Voilà une belle matinée dans la continuité de la première soirée. Sur ce deuxième jour de séries, lundi 28 juillet, les Français se sont illustrés et ont tous passé le scalp éliminatoire. En tête de liste, Yohann Ndoye-Brouard a montré qu'il était en forme, en s'offrant le meilleur temps des séries et un nouveau record personnel sur 100 m dos (52"30). Il sera accompagné en demi-finale par Mewen Tomac, dixième temps. Côté féminin, Mary-Ambre Moluh a signé le septième temps (59"47), tandis que Pauline Mahieu s'est elle aussi qualifiée avec le quatorzième temps (1'00"48). Plus tard dans la matinée, Anastasiia Kirpichnikova a assuré l'essentiel en validant son billet pour la finale du 1500 m nage libre (7e temps en 16’06"97). Découvrez les premières réactions des nageurs tricolores.
Yohann Ndoye-Brouard, meilleur temps des séries du 100 m dos (52"30 RP)
"Je me suis senti bien, je ne comptais pas aller aussi vite, donc ça veut dire que je suis en forme. Je suis content. Je ne suis pas parti trop vite, j'ai construit mon deuxième 50 m et à la fin, j'ai regardé un peu où j'en étais et j'ai vu que le Russe était un peu en dessous de moi, donc je me suis dit que c'était pas mal. Je pense que j'en ai encore un peu sous le pied. Deux dixièmes sur le record de France, ce n'est pas inaccessible, donc j'y pense forcément."

Mewen Tomac, 10e temps des séries du 100 m dos (53"07)
"C'était plutôt bien, je pensais aller un peu plus vite que ça quand j'ai vu le chinois derrière moi, mais je suis content pour ce matin. Mes sensations sont bien depuis que je suis arrivé et je me sens vraiment bien dans le bassin, ça va vite et je suis content. Il va falloir nager plus vite ce soir pour aller en finale, mais je suis en forme. J'avais le Chinois à côté de moi et je sais qu'il part très vite, mais je l'ai vu derrière moi et je me suis dit que je suis dit, soit je suis parti très vite, soit il y a un problème. J'ai juste essayé de faire ma course de mon côté pour ne penser qu'à moi, rester plus sur moi, je marche mieux comme ça.

Anastasiia Kirpichnikova, septième temps des séries du 1500 m nage libre (16'06"97)
"Heureusement que je suis qualifiée. C'était le 1500 m le plus dur de ma vie, vraiment. C'était très, très, très dur. Le premier 500 m, ça allait et le dernier 500 m, je ne sais pas comment j'ai fini. J'ai eu mal partout à tous les virages, c'était horrible. J'ai essayé d'accrocher Moesha Johnson, mais j'étais morte. On verra pour la finale, je ne parler pas car je me sentais bien à Jakarta, je nageais très vite, mais là... Après, 16'06, ça va, ce n'est pas 15'52 comme aux Jeux, mais ça va. Heureusement que je suis qualifiée, parce que l'Allemande (Isabel Gose) par exemple, elle n'est pas passée. Et ça c'est dommage pour elle. Ça m'inquiète un peu. Je ne sais pas si je vais faire médaille demain, pas sûre, mais là j'ai tout donné. On va parler avec Philippe (Lucas). J'ai très mal au mollet et quand je fais mes virages, ça me prend dans tout le corps et c'est la première fois de ma vie que ça me fait ça. On verra demain. Je suis déjà contente d'être qualifiée avec trois mois sans entraînement, mais j'ai un peu peur."
Pauline Mahieu, 14e temps des séries du 100 m dos (1'00"48)
"C'était très dur, je suis étonné de du temps que j'ai fait et de la course que j'ai faite. Je suis déçue, il va falloir vite effacer la déception et passer à autre chose parce que c'était une mauvaise course de A à Z. J'étais sous l'eau, je n'étais pas dedans, je n'ai pas su m'y mettre. C'est un peu compliqué à expliquer parce que j'ai du mal à me mettre dans la compétition ou faudra voir ça. Mais en tout cas c'est un peu dur. Heureusement que ça passe, mais c'est sûr que j'ai la chance d'avoir mon niveau que ça passe quand même, même si c'est sûr que ça ne me met pas en confiance pour le coup, moi qui pensais nager un petit 59 ce matin. Ce n'est pas grave, c'est comme ça, il faut savoir effacer et ce ne pourra être que mieux ce soir, avec l'objectif de faire mon meilleur temps et de faire beaucoup mieux que ça. Je ne sais pas tout expliquer là, tout de suite, c'est compliqué mais en tout cas à tous les feux sont au vert, je n'ai pas de soucis que ce soit physique mental."

À Singapour, Louis Delvinquière