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Son retour dans les bassins était attendu et, comme à son habitude, Léon Marchand n'a pas déçu les suiveurs de la natation. Du 10 au 12 octobre, le Toulousain était aligné sur la première étape de Coupe du monde à Carmel (Californie, Etats-Unis) et s'est offert deux records de France, dont un stratosphérique sur 200 m dos (1'47"68) et l'autre sur 200 m brasse (2'02"00). S'il n'a remporté aucune de ses courses, le septuple champion du monde en individuel a montré que la reprise avait été bonne avec de belles batailles contre ses partenaires d'entraînement et rivaux de l'été dernier, Hubert Kos et Shaine Casas. Auréolé de quatre médailles, trois en argent sur 200 m 4 nages, dos et brasse, puis une en bronze sur 400 m nage libre, le quadruple champion olympique de Paris 2024 va désormais se concentrer sur un tout autre rendez-vous, celui de Paris 2026 et ses championnats d'Europe.

 

Quand on dit de Léon Marchand qu'il doit s'améliorer quelque part, le garçon comprend qu'il doit y devenir le meilleur. Ou presque. Aligné sur 200 m dos sur cette première étape de Coupe du monde à Carmel (Etats-Unis), l'on pourrait imaginer que c'est pour se mettre dans l'esprit de compétition et se chauffer avant ses courses de quatre nages, crawl et brasse. Que nenni ! Tenant la dragée haute à son ami, compagnon d'entraînement et accessoirement champion olympique de l'épreuve, Hubert Kos, Léon Marchand a terminé deuxième, proche du Hongrois, mais surtout en 1'47"68, reléguant le record de France de Mewen Tomac, obtenu lors de sa médaille de bronze au Euro 2023 d'Otopeni, à près de neuf dixièmes ( 1'48"55). Lui-même stupéfait par celui avec qui il s'entraîne au quotidien, le Magyar Kos, leader du général après cette première étape, a réagi auprès de World Aquatics : "Ce gars à côté de moi (Léon Marchand) est un psychopathe. Je ne sais pas comment il a fait ça, mais chapeau à lui !".

Pas rassasié par une mise en jambes satisfaisante, à laquelle on peut ajouter une médaille de bronze sur 400 m nage libre (3'38"25), pour lui qui a nagé en série lente le matin, le nageur des Dauphins du TOEC a remis son bonnet France pour s'attaquer à son 200 m 4 nages. Battu de deux petits centièmes par Shaine Casas (1'49"73), lui aussi partenaire d'entraînement du Tricolore à Austin sous la houlette de Bob Bowman, il a le lendemain terminé second du 200 m brasse derrière l'inévitable Caspar Corbeau, médaillé de bronze des Jeux de Paris sur cette épreuve. De nouveau battu, certes, mais en 2'02"00, Léon Marchand a amélioré son record de France de quasiment une seconde (2'02"99). Enfin, le 200 m nage libre, dernière épreuve au programme de celui qui fera la couverture du prochain livre, Natation française : ce rêve d'or (en précommande ici), a bien failli lui sourire, mais pour 31 centièmes, il n'aura pas vu la finale. 

 

Pauline Mahieu en lice, Lysander Osman aux portes de la finale

Dans le giron international français, même si Léon Marchand a pris beaucoup de lumière, il n'était pas le seul à être présent sur cette première étape de Coupe du monde. Pauline Mahieu, qui a récemment rejoint Montréal où elle s'entraîne désormais avec Mary-Sophie Harvey, était alignée sur 200 m dos (11e en 2'08"90), 100 m dos (58"96), 50 m dos (27"46) et même 50 m nage libre (25"67) et 100 m 4 nages (1'05"32). En lice aussi, le brasseur de Mulhouse présent à Fukuoka 2023, Antoine Marc, s'est notamment classé 17e de son 200 m de spécialité (2'12"73), tandis que le jeune Lysander Osman, néo-étudiant américain et médaillé d'argent aux derniers Euro U23, a manqué de peu la finale du 50 m dos (9e en 23"75). Dans la liste des Français désormais étudiants aux Etats-Unis, le Toulousain Swann Plaza a pris la 14e place du 400 m nage libre (3'48"19), Falemana Tuufui les 19e et 17e places sur 50 m papillon (23"35) et nage libre (21"77), devant Ethan Chauliaguet sur cette dernière (32e en 22"35).

 

Louis Delvinquière

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