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Quel temps ! Yohann Ndoye-Brouard a poursuivi sa marche en avant, jeudi 31 juillet aux championnats du monde de Singapour, en effaçant de près d'une seconde le record de France de Mewen Tomac sur 200 m dos. En 1'54"47 (contre 1'55"38), l'Annécien récent médaillé de bronze du 100 m dos a signé le deuxième meilleur temps des demi-finales. Plus en difficulté, Antoine Herlem termine 16e de l'épreuve. Plus tôt dans la soirée, une grande Béryl Gastaldello a fait briller le bassin de Singapour. En 53"36, son record personnel, elle s'est qualifiée pour sa première finale de l'épreuve reine en grand bassin. Satisfaite, fière, elle envisage avec ambition cette grande première. Découvrez leurs réactions.

 

Béryl Gastaldello, qualifiée en finale du 100 m nage libre (6e temps en 53"36)

"Les gens ont dû regarder ma course vu qu'il y avait Léon après, merci, cool (rires). Franchement, j'ai forcément envie de faire mieux, mais c'est un meilleur temps, cela fait cinq ans. Je me rapproche, je me rapproche. Je fais mon meilleur temps en demi-finale mondiale, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait. Donc je suis vraiment fière et le but est de descendre au fur et à mesure des courses. Ce que je suis en train de faire. Je pense, avec l'expérience, que ça va m'avantager. Les deux premières places sont un peu compliquées, mais honnêtement la troisième est jouable pour moi. Je vais y croire jusqu'au bout, tout donner, faire ma première finale du 100 m en grand bassin, je précise bien (sourire). Je suis vraiment fière, ça fait plaisir et montre que je suis bien présente. Même s'il manque pas mal de gens, c'est un temps qui habituellement qualifie pour la finale. 

Techniquement c'était compliqué au niveau des repères parce que j'avais mal plaqué ma combinaison, erreur de débutante. C'est une nouvelle et ça faisait longtemps, donc je n'avais même pas fait exprès de coller la ligne. Après, au virage j'avais ce plan avec Michel de faire la coulée à côté, j'ai plutôt bien réussi. Après elle accélère vite à la nage et j'ai tenu au maximum. Je suis vraiment contente de ce que j'ai fait. C'est l'une des meilleures au monde donc j'ai vraiment atteint un niveau dont je suis vraiment satisfaite aujourd'hui. Enfin !"

 

Yohann Ndoye-Brouard, qualifié en finale du 200 m dos (2e temps en 1'54"47 RF)

"Je me suis senti bien. A la coulée j'ai un peu regardé au-dessus de moi et je me suis dit 'Punaise, Hubert (Kos) est déjà super loin'. En sortant je me suis rendu compte qu'il était derrière moi donc j'étais un peu étonné. J'ai voulu le suivre et à la fin je suis étonné du temps, donc je suis super content. Je savais que j'étais en forme mais je n'avais pas de chrono en tête. Juste essayer de faire du mieux que je pouvais. La douleur est bien là, mais quand on nage vite on a moins mal. 

Je nage relâché depuis que j'ai eu cette médaille. Maintenant, ce n'est que du plus. J'ai aussi envie de bien faire les choses avec ce 200, le relais. Il y a encore plein de trucs à aller chercher, donc il faut rester concentré. J'ai plutôt bien géré la récupération. Il y a une petite piscine à l'hôtel donc je me mets dedans, je récupère un peu. Les kinés sont là tout le temps pour être les plus rapides après les séries, juste après avoir nagé. Tout est optimisé pour qu'on soit performants et qu'on récupère le plus vite possible.

Il en reste pour demain. Ça va être la course, il y a du monde. Le Grec (Siskos), je sais qu'il peut aller plus vite. Hubert aussi, il y a Roman, donc il va y avoir de gros clients. Je suis content parce que sur le 200 m j'aime bien être au milieu pour voir ce qui se passe dans la course. Ça va être une belle finale. En série du 100 dos je me suis déjà retrouvé avec ce poids sur les épaules avec le meilleur temps et potentiellement médaillable. J'essaie de prendre les choses une par une, passer les tours, parce qu'au 200 m dos on peut vite se faire sortir. On l'a vu avec Ceccon ce matin, là avec Jones qui avait le meilleur temps des engagés. Ça reste une finale, on ne sait pas ce qui peut se passer.

On est tous potes dans cette équipe de France donc c'est cool. Pour le goûter j'étais avec Antoine, on parle de tout et de rien donc c'est cool d'avoir des copains comme ça en équipe de France."

 

Antoine Herlem, 16e du 200 m dos (1'57"45)

"J'ai tout donné ce soir aussi. J'ai voulu être avec les gars pour m'amuser comme je voulais. C'est chose faite. Parfois le jeu n'en vaut pas la chandelle et j'aurais peut-être dû faire ma course et pas forcément les suivre. Mais si je ne les suivais pas, j'aurais aucune chance, donc au moins j'ai tenté et j'ai respecté ce que je voulais faire. Il y a eu beaucoup de plaisir. Être parmi les meilleurs mondiaux c'est ce qui m'intéresse, ce qui m'excite et ce qui me fait me lever tous les matins pour aller nager, donc c'est super. Ce sont encore une fois de beaux championnats du monde pour moi et je suis vraiment très content d'être là.

J'apprends qu'il faut être meilleur, capable de nager plus vite le soir. Il faudra que je progresse pour nager aussi rapidement, voire plus vite que ce que j'ai fait ce matin, et le soir nager encore plus vite. Je pensais qu'il fallait nager 1'55"8 pour rentrer. Il y a encore du boulot. J'avais fait le pari de m'entraîner et de faire une stratégie sur deux ans pour être prêt pour les Euro 2026 à Paris et ce sont déjà des résultats déjà intéressants sur ces championnats du monde, en année intermédiaire."

 

À Singapour, Louis Delvinquière

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