100 m. C'est la course reine, ce sont des choses dont je rêvais petit et maintenant je dispute ces finales dans des belles positions et avec une chance de médaille à chaque fois. Donc je suis fier de moi. Je suis bien mentalement. Je suis assez posé, je n'ai pas peur. Je suis plutôt dans une énergie positive (rires)."

 

Rafael Fente-Damers, 16e temps des demi-finales du 100 m nage libre (48"38) :

"J'étais ligne 8 alors je voyais seulement l'Italien à côté. Je pensais que j'allais bien mais quand je regarde le chrono, ce n'est pas assez bien. On prend de l'expérience et on apprend. Il reste le 4x200 m et j'espère que le 4x100 m 4 nages. On verra comment ça se passe, il manque un petit truc à débloquer et ça ira. Je me sens bien physiquement, c'est juste un déclic qui doit arriver. Normalement pendant les quinze derniers mètres, j'ai faim et je veux nager vite. Là, ça n'a pas marché. Il faut revoir les objectifs que j'ai. Cette année je voulais juste arriver ici. Maintenant il ne faut pas seulement être spectateur mais aussi attaquer les courses. Il me reste beaucoup de compétitions dans les années à venir pour apprendre et m'adapter. Perdre n'existe pas, il n'y a que des apprentissages."

 

Analia Pigrée, qualifiée en finale du 50 m dos (7e temps en 27"52) :

"Ça passe, je suis contente. Je n'ai pas fait le meilleur 50 dos que j'ai pu faire dans ma carrière et que j'ai voulu faire ce soir, mais le fait que ça passe me donne envie d'avoir une deuxième chance pour encore m'améliorer. On va essayer de refaire une médaille. Ma médaille date de 2022 si je ne dis pas de bêtises, donc ça fait longtemps, on va essayer d'en refaire une (rires). Ça m'aide beaucoup d'avoir travaillé le 100 m. Après, au niveau de la fréquence pas forcément, mais au niveau de la puissance je me sens beaucoup mieux. Ça fait longtemps que j'étais rentré en finale. A Fukuoka je m'étais manquée et j'avais fait neuvième ou dixième, donc ça fait plaisir. C'est une année où j'ai changé d'entraîneur, de structure et c'est une belle année. Des petits bains magnifiques, des grands bains pareil, donc j'espère continuer et rendre fiers mes potes, mon entraîneur, ma famille, tout le monde.

On verra en finale pour les sensations en final. Je me rappelle en finale, en 2022, j'étais vraiment hypée, trop dans l'adrénaline, donc j'espère que ça me fera pareil demain. C'est ouvert. Si je fais mon meilleur et que je nage vraiment mieux que ce que j'ai pu faire là, ça peut le faire. Je me plais vraiment beaucoup à Canet. Toutes mes potes sont vraiment adorables et on se soutient tous. J'ai vraiment trouvé une belle famille à Canet et je ne regrette pas du tout ce choix. Tu nages plus vite quand t'es joyeux et c'est sûr que ça m'aide beaucoup."

 

Mary-Ambre Moluh, neuvième temps des demi-finales du 50 m dos (27"63) :

"Ça me fait rire en fait, je suis dégoûté mais j'en rigole. C'est un peu drôle (rires). A rien... Je suis à rien du tout. Je me sentais tellement bien dans ma course, j'ai pris beaucoup de plaisir à faire cette course, j'avais vraiment hâte et je me suis dit que c'était peut-être la dernière, donc de prendre du plaisir et c'est vraiment ce que j'ai fait. Donc de voir que je suis à rien de passer, c'est un peu dur, surtout que je me sentais bien tout du long et à la fin, je sentais le mur arriver et là c'est parti en cafouillis. Ce n'était même pas physique, mais je ne prenais même plus d'eau. Je n'avançais pas. Je crois que j'avais tellement hâte, tellement d'énergie en moi, donc je me suis dit 'Balance les bras', mais il aurait fallu que je me pose et que je pousse de plus en plus fort en accélérant vers le mur. C'est un manque de lucidité qui, je pense, me coûte cette place en finale, donc encore une fois, on apprend. Ces championnats me donnent juste envie de me remettre à l'eau, au travail, parce que quand je vois les temps qu'il faut faire pour accéder aux finales, même pour les podiums, je me dis que c'est une réalité que je peux atteindre et je suis capable de faire ça. Peut-être dans un futur proche, je ne sais pas, mais ça me donne envie de retourner au travail et de donner le meilleur de moi-même"

 

Lilou Ressencourt, 15e temps des demi-finales du 200 m papillon () :

"Je n’étais pas dedans dès le début. Pourtant je me sentais bien et tout et j'ai l'impression de pousser mais il passe facilement, alors qu'un 200 papillon n’est jamais censé être facile. Mais je suis quand même très contente d'avoir fait la demie, d'avoir pris l'expérience. Le niveau est élevé donc je ressors plutôt contente de cette journée, même si le temps de ce soir est à effacer quand même. Je retiens surtout mes adversaires, c’est un bon point, parce qu’en France je trouve que le papillon féminin évolue, mais il reste quand même, par rapport à d'autres pays, assez faible. Et moi aussi, j'en fais partie. Donc forcément là de voir qu’il faut 2’09 pour rentrer dans une demie alors qu'en France quand on 2’17, on passe en finale… Le niveau est différent et c'est bien ça fait un peu réfléchir, je me projette aussi sur les les Euros de Paris l'année prochaine donc il faut que je passe par là et que et que ce soit compliqué pour moi de passer en demi, que je rate des finales etc. pour que je comprenne qu'il faut quand même nager vite. Donc ça c'est le plus gros changement, je pense."

 

À Singapour, Louis Delvinquière

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